Foot-Land - jeu de foot fun et convivial

Putain, énorme ! ^^

• Chapitre VII → De la théorie à la pratique
Samedi 7 juin ; 18h00.

La tension montait. Cet amical sonnait comme un grand test pour les joueurs. Ils devaient tous prouver qu'ils faisaient partie des 23 meilleurs joueurs de l'équipe.
Je chuchotais à l'oreille d'Alain :
- T'as pas une équipe à me conseiller ?

Dans le vestiaire, les joueurs discutaient tous. Un marqueur à la main, je m'apprêtai à écrire la composition de l'équipe.
- Les gars ! Ahem... les gars ! Vous m'écoutez ? Bien ! Ceux qui seront alignés aujourd'hui sont ceux que j'ai jugé dignes de jouer. Ils auront donc montrés de très bonnes choses lors de ce petit stage. Bon, d'abord, aux cages, ce sera, sans surprise, Hugo.

Hugo Lloris souriait. Toulalan lui murmurait des félicitations à l'oreille.

- Arrière droit, je choisis d'aligner Bakary !
Sébastien Corchia semblait légèrement déçu.

- A gauche, ce sera Gaël. Niveau charnière centrale, Mamadou et Laurent feront le boulot.
Laurent Koscielny semblait légèrement surpris, mais fier néanmoins.

- Milieu défensif, Yann. Moussa et Yoann milieux centraux. Yoann en meneur, comme d'habitude.
Gourcuff acquiesca de la tête.

- Ailier gauche, Antoine.
Antoine Griezmann semblait très fier qu'on fasse appel à lui. Quant à Loïc Rémy et Jimmy Briand, ils se lançaient des regards narquois, car ils pensaient que l'un des deux serait alignés.

- Ma petite surprise à droite, c'est Samir !
Loïc et Jimmy, tout comme Samir, étaient ébahis. Loïc se décida à lancer un "bravo" à Samir.

- Et enfin en pointe, Karim.
Karim s'en foutait un peu. Il semblait être ailleurs, comme à chaque fois. Je me disais que s'il n'était pas si bon, je le virerais illico. Aucune valeur éthique chez lui...

- Niveau remplaçants, je voudrais Steve, Michaël, Sébastien, Cheik, Jérémy, Etienne, Clément, Loïc et André-Pierre sur le banc.

Ce dernier semblait tout bonnement ravi. En revanche, Jimmy Briand et Nolan Roux semblaient faire un peu la gueule.

Je leur montrai les deux compositions face à face.



- Les gars, comme d'habitude tactiquement. Passes courtes défense-milieu, qui lançent les ailiers. Les ailiers centrent, et c'est soit les milieux centraux, soit le buteur, soit l'autre ailier qui est à la finition. On crée le surnombre en attaque, et en défense, on reste bien en place. On fait surtout en sorte qu'Hernandez ne se fasse pas d'espace. Compris, Mamadou et Laurent ? Je veux que vous vous entendiez à ce niveau-là. Epatez-moi tous et prouvez-moi que vous avez votre place ici.

Nous pénétrâmes sur le terrain. Je me plaçai sur le banc. Nicola Rizzoli siffla le coup d'envoi en notre faveur.
Les joueurs étaient bien dans le match. Pour le moment, c'était encourageant. Dès la première minute, Nasri servait un caviar à Benzema, qui avait trouvé un espace entre Maza Rodriguez et Héctor Moreno. Tir dans les 18 mètres, et une belle sortie en corner de Muñoz. Avec l'excellent jeu de tête de Sakho, je pouvais d'ores et déjà prétendre à un premier but. Gourcuff tira un corner précis, mais Moisés Muñoz s'éleva dans les airs et attrapa la balle.

Dès la quatrième minute, sur une touche à 35 mètres des buts, Sagna joua sur Benzema, qui redonna le ballon à Sagna. Il courut et passa en retrait à Gourcuff. Gourcuff effectua une jolie passe à Sissoko, près des dix-huit mètres, excentré à droite. Il décocha une très jolie frappe et inscrit son 11ème but en sélection française.

Huitième minute, très belle action individuelle de Benzema. Trois joueurs dépassés, bel appel de balle de Nasri sur la droite de la surface. Nasri frappe en force un centre rasant. Benzema frappe en force, Muñoz repousse la balle. Malgré les huit joueurs mexicains dans la surface, Benzema récupère la balle et frappe pendant que Muñoz est à terre. Imparable. Je lançai un regard défiant à Jésus Ramirez. Cela s'annonçait très dur pour le Mexique.

A la douzième minute, Nasri lança Griezmann, qui avait fait un véritable trou dans la défense mexicaine. Griezmann frappa en force, la balle termina dans les tribunes.
- Non, Antoine, non ! Collectif !

14ème minute, Nasri lança Benzema qui prit immédiatement de vitesse Héctor Moreno. Frappe à l'entrée de la surface, et Muñoz s'avança et boxa la balle qui finit à côté des buts. Corner.
Premier corner, Gourcuff tire, et c'est Maza Rodriguez qui l'envoie en corner une seconde fois.
Le second corner est moins précis. Clichy rata sa tête, l'envoyant bien à côté.

A la 17ème minute, Griezmann effaca Maza Rodriguez dans notre propre moitié de terrain. La belle passe à Benzema, qui effectua une course de 30 mètres, lui permit d'effacer Layùn. Muñoz sortit trop vite de ses cages, et Benzema le dribbla sans problème lors de son entrée dans la surface. Muñoz eut juste le temps de voir la balle passer la ligne de but. 3-0 pour la France.
- Je te l'avais dit, Alain.
- Je dois dire que t'es extrêmement fort. Tu ne danseras peut-être pas en slip sur le terrain d'entraînement demain.
- Ha ! Ne le dis pas aux joueurs. Je sens que ça pourrait leur donner de mauvaises idées.

La suite du match se passa tranquillement. Hernandez était étouffé par la défense toute entière. M'Vila effectuait des tacles magnifiques, et Sagna était imparable au niveau physique. Dans les airs, Sakho faisait un match très propre.

Vers la vingt-huitième minute, Griezmann effectua une passe magnifique en profondeur vers Benzema à 35 mètres des buts. Moreno était complètement à côté. Benzema effectua une très belle course. Muñoz sortit de ses cages.
- Lobe-le ! criais-je.

Benzema hésita, ce qui laissa juste assez de temps pour Maza Rodriguez pour effectuer un tacle très propre.
- Kariiiiim ! hurlais-je.

Après une contre-attaque bien coupée par Sakho, Clichy put lancer Griezmann. Griezmann marcha presque et s'enfonça sur le côté gauche, tranquillement. Le centre fut contré. Griezmann remit alors au centre de la tête. Dégagement, M'Vila récupèra. Passe à Sagna, centre sublime, et gros coup de boule imparable de Sissoko... parade incroyable de Muñoz. Corner.
Sakho récupèra la balle et la donna à Gourcuff, qui la plaça pour tirer le corner. Le corner était précis, mais Sakho ne fut pas assez réactif pour la reprendre et Hernandez écarta vers la droite.

- Luigi, trouve qu'Israel Castro est vachement motivé pour ce match...
- Comparé à nous...

C'était vrai qu'il faisait un gros match, mais Sagna coupait court à toutes ses espérances.
D'ailleurs, à la 31ème minute, Gerrardo Torrado manqua sa passe et donne du coup le ballon à Antoine Griezmann, qui prit la défense mexicaine de vitesse. Face à Maza Rodriguez, il préfèra passer à Benzema, qui laissa Moreno sur place et profita du petit trou dans la défense. Muñoz s'avança et Benzema tenta sa chance de vingt mètres. La balle s'envola loin des cages.
L'attaque Griezmann-Benzema-Nasri semblait fonctionner.

Nous relâchâmes légèrement le jeu. Seule une attaque faiblarde lancée par Barrera sur le flanc droit, qui effaça Clichy. Le centre fut malheureusement bâclé par Guardado, qui envoya une tête misérable.
De belles passes parvinrent plusieurs fois à Benzema lors de cette première période. Aux dix-huit mètres, il trouvait toujours un espace entre Moréno et Maza Rodriguez. Cependant, il butait sur un excellent Muñoz.
Notre défense, elle, était en béton armé. Rien ne passait.

Seulement, à la 43ème minute, Barrera prit Clichy de vitesse, qui n'était pas dans un grand jour, pensais-je. L'occasion de le remplacer par M'Bengué.
Barrera centra, et M'Vila dégagea de manière peu orthodoxe. Pablo Barrera s'infiltra donc dans la surface et passa à Hernandez, absolument seul aux six mètres. Mon sang ne fit qu'un tour, mais Lloris effectua un arrêt de grande classe. Lloris au sol, Vela put reprendre la balle. Oui mais voilà, Lloris fit l'effort de vite se relever et détourna le ballon à côté des buts. Mon homme fort.
Le corner n'inquièta personne, Sakho s'élevant bien au-dessus des autres pour dégager de la tête.
J'eus peur lors de l'attaque qui suivit, car Torrado put lancer Vela absolument seul dans la surface. L'arbitre-assistant leva son drapeau. Je fus rassuré.

L'arbitre siffla la mi-temps peu après. Je pus m'entretenir avec les joueurs.
- Bon, les gars, très beau match pour le moment. L'attaque fonctionne bien, on bétonne en défense, le milieu est synchro... seul Gaël me déçoit un peu.
Gaël Clichy semblait un peu désarçonné. A l'évidence, il était conscient qu'il était en-dessous des autres.

- Je vais faire deux petits changements. Les deux personnes que je vais sortir ont fait une belle première période et je les félicite. Etienne, tu prends la place de Yann. André-Pierre, tu rentres à la place de Karim.
Les quatre intéressés se félicitèrent mutuellement.

- Je suis content de ce match. On est passé de la théorie à la pratique. Pour le moment, on est parfaits. Si vous jouez comme ça en Coupe du Monde, on ira loin.
Les joueurs regagnèrent le terrain.

Dès le début de la seconde période, les mexicains se décidèrent à faire tourner la balle. Lors des attaques, ils butaient toujours sur un Lloris impeccable.

Gignac vendangea sa première occasion à la 54ème minute. Sur une touche près de la surface en faveur des mexicains, Capoue récupèra le ballon et passa à Griezmann. Salcido se précipita sur lui, laissant Gignac seul.
Griezmann passa en hauteur dans la course de Gignac, qui contrôla. Il pénètra dans la surface et frappa. La balle passa bien au-dessus.
- Je pense pas que ça va le faire...

Les mexicains dominaient le premier quart d'heure de cette mi-temps, mais ils tiraient très peu au but et mettaient à côté la plupart de leurs frappes faiblardes.
Je décidai de faire rentrer Toulalan à la place de Sissoko.
Gignac prit un carton jaune.

A la 64ème minute, nous nous procurâmes une belle occasion. Clichy courut sur vingt mètres pour atteindre le milieu de terrain. Il fit une passe à Gignac, qui fut taclé par Maza Rodriguez. Cependant, Griezmann récupéra sur le côté gauche. Il repassa à Gignac, qui, à l'entrée de la surface, passa en retrait à Gourcuff, qui put tenter une frappe de vingt mètres. La frappe fila juste à côté des buts de Muñoz, qui était battu.
Je fis sortir Clichy au profit de M'Bengué. Il allait enfin fêter sa première sélection.

Juarez fut averti à la 67ème minute.

73ème minute, touche intéressante pour Nasri. Gignac récupère sur la droite et centre. Tête plongeante de Griezmann... totalement manquée.
Sortie de but tirée par Muñoz, Toulalan joue de la tête pour Griezmann, qui servit immédiatement Gignac. C'est Dueñas qui arriva sur la balle, mais Gignac parvint à lui prendre la balle à l'entrée de la surface. Il frappa, Muñoz s'avança et boxa la balle. Dueñas tacla Gignac et Castillo envoya la balle en touche.
Tout de suite après, je décidai de faire sortir Sagna pour faire rentrer Corchia. Bakary n'était pas très mis en valeur depuis le début de la seconde période.
Quelques minutes plus tard, c'est Nasri qui sortait au profit de Loïc Rémy.

C'est justement Rémy qui, dans nos 35 mètres, lança Gignac en contre-attaque, très loin. Sa passe de cinquante mètres fut récéptionnée. Seulement, son manque de vitesse fit qu'il fut rejoint par la charnière centrale au bout de dix mètres de course. Seulement, il put décaler Rémy sur la droite, qui lui était totalement seul. Il pénètra dans la surface et frappa en force. Muñoz repoussa le ballon. Dueñas dégagea définitivement son camp.

Gourcuff rata complètement la balle du 4-0 à la 86ème minute. Sa reprise de volée côtoya les nuages. Je me posai toujours la question : est-ce que je ne devrais pas mettre plutôt Sissoko meneur ?

Il ne se passa pas grand-chose avant que l'arbitre ne siffle la fin du match.

Je félicitai tous mes joueurs.
- Même si la seconde période n'était pas transcendante, vous avez fait le job. Je suis fier de vous. Certains remplaçants ont montré de bonnes choses. C'est le résultat qui compte, et ce résultat, on l'a. Sachez que les trois qui vont quitter le groupe demain ne seront pas facile à choisir.

Dernière modification par Le-Malabarbak (24-06-2011 17:35:14)

Je suis tout, c'est énorme.
Sissokho est très fort, même dans mon équipe de France.

Le-Malabarbak a écrit:

Je vais recommencer le chapitre VIII. Je finissais le texte, mais mon père a fermé la page. Vive la connerie. >_<'

^^

Gignac.

C'est vraiment cool.

Toujours aussi intéressante ta story continue ainsi

Chapitre suivant cet après-midi.

Toujours aussi excellent, beaucoup de plaisir à lire.

J'aime.

mDr d'habitude je lis pas autant mais bravo j'aime beaucoup

Chapitre X → Une victoire c'est une victoire
Vendredi 13 juin 2014 ; 18h50.

Nous venions de rentrer de l'entraînement. Les joueurs étaient tous très motivés. Aujourd'hui, la Coupe du Monde débutait réellement. Evidemment, cela passionnait aussi les joueurs.
Je me disais qu'en France, les matchs devaient être programmés à des heures impossibles...
Tous devant l'écran géant de l'hôtel de luxe, les joueurs voulaient absolument voir le match Japon-Irlande. Ils tombèrent sur une chaîne brésilienne qui hurlait un charabia incompréhensible. Un serveur, en voyant l'image de Miranda, le défenseur central brésilien de l'Atlético Madrid, se mit à jurer en portugais.
Heureusement, nous pûmes mettre une chaîne française. L'hôtel où nous nous trouvions était vraiment luxueux. Je me demandais comment les Iraniens avaient pu se le payer.

Un commentateur parlait tranquillement.
- Après la première surprise du groupe A, où le Brésil a été tenu en échec lors du match d'ouverture 0-0 face à la Guinée...
Benzema ne put se retenir de pouffer.

- On peut se dire que les deux équipes peuvent prendre une option sur la qualification dès la première journée... 50 000 spectateurs sont venus assister à ce match à l'Arena Fonte Nova... Alberto Undiano Mallenco donne le coup d'envoi pour ce match !

Les Japonais dominaient légèrement, mais les Irlandais montraient leur supériorité au niveau de la finition. Très vite, les japonais commirent des fautes.
L'Eire ouvrit la marque à la 23ème minute de jeu, par l'intermédiaire de Darron Gibson. Pour le reste de cette seconde période, les japonais tentèrent tout mais se heurtaient toujours à Keiren Westwood.

En seconde période, les Japonais souffraient. Les Irlandais, eux, se contentaient de faire tourner la balle. A l'heure de jeu, l'arbitre siffla un penalty en faveur des Irlandais. Shane Long le transforma.
Plusieurs petites fautes aboutirent à quelques cartons jaunes. A 15 minutes de la fin, 4 japonais avaient pris un carton, tandis que les Irlandais n'en avaient pris qu'un.
A la 77ème minute, McGeady piqua la balle au latéral droit adverse, qui répliqua avec un superbe tacle des deux pieds. Cette exclusion hypothéqua toutes les chances du Japon de revenir à la marque.
A la 83ème minute, les Irlandais marquèrent un troisième but, à nouveau par l'intermédiare de Shane Long, qui réalisait un match fantastique.

A la fin, les joueurs discutaient vivement à propos du match.
- Une vraie leçon de football ! dit Vidal.
- Bof, ils ont gagné sans beau jeu. Aucun mérite, dit Capoue.
- Tu exagères beaucoup, répondit Vidal.
- De toute manière, une victoire c'est une victoire, dit Nasri.
- Exact, dis-je. Même si nous, on peut facilement faire les deux...

Je pris mon adjoint, Alain Boghossian, à part.
- Tout de même, ça m'étonne que le Brésil se soit fait tenir en échec par la Guinée...
- C'est simple. Miranda s'était pris un carton jaune à la 41ème minute, puis s'en est pris un second trente secondes plus tard. J'ai vu ça sur le net.
- Et ça justifie un revers pareil ?
- Visiblement, oui. De toute façon, le Brésil est loin d'être ce qu'il était.
- Ganso et Neymar sont de grands joueurs...
- Pourtant, ils n'effacent pas Robinho ou Luis Fabiano.
- En tous les cas, je serais pas mécontent s'ils se font éliminer. Un candidat au titre en moins, ce serait déjà ça.
- Le titre est encore loin.
- On sprintera pour l'avoir.
- Vous serez crevés avant de l'atteindre et on se le fera prendre sous le nez, comme en 2012.
- Arrête de voir tout en noir.
- Arrête de voir tout en rose.
- Je suis optimiste.
- Je suis réaliste.
- Faux.
- Vrai.
- Tu te rends pas compte que cette discussion, au fond, elle mène à rien ? On verra le mois prochain, je te l'ai déjà dit.
- Compte pas sur moi pour te soutenir devant la Fédé, quand tu seras sur le point de te faire virer.

Je souriais. Je savais parfaitement qu'il me taquinait. J'avais un très bon pressentiment, et seul un coup de massue pouvait me faire dire le contraire.