Foot-Land - jeu de foot fun et convivial

Chapitre XX → Une énorme connerie
Mercredi 25 juin 2014 ; 10h15

Presque paralysé par le stress, je sortis du bus en me rongeant les doigts. Pas d'entraînement ce matin, conférence de presse ! Idéal pour le match de demain... merde aux journalistes.
Je n'avais pris conscience que nous n'étions pas totalement qualifiés que ce matin, et que si nous avions pu avoir des difficultés avec la Norvège avec l'équipe A, on pouvait en avoir avec l'équipe B face à l'Egypte.

Tétanisé, je ne pus franchir la porte pour répondre aux questions. Alain me regarda durant quelques secondes, avant d'ouvrir la bouche. De toute évidence, il voulait m'engueuler, et je pouvais très bien me passer de ça. Je m'engouffrai dans la salle. Une foule de journalistes était là.

Une journaliste de M6 se leva. Un caméraman me filmait pendant que je répondais à sa question.
- Vous avez remporté votre match face à l'Australie haut la main. Pensez-vous pouvoir continuer sur cette lancée ?
- Ne nous enflammons pas. Nous ne nous sommes pas imposés sans difficulté. En revanche, je suis confiant : nous pouvons remporter le match face à l'Egypte. La confiance est comme une spirale : plus on gagne, plus on en a, et plus on en a plus on gagne.

Un journaliste de Goal.com se leva à son tour.
- Ne craignez-vous pas que les joueurs sous-estiment leurs adversaires ?
- Je ne pense pas que ça puisse arriver. Nous sommes tous motivés, eux aussi. Nous avons eu un rappel de cette règle face à la Norvège : nous ne ferons pas une même erreur deux fois.

Cette fois-ci, un journaliste d'On refait le match me questionna.
- Tout est possible dans le football, et même si nous avons tous la conviction que vous remporterez facilement ce match, on n'est jamais à l'abri d'une surprise. Vos joueurs craignent-ils cette équipe égyptienne ?
- Ils savent bien que tout est possible. Après, chaque joueur peut réagir différement.
- Est-ce que vous allez choisir une tactique défensive pour éviter de perdre ?

Aïe. Quand les journalistes posaient ce genre de question, c'était mauvais signe.
- Eh bien... je ne souhaite pas parler de ma tactique pour le moment. Il y a encore quelques réglages à peaufiner dans mon onze de départ, et donc par conséquent dans la tactique aussi.

Le journaliste de Goal.com se gratta la tête, puis se releva.

- Selon les médias, le principal danger de l'Egypte est Gedo. Qu'en pensez-vous ?
- Oui, il est vrai que Gedo est un joueur dangereux. Un de nos joueurs s'en occupera. Cependant, il ne faut pas oublier que c'est un sport collectif ; nous devrons nous méfier de tous nos adversaires.
- Qui s'en occupera ?
- Mamadou Sakho.

Les journalistes se levèrent en me remerciant. Je sortis de la salle.
Là-bas, Yann et Mamadou m'attendaient.

Yann leva les bras.
- Coach ! C'est un super choix que vous avez fait. Mamadou va bien s'en occuper. Hein Mamad' ?
Mamadou semblait plus intimidé, mais il faisait oui de la tête. Je savais qu'il était plutôt content.

Seulement, j'en avais oublié une chose : je voulais mettre l'équipe B contre l'Egypte... ne pas aligner Mamadou serait me décrédibiliser...
- Bon, c'est parti pour une nouvelle nuit blanche ! pensais-je en roulant des yeux.

Dans le bus, j'eus droit à tout. On est sûr de gagner, on va gagner, ouais mais si ça se trouve, et on sait jamais... cela me fit stresser encore plus. Philippe était ultra-confiant : j'étais tout son contraire.
A la télé, pareil : des débats footballistiques qui disaient que, et c'est sûr que, en revanche on, et peut-être que... on eut même droit à un avertissement de Zinedine Zidane !

Vers quinze heures, les joueurs se remirent devant la télévision : ils se foutaient éperduemment de la préparation physique. Ayant le choix entre Allemagne-Jamaïque et Italie-Chili, les joueurs choisirent presque à l'unanimité le match Italie-Chili. Les joueurs ne voulaient pas voir l'équipe qui les avait battu en 2012, mais celle qui les avait battu en 2006...

L'Italie donna le ton dès la cinquième minute avec un but de Quagliarella. Ensuite, le rythme se calma. Loin d'être extrêmement passionnant, le match prêtait même à la somnolence. Pas vraiment de grosses occasions, ni de grosses frayeurs. La seule frayeur en première période pour l'Italie fut la blessure de Leonardo Bonucci. Six jours d'indisponibilté : pas de quoi pleurer, au final.
Les deux équipes réhaussèrent considérablement leur niveau de jeu en seconde période : après l'égalisation d'Alexis Sanchez, plus précisément. Les uns devaient gagner ce match, les autres avaient plutôt intérêt à garder ce score pour espérer une qualification. Cependant, à sept minutes de la fin, le but de Giampaolo Pazzini acheva les espoirs de qualifications du Chili.
De l'autre côté, l'Allemagne avait atomisé la Jamaïque : 5-0. L'Italie et l'Allemagne furent donc logiquement qualifiées.

Pendant que plus tard, les joueurs regardaient les Argentins et les Grecs s'affronter (Ever Banega avait d'ailleurs été expulsé dès la première minute), je montai dans ma chambre pour réfléchir à ma composition du lendemain. Mon avenir se jouait demain : il ne fallait pas que je me plante. Alain n'avait pas montré le bout de son nez cet après-midi. Ce n'était pas tellement bon signe : il devait être en pleine gamberge.
Lorsque je redescendis, je savais ce que j'allais faire demain. Tandis que les joueurs s'extasiaient devant l'égalisation de l'Argentine malgré leur infériorité numérique, moi, j'avais plus peur que jamais. Cheik avait raison : demain, ils feront une connerie. Une énorme connerie.

Dernière modification par Le-Malabarbak (17-09-2011 10:16:40)

Vivement la suite, toujours aussi bien même si ça reste un peu cours !

J'ai de moins en moins de temps, le risque est que ça se réduise à un épisode ou deux par semaine...

Gg'.

Bon début de match.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooooooooooooooooooooooooooon!!!!

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