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Staline-7 a écrit:
Si tu crois que ton pseudo est mieux tu te trompes !
Absolument pas. Toi et ton pseudo de dictateur sanguinaire ne sont en rien "meilleur".
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Staline-7 a écrit:
Slash_Guns a écrit:
Staline-7 a écrit:
Tu te fous de moi Slash_Guns ?
C' est bon toi, avec ton pseudo stupide là.....
On ne gène personne à légèrement dériver, comme tu l' as fais toi aussi.Et en quoi j'ai dérivé ? Si tu crois que ton pseudo est mieux tu te trompes ! Et puis RAF du pseudo !
Oui Maiden la suite sur le topic débat.
Tu n' as pas papoté dictature? C' est le propre de toutes les discussions de dérivées un brin......
Le cas de la Grêce m' intéresse tout de même, je regarderais donc ce topic voir si il y a des infos nouvelles intéressantes.
Le pseudo Hitler serait très mal accepté voir interdit, je t' assure que dans les pays de l' Est y' en à beaucoup qui militent pour que Staline ai le même privilège
Dernière modification par Slash_Guns (06-03-2010 21:03:13)
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C'est quand même grave de s'appeler Staline sur un forum d'un jeu où il y a beaucoup de jeunes qui connaissent pas trop et qui peuvent reprendre ça n'importe comment...
"Alors RAF du pseudo", y'a des limites...
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rebellebob a écrit:
C'est quand même grave de s'appeler Staline sur un forum d'un jeu où il y a beaucoup de jeunes qui connaissent pas trop et qui peuvent reprendre ça n'importe comment...
"Alors RAF du pseudo", y'a des limites...
Ils voyent 10 fois pire à la TV !
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rebellebob a écrit:
C'est quand même grave de s'appeler Staline sur un forum d'un jeu où il y a beaucoup de jeunes qui connaissent pas trop et qui peuvent reprendre ça n'importe comment...
"Alors RAF du pseudo", y'a des limites...
Je suis jeune et je sais qui c'est cet homme de fer.
Mais quel enculé.
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Je suis jeune aussi, t'en fais pas^^
Dictateur sanguinaire : Raison de plus pour pas en rajouter.
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n'importe qui sait qui est Staline.
Le tout est de savoir si demain un mec vient avec un pseudo " mao " est ce qu'on l'accepte au nom de la Liberté, de la DDHC ou du respect des opinions de tous ?
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Captain_Maid a écrit:
n'importe qui sait qui est Staline.
Le tout est de savoir si demain un mec vient avec un pseudo " mao " est ce qu'on l'accepte au nom de la Liberté, de la DDHC ou du respect des opinions de tous ?
Pour moi, non. C'est pas tolérable. Se ramener avec un pseudo "Mao" alors que c'est un mec qui a tué plein de gens, non.
Mais y'a eu un autre dictateur, certes qui a fait énormément moins de victimes, Mussolini.
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Remarque, t'es bien venu avec "Troska".
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Ouais, mais OSBLC de Mussolini, ça reste un dictateur. On peux pas se permettre de se pointer avec un pseudo Staline, c'too
Remarque, t'es bien venu avec "Troska".
Et ?
C'était mon tout premier compte, son anagramme est Castro, je le sais bien ..
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Captain_Maid a écrit:
Ouais, mais OSBLC de Mussolini, ça reste un dictateur. On peux pas se permettre de se pointer avec un pseudo Staline, c'too
Remarque, t'es bien venu avec "Troska".
Et ?
C'était mon tout premier compte, son anagramme est Castro, je le sais bien ..
M'enfin, personne ne lui a rien dit depuis le temps pour son pseudo. :p
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Souchow. a écrit:
Captain_Maid a écrit:
Ouais, mais OSBLC de Mussolini, ça reste un dictateur. On peux pas se permettre de se pointer avec un pseudo Staline, c'too
Remarque, t'es bien venu avec "Troska".
Et ?
C'était mon tout premier compte, son anagramme est Castro, je le sais bien ..M'enfin, personne ne lui a rien dit depuis le temps pour son pseudo. :p
Si il y en a quelques un qui se sont pleint quand même.
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BAh...
Non rien...
Ce soir j'y arrive pas
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Staline-7 a écrit:
Souchow. a écrit:
Captain_Maid a écrit:
Ouais, mais OSBLC de Mussolini, ça reste un dictateur. On peux pas se permettre de se pointer avec un pseudo Staline, c'too
Et ?
C'était mon tout premier compte, son anagramme est Castro, je le sais bien ..M'enfin, personne ne lui a rien dit depuis le temps pour son pseudo. :p
Si il y en a quelques un qui se sont pleint quand même.
Y'a de quoi quand même aussi.
rebellebob a écrit:
BAh...
Non rien...
Ce soir j'y arrive pas
Sens-tu la défaite de Bordeaux demain ?
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Et ma ... tu la sens??
Petites natures??
J'adore l'humour noir, mais là, c'en est pas... Désolé de pas cautionner que tu prennes le nom d'un dictateur qui a brisé des millions de vie...
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Staline-7 a écrit:
Je suis en train de jouer au poker ... Un gars à ma table s'appelle "mao33546" alors ...
C'est con de mettre de ça, mais franchement c'est son problème que ça l'excite de mettre le nom d'un dictateur pour son pseudo.
Staline-7 a écrit:
Limite je savais pas qu'il y allait avoir autant de petites natures.
Petite nature ou pas, il y a quand même un problème et comme le dit Slash_Guns, si tu te ramènes avec comme pseudo Hitler-7, ou encore à certains endroit du monde en tant que Pinochet-7 ou ce qu'on veut, pas sûr que ça ne dérange que les petites natures.
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Nyrvana a écrit:
Staline-7 a écrit:
Je suis en train de jouer au poker ... Un gars à ma table s'appelle "mao33546" alors ...
C'est con de mettre de ça, mais franchement c'est son problème que ça l'excite de mettre le nom d'un dictateur pour son pseudo.
Fermez-là, j'ai assez entendu de conneries...
Qu'il mette un blaze de dictateur comme pseudo ne vous autorise pas à agir comme tel, donc fermez-là...
En plus, les noms de dictateurs (Joseph, Adolf, etc...) peuvent être portés par d'autres personnes IRL, ce qui fait que vous êtes d'un ridicule incroyable à vous buter sur des petits détails...
Et pour finir, STALINE, STALINE, STALINE!! Vous avez eu une crise cardiaque, une catastrophe est-elle arrivé par ma faute? Non, donc arrêtez, vous êtes ridicules.
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Noob-sama a écrit:
Nyrvana a écrit:
Staline-7 a écrit:
Je suis en train de jouer au poker ... Un gars à ma table s'appelle "mao33546" alors ...
C'est con de mettre de ça, mais franchement c'est son problème que ça l'excite de mettre le nom d'un dictateur pour son pseudo.
Fermez-là, j'ai assez entendu de conneries...
Qu'il mette un blaze de dictateur comme pseudo ne vous autorise pas à agir comme tel, donc fermez-là...
En plus, les noms de dictateurs (Joseph, Adolf, etc...) peuvent être portés par d'autres personnes IRL, ce qui fait que vous êtes d'un ridicule incroyable à vous buter sur des petits détails...
Et pour finir, STALINE, STALINE, STALINE!! Vous avez eu une crise cardiaque, une catastrophe est-elle arrivé par ma faute? Non, donc arrêtez, vous êtes ridicules.
C'est juste une histoire de respect. Choisir le nom d'une personnalité pour te créer un pseudo est une sorte "d'hommage" à celle-ci. Rendre hommage à un monstre responsable de la mort de millions d'individus me semble tout à fait déplacé.
Surtout quand on sait que monsieur a choisi son pseudo totalement au hasard. Un peu de recul ne ferait pas de mal.
Limite je savais pas qu'il y allait avoir autant de petites natures.
Et ça c'est le comble du comble.
Bref.
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Noob-sama a écrit:
Nyrvana a écrit:
Staline-7 a écrit:
Je suis en train de jouer au poker ... Un gars à ma table s'appelle "mao33546" alors ...
C'est con de mettre de ça, mais franchement c'est son problème que ça l'excite de mettre le nom d'un dictateur pour son pseudo.
Fermez-là, j'ai assez entendu de conneries...
Qu'il mette un blaze de dictateur comme pseudo ne vous autorise pas à agir comme tel, donc fermez-là...
En plus, les noms de dictateurs (Joseph, Adolf, etc...) peuvent être portés par d'autres personnes IRL, ce qui fait que vous êtes d'un ridicule incroyable à vous buter sur des petits détails...
Et pour finir, STALINE, STALINE, STALINE!! Vous avez eu une crise cardiaque, une catastrophe est-elle arrivé par ma faute? Non, donc arrêtez, vous êtes ridicules.
C' est plutôt rare je pense des gens qui s' appelle Staline , c' est un surnom comme tout le monde en a en Europe de l' est, Djougachvili là ça fait un homonyme.
T' as un brin raison ça me fait rien qu'il utilise Staline, je ne voudrais pas l' interdire. Mais c' est plutôt sa gestion du topic en corrélation avec son pseudo qui me font marrer
Et puis la relativité hein....Staline ça nous fait pas trembler, mais je le répète Hitler Mussolini ou autre, ça nous fait grincer des dents en France, on peut comprendre que dans des pays certaines populations soit de même à cran avec le pseudo Staline.
Mais quand tu utilises pour pseudo un nom connu et qui n' est certainement pas un lien IRL, ben tu dois assumer l' idéologie qu'il en découle.
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Au Goulag aussi c' étaient des petites natures.....
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Non ce pseudo révèle juste la connerie du membre. Ce qui fait peur ce n'est pas le mot "Staline", mais qu'on trouve encore des gens qui arrivent à le défendre ou qui le mettent en pseudo en toute ignorance.
Bien sûr qu'on a le droit de s'indigner, y'a de quoi. Recherchez Staline sur Wikipedia, à la rubrique "Bilan des assassinats de masse et déportations commis sous Staline"...
Pour la Grèce, la remise en question du gouvernement et l'Etat n'a pas lieu d'être. Derrière cette dette se cachent toujours les mêmes : la sachs banque et compagnie. Ce sont des mécanismes financiers dont profitent ce genre de banque qui causent la perte de la Grèce ou de l'Islande. Et ça retombe sur la population.
Mais aucunement besoin de remettre en question l'Etat. En tout cas, ce ne sont pas ces faillites qui me font changer d'avis sur l'Etat. Mais sur le système financier, ouais.
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Dommage Luki', puisque le système financier dépend directement de l'Etat et des institutions supranational .. le système financier en lui meme est un problème, mais y a aussi toutes les institutions derrière qui sont un réel problème. Souffler pour enlever la poussière, ne changera pas grand chose à l'état actuel des choses.
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La faillite grecque : leurre, levier ou laboratoire ?
Il faut le dire, même si c’est un peu gênant à l’égard de notre (nos ?) éventuel(s) lecteur(s) grec(s) francophone(s) : en Grèce, il ne se passe pas grand-chose. Que l’Etat grec soit au bord de la cessation de paiement est très ennuyeux pour les Grecs, voilà une chose qu’on ne peut nier. Que cela soit réellement gênant pour l’Union Européenne, a fortiori pour l’économie mondiale, voilà qui, en revanche, est tout à fait faux.
Rappelons les ordres de grandeur, histoire de remettre les pendules à l’heure.
Le PIB de la Grèce avoisine 340 milliards de dollars, soit 2,3 % du PIB de l’Union Européenne et 3 % de celui de l’Euroland (petit joueur). Le pays présente la particularité déroutante d’importer 3 fois plus qu’il n’exporte (60 milliards de dollars contre 20 milliards), et de dépendre, pour financer ce trou béant, d’un énorme secteur touristique (15 % du PIB). La corruption est endémique (généralisée serait plus juste), l’économie informelle (terme pudique pour « marché noir ») franchement surdimensionnée (omniprésente si on préfère). Avec une dette extérieure totale estimée à 550 milliards de dollars (160 % du PIB) et une dette publique de l’ordre de 300 milliards d’euros (chiffre du gouvernement grec), ou plutôt 400 milliards d’euros (120 % du PIB, calcul aimablement fourni par les experts de la banque allemande Commerzbank), la Grèce est techniquement en faillite (un pays structurellement déficitaire, à faible croissance et dont la dette publique, en grande partie extérieure, dépasse le PIB, est un pays en faillite – là-dessus, pas de contestation possible). Soit dit en passant, pour ceux qui s’étonneraient que le gouvernement grec se soit « trompé » à hauteur de 30 % du PIB national concernant la dette publique (c’est pas chez nous qu’on verrait ça !), précisons que « l’erreur » a été facilitée par l’ingénierie financière fournie (moyennant commissions, cela va sans dire) par les petits génies de Goldman Sachs, au moment où la Grèce peinait à entrer dans la zone euro.
Faillite, donc, et faillite frauduleuse, en prime.
Comme je vous le disais, pour les Grecs, c’est très ennuyeux.
MAIS pour le reste de la planète, eu égard à la situation d’ensemble, c’est une broutille.
Là encore, histoire que les pendules marquent toutes l’heure exacte, rappelons quelques péripéties récentes dans le Grand Feuilleton Passionnant de la Faillite Globale (GFPFG) :
- Interrogé récemment au Congrès sur la question de savoir s’il voulait bien fournir quelques indications au sujet de ce que la FED avait fait de la modique somme de 8 700 milliards de dollars (rachat de titres plus ou moins pourris, en partie revendus, en partie toujours en stock, par la FED, pour sauver les grandes banques de Wall St.), le big boss de cette vénérable institution (soyons poli), monsieur Bernanke (meilleur comique de sa génération), a répondu, avec son urbanité et sa concision coutumières : « No » (point). Pour apprécier le propos comme il se doit, signalons que la somme en cause représente à peu près 16 fois la dette publique grecque totale telle que recalculée par les Teutons. Franchement, mister Bernanke, pour ce prix-là, vous auriez pu arrondir à 9 000 milliards et filer un pourboire aux Grecs, non ?
- Dans le cadre de sa géniale démarche visant à résoudre la quadrature du cercle financier par la magie de la « swift action on economy », le Président américain des USA appointé par Wall Street pour achever les USA, monsieur Obanania Obama, a récemment démontré une capacité très relative à redresser les comptes publics de la première (?) puissance mondiale. Aux dernières nouvelles, le déficit public des USA devrait avoisiner 1 900 milliards de dollars (presque 6 fois le PIB de la Grèce), et la dette publique US, rapportée au PIB américain (lui-même calculé comme on sait, c'est-à-dire n’importe comment) pointera probablement vers 2012 au niveau actuel de la dette grecque rapportée au PIB de la Grèce (lui-même dépendant en partie du pouvoir d’achat des touristes américains). Je ne veux pas dire par là que les Grecs ne sont pas dans la m… Je veux dire que leur m… est minuscule par rapport à d’autres.
- Dans ces conditions, il est assez comique de lire, dans la presse anglo-saxonne, une vertueuse condamnation de l’économie grecque financée par la dette alors que sa balance commerciale est ultra-déficitaire. D’autant plus comique, d’ailleurs, que la Grande-Bretagne (très sourcilleuse en ce moment s’agissant de la vertu des finances publiques dans la zone euro) est, on le remarquera au passage, en train de rattraper la Grèce à une vitesse impressionnante. Avec une croissance négative de l’ordre de 5 % en 2009, une dette publique avoisinant 70 % du PIB (+ 18 % en un an, à ce rythme-là, la Grèce n’a qu’à bien se tenir), un déficit commercial de 120 milliards de dollars (6 % du PIB, et encore, les importations s’effondrent) et un endettement des ménages faramineux (140 % du revenu disponible), la Grande-Bretagne est à peu près autant en faillite que la Grèce – pour l’instant, ça ne se voit pas parce que la City continue à prêter au pays qui l’héberge, mais ça ne durera pas, la City elle-même devant pour finir faire faillite (c’est ce qui arrive quand on prête à des gens qui ne peuvent pas rembourser).
- Enfin, cerise sur le gâteau, signalons que la vertueuse (tout est relatif) Allemagne ferait bien, plutôt que d’embêter les Grecs (les pauvres), de s’occuper de ses oignons. Par exemple, pour aider à soulager les petits Grecs, Berlin pourrait s’intéresser de près, disons, aux petites combines de la Deutsch Bank. La Deutsch Bank a joué un rôle clef dans la faillite de sa partenaire IKB, en 2007. Où l’on découvrirait que cette faillite fut due à l’implosion d’une filiale spéculative basée en Irlande, avec à la clef une impasse de 13 milliards d’euros (pour la petite histoire, il semble que cette addition faramineuse ait été cumulée par une société au capital de 500 euros – en matière de ratio dettes/capitaux propres, un record du monde). Où l’on s’apercevrait encore que c’est la Deutsch Bank qui a entraîné IKB dans cette aventure, avant de la laisser tomber comme une vieille chaussette. Où l’on réaliserait par là-dessus (le monde est bien fait) que la Deutsch Bank est, pour l’essentiel, un faux nez de Wall St. On suggère donc aux autorités de Berlin de dire aux anciens de l’aventure IKB de demander à la Deutsch Bank d’exiger de ses partenaires à NY qu’ils filent les 13 milliards aux Grecs pour qu’ils remboursent ce qu’ils doivent aux Allemands. Déjà, ce serait un début. Si on fait la même chose avec tout le fric que la haute finance d’Outre-Rhin, consanguine à celle d’Outre-Atlantique, a pompé dans les bas de laine teutons et autres, on trouvera sans problème de quoi sauver la Grèce.
Tout ceci pour dire que décidément, à l’échelle du GFPFG, la Grèce, c’est roupie de sansonnet.
*
Ici, une question se pose : étant donné que c’est tout le système financier international qui est en train d’imploser dans la joie et la bonne humeur, pourquoi la focalisation médiatique sur le micro-problème posé par l’ultra-fantaisiste mais très modeste finance athénienne ?
A cette question, il y a trois réponses.
UN. Parce que la Grande-Bretagne et les USA sont entrés dans une année électorale, et que, dans ces conditions, la presse aux ordres de ces pays ruinés a besoin de donner l’illusion aux populations que certes, chez eux, ça va mal, mais ailleurs, c’est pire. Explication sans doute en partie valable (surtout en Grande-Bretagne, cette petite île en train de couler qui continue à croire qu’elle est le centre du monde). Mais insuffisante. Il y a d’autres raisons, plus sérieuses.
DEUX. Parce que s’il y a des liquidités en abondance (et pour cause, ça fait deux ans que les banques centrales en répandent à tout va), même cette énorme masse de liquidités ne peut pas saturer l’incroyable trou noir de la dette globale. Pour dire les choses en gros, il y a dans le monde occidental au moins une fois et demi la quantité de liquidités nécessaire pour faire tourner la machine économique, mais sans doute à peine la moitié de la quantité qu’il va falloir injecter pour rembourser (en monnaie de singe) les dettes accumulées par trois décennies de laxisme monétaire (et encore, ça, c’est sans compter les produits dérivés – si on compte les dérivés, enfin non, mieux vaut ne pas compter…). Dans ces conditions, la chasse au capital est ouverte. Tous les moyens vont être bons pour en ramener chez soi, et plus particulièrement à Londres et New York. D’où la gourmandise des médias anglo-saxons pour tout ce qui peut pousser le capital à s’éloigner de l’Euroland. D’où l’intérêt, pour ces médias, de zoomer sur la crise grecque, annonciatrice d’une (possible) explosion de l’eurozone (1). Ça permet un redressement momentané du dollar (mais pas de la Livre Sterling, le cas est désespéré). (2)
TROIS. Parce que la Grèce est, peut-être, un laboratoire. Si l’on admet l’hypothèse un tantinet paranoïde que j’ai longuement développée dans mon livre « Crise ou coup d’Etat ? » (en vente sur ce site, pub), à savoir que l’intelligence émergente des marchés financiers a, de manière plus ou moins planifiée, plus ou moins spontanée, pris appui sur le krach pour déclencher un coup d’Etat global invisible, alors l’issue de la dépression, dans l’esprit des dirigeants, doit être l’écrasement des peuples. Sous cet angle, la dynamique grecque (mise en faillite, plan de rigueur, troubles sociaux, durcissement sécuritaire) est un cas d’école. Et ce que l’on incube là-bas, c’est l’ingénierie sociale qui permettra, le moment venu (et il viendra) de manger tout l’Occident à la sauce grecque. Ceci expliquerait que l’Allemagne, une fois de plus, endosse l’uniforme du flic européen sans trop rechigner (« Tu parles comme les méchants dans les films de guerre, alors tu vas faire le méchant » - « Jawohl, Onkel Sam ! »). En ce sens, le zoom sur la Grèce serait, pour les médias, un moyen de préparer psychologiquement les populations (espagnoles, italiennes, anglaises, américaines, françaises, allemandes – dans cet ordre ou à peu près) à ce qui va bientôt leur arriver. Sur le thème : regardez, on l’a fait aux Grecs, ils ont gueulé, on leur a fait quand même, c’est comme ça et puis c’est tout.
Trois explications qui, au demeurant, peuvent très bien être vraies toutes les trois.
( 1 ) Le différentiel de taux entre les bons du trésor grecs et allemands se tendant jusqu’au point où, pour se financer, l’Etat grec n’aurait plus d’autres solutions que de sortir de l’euro.
( 2 ) Soit dit en passant, le calcul des anglo-saxons est facilité par une paradoxale convergence d’intérêt avec les poids lourds européens. Les premiers ont besoin de capital, les seconds trouvent très bien que l’euro baisse un peu, c’est mieux pour les exportations. Ironie de l’histoire et complexité des stratégies croisées.
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