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#376 11-12-2010 22:36:54

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Ou j'raconte la vérité, c'qui fait que ça fait réfléchir aussi.


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We will fight for freedom rise,
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#377 11-12-2010 22:38:22

Neo-rijsel
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Re: Ciao la Grèce ?

Ouai tu montres les mauvais côtés.
Un peu comme le FN.

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#378 11-12-2010 22:39:47

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Haha, sympa le point godwin Néo.
Rien à voir, le FN a un discours de haine profonde, pas moi. Entre prôner le gouvernement des travailleurs et de foutre les immigrés dehors, y a une énorme différence.
Stop ta démago, ce s'rait sympa.


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#379 11-12-2010 22:45:00

SirAlex14
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Re: Ciao la Grèce ?

Captain_Maid a écrit:

Ou j'raconte la vérité, c'qui fait que ça fait réfléchir aussi.

ça montre surtout que les lycéens grecs sont au même niveau que les lycéens français  roll

manifestation de 200 collégiens-lycéens

manifestation suivie par 500 personnes,

Une manifestation dynamique suivie par 500 personnes,

manifestation dynamique d’environ 400 personnes

Manifestation suivie par 400 personnes : des collégiens, des lycéens

Manifestation dynamique de 500 personnes

Quelques 500 personnes ont participé à la manif et se sont battus avec les flics

Manifestation spontanée d’une centaine de collégiens et de lycééns vers le commissariat de police

Manifestation dynamique de quelques 300 collégiens, lycéens et étudiants

Manif spontanée de plus de 150 personnes

génération facebook, ça croit pouvoir changer le monde, mais ça se retrouve perdu sans son pc...


Une carrière ? non merci ...
Les Qatariens donnent des dollars qataris, c'est pas compliqué !
When seagulls follow the trawler, it's because they think sardines will be thrown into the sea. Thank you

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#380 11-12-2010 22:47:17

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Qu'est ce que t'en sais ?
Rien du tout, le contexte n'a rien à voir avec la France, mais rien du tout.


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#381 11-12-2010 22:51:41

juifteam
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Re: Ciao la Grèce ?

Neo-rijsel a écrit:

Ouai tu montres les mauvais côtés.
Un peu comme le FN.

ta troppp raison amigo ! smile


  Stage pour vous !

Pour gagner la FL CUP, une solution => devenez membre B.M.T

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#382 11-12-2010 23:01:28

Neo-rijsel
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Re: Ciao la Grèce ?

djeuf' wink

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#383 12-12-2010 18:24:13

romarofoot
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Re: Ciao la Grèce ?

Y'en a marre de la grève en Grèce !  roll

http://img576.imageshack.us/img576/6879/grvegnraleengrce.jpg


★★\╔════════════════════════════════════════════╦/★
       ╬>    м'é¢яιяє  ★  ♥ MIB - CJB ♥   ★  мєѕ 11 fighteяѕ      <╬
★★/╚════════════════════════════════════════════╩\★

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#384 12-12-2010 19:56:05

jordan_vanvan
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Re: Ciao la Grèce ?

Je n'ai pas particulièrement peur , mais sa fait réfléchir quoi ...


╔══╗       
╚╗╔╝           
╔╝(¯`v´¯)
╚══`.¸.FC.Rouen.1899  .::.  ULTRAS ROUEN !!! TEAM T??K  .::.  Jordan_Vanvan

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#385 12-12-2010 22:22:16

R0NAALD0_76
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Re: Ciao la Grèce ?

Les images me choquent un peu yikes


FC Rouen ♥ ○ R0NAALD0_76 ↔ Verre vide je te plein , Verre plein je te vide ♥

                    Membre de la L.I.G
       Comme une étoile - B2OBA ♫ ♥

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#386 12-12-2010 22:28:52

jordan_vanvan
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Re: Ciao la Grèce ?

Ils veulent nous tuée avec leurs topic , enfin sa informe ^^


╔══╗       
╚╗╔╝           
╔╝(¯`v´¯)
╚══`.¸.FC.Rouen.1899  .::.  ULTRAS ROUEN !!! TEAM T??K  .::.  Jordan_Vanvan

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#387 12-12-2010 22:35:41

Guizemot
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Re: Ciao la Grèce ?

mouais c'est pas qu'en grèce le bordel suffit d'aller à Londres pour voir ...


栄光秋山澪

On ne peut défier un Dieu.

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#388 12-12-2010 23:08:09

Captain_Maid
Invité
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Re: Ciao la Grèce ?

Londres se radicalise, mais la Grèce est déjà radicalisé depuis 2 années.


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#389 18-12-2010 16:15:56

Captain_Maid
Invité
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Re: Ciao la Grèce ?

ON A LA RAGE ! 15 décembre 2010 : Grève générale en Grèce

Y a pas de doute, même pour la personne la plus bienveillante, que l’état, en collaboration parfaite avec ses mécanismes de soutient, a décidé de déclarer la guerre à la société. Il a peur de la rage sociale telle qu’elle s’est exprimée jusqu’ici et telle qu’elle peut s’exprimer dans l’avenir.

Le rôle répressif de l’état, tel qu’il se manifeste par le biais du mécanisme assassin de la police nationale –et non pas seulement – a déjà commencé à étaler ses tentacules en cherchant de se propager et de supprimer n’importe quelle explosion générale à venir. Des fascos, des flics en civil, des « citoyens pacifiques » et d’autres déchets sociaux sont mobilisés afin de fonctionner en tant qu’une extension naturelle de cette formation assassine.

C’est un fait qui devrait nous problématiser tous. Quelque chose qui existait déjà, mais qui prend désormais des traits plus massifs. Quelque chose qui se passe de la manière la plus indiscernable, la plus manifeste et la plus impudique. Ca se passe sous nos yeux.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/AS12-229x300.jpg

A Athènes, dans une ville militarisée, avec des milliards de policiers de toutes les sortes dans tous les coins, reflétant l’effort évident pour terroriser les gens, ainsi que pour donner l’image d’un lieu difficile à approcher qu’ils contrôlent malgré tout….

… un grand nombre de personnes a commencé à arriver aux points de pré-rassemblement au centre-ville dès le matin. Toute la région du Champ de Mars (Pedio tou Areos) à la place de la Concorde (Omonia) était pleine des manifestants, alors que les trottoirs se remplissaient eux aussi de manière étouffante.

Donner un nombre précis n’a peut être pas de valeur spéciale. Selon quelques estimations approximatives on parle néanmoins d’environ 200.000 personnes ; nombre qui peut être comparé seulement avec la manif du 5 mai. Avant le départ de la manif, dans trois points différents, des flics en civil ont été expulsé grâce à la réaction dynamique des camarades. Dans un cas, ils ont tenté d’arrêter 4 camarades qui étaient en train d’arriver au point de rassemblement, des bâtons et des bannières dans les mains, mais ils ont été empêchés par l’intervention dynamique de 50-60 personnes.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/9403995-300x221.jpg

La manif a commencé énergiquement, des slogans faisant vibrer le centre d’Athènes. Le fait qu’au moment que les premiers blocs arrivaient à Sintagma les derniers se trouvaient encore à rue Patision est indicatif du nombre des manifestants. Durant la manif, avant que celle-ci arrive à Sintagma, des slogans ont été écrits sur les murs et de la peinture a été jetée sur des bâtiments administratifs, alors qu’il était évident que les manifestants ne désiraient pas des combats au cours de la manif, mais voulaient livrer une bataille devant le Parlement. Notons qu’un grand nombre des manifestants a été bien préparé pour ça (ayant sur eux des masques, du Maalox et d’autres moyens d’autoprotection), ce qui reflète bien le caractère combattant d’une grande partie de la manif.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/9405516-300x2121.jpg

Les échauffourées ont commencé lors que la partie principale de la manif a atteint la place du Parlement (Sintagma). Un grand nombre des manifestants a attaqué les gardiens de la classe dirigeante locale et du capital. Des explosions s’entendaient pour longtemps dans les alentours de la place du Parlement. Des attaques aux cocktails Molotov, aux pierres, à la dynamite, aux extincteurs contre plusieurs escouades aux alentours de Sintagma ont eu lieu. Dans plusieurs cas, des combats corps à corps contre les MAT (CRS) et les salauds de DIAS (force policière motorisée) ont également eu lieu. Les MAT ont répondu en faisant usage des gaz lacrymos et des flash bang grenades, en  brisant la manif en plusieurs parties et en généralisant les échauffourées dans des divers quartiers du centre-ville.
Une grande partie de la manif s’est dirigée vers Propilea (Université d’Athènes) en réalisant des attaques contre les MAT, les banques et les voitures de luxe, alors qu’un grand nombre des manifestants, qui a été détaché du corps de la manif à cause des attaques des flics, passait lui aussi à l’attaque ; il s’en prenaient aux escouades présentes et il a même réussi à les repousser et à incendier un bus de la police.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/2k3wnb6-237x300.jpghttp://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/9403995-300x221.jpg
Vidéo 1

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/9405224-300x2111.jpg

A plusieurs points du centre-ville les gens ont affronté les attaques barbares de la police avec succès, alors que des membres de DIAS ont été tabassés par des manifestants enragés qui ont réussi d’incendier deux de leurs motos.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/athens02-300x224.jpg
http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/athens03-300x215.jpg

Entre-temps, un groupe des manifestants a attaqué l’ancien Ministre du parti de droite Nouvelle Démocratie, K. Chatzidakis, qui a réussi à s’échapper grâce à l’intervention de ses gardes du corps qui l’accompagnent tout le temps.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/xatzidakis_matwmenh_skatofatsa-300x197.jpg

Tout ça se passait, alors que plusieurs blocs n’avaient pas encore atteint la place du Parlement.

Les attaques de la part des MAT étaient indiscriminées et violentes : ils tabassaient des passants insoupçonnés, c’est-à-dire chaque personne qui se trouvait sur leur passage. Dans divers points du centre-ville on a vu des camionnettes dont sortait des flics en civil, cagoulés et habillés en noir.

Une manif spontanée, organisée par les syndicats de base et le mouvement anti-autoritaire (A.K.), s’est dirigée vers le bâtiment de la GSEE (Confédération Générale des Travailleurs Grecs) afin de l’occuper. Des combats corps à corps avec les flics ont eu lieu, mais la supériorité quantitative des forces de la police a réussi à les arrêter. Certains flics n’ont pas hésité à faire sortir leurs armes.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/9405228-300x208.jpg

Vidéo 2

[img]Pendant que les échauffourées autour de l’Ecole Polytechnique continuaient un grand nombre des gens a été enfermé à l’intérieur, ne pouvant pas sortir à cause des MAT. Derrière l’Ecole de Finance (ASOE) et aux alentours de l’Ecole Polytechnique il y a eu des affrontements épars avec les flics dans la rue à l’aide des barricades. Dans le quartier d’Exarchia les gens jouaient au chat et à la souris après la fin de la manif. D’après de nombreux témoins, le quartier d’Exarchia a été complètement militarisé : les flics arrêtaient des gens et harcelaient toutes les personnes qui se trouvaient dans la rue. Selon le témoignage d’une personne à la radio anarchiste 98, les flics ont immobilisé deux personnes dans le quartier d’Exarchia, ils les ont tabassées violement et ils les ont arrêtées. Dix personnes ont été également arrêtées à la place Victoria. D’autres arrestations éparses ont eu lieu au centre d’Athènes tout au long de la journée.[/img]
http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/athens05-300x199.jpg

Des nouvelles attaques de la part des MAT et plusieurs personnes blessées. Il y a une rumeur concernant la levée de l’asile, mais elle n’a pas été confirmée.
23 personnes ont été arrêtées, dont 10 ont été inculpées.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/Imagef00011-300x1811.jpg
http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/35-300x2323.jpg

En province, comme à Athènes, l’atmosphère dans la plupart de villes a été électrique, la grande partie des gens exprimant leur rage contre les syndicalistes corrompus- collaborateurs de l’état. Des échauffourées ont eu lieu dans quelques villes, alors que la présence de flics, surtout des flics en civil, a été importante dans la quasi-totalité des manifs. PAME (l’union syndicaliste du PC) a appelé à des manifs séparées en se distinguant de la rage populaire… roll roll roll

Salonique : Manifestation largement suivie, avec la participation de plus de 10.000 des travailleurs, des chômeurs, des syndicats de base, des gauchistes, des anarchistes et des gens enragés plus généralement. En quittant le point de pré- rassemblement (à Kamara) une grande partie de la manif s’est dirigée vers le Centre Travailliste, point de rassemblement de GSEE et d’autres. Des anarchistes ont crié des slogans contre les syndicalistes corrompus, ont saboté leurs haut-parleurs, ont jeté de l’eau à leurs représentants et ont appelé à la grève sauvage. Au cours de cette manif des textes ont été distribués à des travailleurs qui ne participaient pas à la grève- leurs patrons le menaçant de licenciement.

Pendant cette manif dynamique, qui a démarrée à 11h, des ATM, des banques, des grands magasins, des bureaux de la poste, des magasins McDo et des caméras ont été cassés, alors que un supermarché et une pâtisserie de lux ont été expropriés. Lors de l’arrivée à l’ancien Ministère de Macédoine-Thrace (le bâtiment administratif le plus important de la région) il y a eu des échauffourées entre des anarchistes et des flics, ces derniers faisant usage excessif de lacrymos et de flash-bang grenades. La manif a continué en plusieurs parties, tandis que les flics et les flics en civil ont procédé à une vingtaine d’interpellations, tant du corps de la manif, que des entrances des immeubles à côté, en utilisant une camionnette sans insignes. Deux à trois personnes interpellées ont été gravement blessées et ont eu besoin d’être hospitalisées. Les flics ont converti les interpellations en arrestations pour justifier la violence employée.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/salonica-secret-cops-arresting-300x199.jpghttp://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/salonica05-300x225.jpg

Patras : Plus de 4.000 personnes ont marché dans les rues de Patras. Les blocs des étudiants, des syndicats de base, des gauchistes et des anarchistes ont été nombreux. Des attaques à pierres et aux cocktails Molotov contre le palais de la justice, des banques et à une camionnette de la police ont eu lieu. Une autre manif, également largement suivie, a été organisée par PAME (union syndicale du PC).

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/94040352-300x203.jpg

Héraklion (Crète) : Manif matinale largement suivie, avec la participation d’environ 2.000 personnes : des syndicalistes des syndicats de base, des chômeurs, des immigrants, des gauchistes, des anarchistes etc. Certains gauchistes ont empêché le discours du président du Centre Travailliste et d’autres représentants syndicalistes corrompus. Pendant la manif des ATM, des vitrines et des caméras des banques ont été cassées, des slogans contre les syndicats corrompus ont été écrits, alors que des flics et des flics en civil suivaient la manif sans pour autant qu’il y a des échauffourées. Une manif anarchiste a eu lieu dans l’après-midi.

Chania (Crète) : Environ 1.500 personnes ont marché dans les rues de la ville. Outre les blocs des travailleurs, des chômeurs, des étudiants, des gauchistes et des anarchistes, il y a eu un bloc d’immigrants qui ont pu faire la grève. Des slogans ont été écrits, des tracts ont été jetés et des magasins ont été sabotés aux « ampoules qui puent ». A Chania aussi les syndicalistes corrompus ont été sifflés par les manifestants.

Volos : Manif de 2.500 personnes. Des représentants des partis politiques et des syndicalistes corrompus de la société locale ont été empêchés de prononcer leurs discours. Des petites attaques contre des banques et la préfecture ont eu lieu.

Xanthi : Une des manifs les plus suivies dans l’histoire de la ville : 1.500 personnes ont manifesté au centre-ville. Des slogans ont été écrits et des la peinture a été jetée contre les façades des banques.

Ioannina : Manif dynamique de 2.000 personnes. Les agriculteurs y ont participé avec leurs tracteurs.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/ioannina01-300x225.jpg

Des manifestations similaires avec la participation des centaines de personnes ont également eu lieu dans d’autres villes grecques : Kavala, Veroia, Aigio, Zante, Corfou, Mytilène, Naxos, Rethimne, Serres, Sparte etc.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2010/12/7-300x213.jpg


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#390 13-02-2011 22:38:11

Guizemot
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Re: Ciao la Grèce ?

Fini la grèce Maiden ?


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#391 13-02-2011 22:51:39

Neo-rijsel
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Re: Ciao la Grèce ?

Bah oui, les médias en parlent plus.
Faut attendre la prochaine fois.
C'est des effets de mode.
On se passionne, puis on oublie.

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#392 13-02-2011 23:27:34

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Guizemot a écrit:

Fini la grèce Maiden ?

Non !
Disons que j'pense pas à venir mettre les infos toujours ici. Rien n'est fini, bien loin de là. J'vais essayer de faire un CR dans la nuit ou demain, mais je promet rien.


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#393 14-02-2011 16:14:43

juangho
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Re: Ciao la Grèce ?

Je viens acheter le produit sur ce site, NIKE TN 28EURO juste, POLO 13EURO
très bon produit, vous pouvez aller voir
http://www.foot-land.com/

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#394 27-02-2011 01:19:13

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Grece: la greve generale avant l'explosion ?
Rue89 - Par Effy Tselikas - 25/02/2011 - 17H41

(D'Athenes) Les greves generales contre la cure d'austerite imposee par le gouvernement socialiste pour repondre aux exigences de l'Union europeenne, de la BCE et du FMI, se multiplient en Grece.

La derniere en date, cette semaine, a ete particulierement violente. Mais face a une misere grandissante et des syndicats incapables de repondre a la colere, cette violence va s'amplifier. (Voir la video)

http://www.youtube.com/watch?v=GthZEd35 … r_embedded


Mercredi, les journaux grecs titraient: "La premiere greve generale de l'annee", comme on signale un rendez-vous habituel. Tous les deux mois, apres la visite des inspecteurs de la "troika" (c'est ainsi que l'on surnomme en Grece l'Union europeenne, la Banque centrale europeenne et le Fonds monetaire international) ou avant l'annonce d'une nouvelle mesure draconienne du gouvernement socialiste, le meme rituel se met en place: les deux grandes centrales syndicales du pays, l'Adedy (public) et la Gsee (prive) organisent une greve generale.


Happening social

Leur defile part de l'Ecole polytechnique, lieu emblematique de l'histoire du pays, tandis qu'au meme moment, les membres du Pame, front syndicaliste communiste, demarrent en rangs serres a un autre bout de la capitale. Tous se rejoignent sur la place centrale, ou a lieu le grand happening.

La derniere fois, c'etait avec, au loin, cette grande banderole adossee aux flancs de l'Acropole "Peuples d'Europe, soulevez-vous". Cette fois-ci, juste devant la place du Parlement hellenique, une jeune fille symboliquement immolee sur un cercueil, surmonte d'un gigantesque panneau noir "Nous agonisons".

Et bien sur, pour que les images soient diffusees dans le monde entier, les inevitables incidents violents, jeunes activistes contre CRS mobiles, sur fond de scene enfumee par les cocktails Molotov et les gaz lacrymogenes. Puis tout le monde rentre chez soi. Rendez-vous a la prochaine, dans deux mois?

Un Grec sur quatre sous le seuil de pauvrete

Ce scenario repetitif preterait a sourire si la realite grecque n'etait pas tragique. Le PIB a recule de 1,4% au quatrieme trimestre 2010 par rapport au troisieme trimestre, le chomage affiche un taux record de 15%, le cout de la vie est en hausse constante, du fait de la baisse des salaires et de l'augmentation des taxes impots, l'inflation grimpe a 5%, et la consommation s'effondre.

Un Grec sur quatre vit desormais sous le seuil de pauvrete (on commence a voir a Athenes des "cartoneros", phenomene caracteristique de la misere urbaine sud-americaine) et une majorite des jeunes (le plus fort taux de diplomes d'Europe) ne songe qu'a s'expatrier.

Face a cette realite sans fard, les reponses des institutions politiques et sociales tournent en rond. Celles du gouvernement socialiste ont pour principal leitmotiv "ou nous vaincrons ou nous coulerons". Il propose comme unique solution une privatisation a outrance des services publics.

Quant aux syndicats, leur rhetorique est usee jusqu'a la corde. Comme le discours prononce par Giannis Panagopoulos, president de GSEE.

"Cette situation ne peut continuer. Le remede est pire que le mal. Il rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Nous demandons au gouvernement de stopper cette politique, de rendre aux retraites leurs treizieme et quatorzieme mois de retraite et de prendre des mesures immediates pour juguler le chomage. Nous continuerons notre lutte car cette politique n'a pas d'avenir."

Rage et impuissance

Tous les signes d'une mobilisation etaient la pourtant lors de la greve generale de mercredi dernier: participation plus massive que les derniers mois, salaries du public et du prive ensemble dans les rues de plusieurs villes du pays. De nombreux secteurs ont ete touches par la paralysie.

Aucun transport urbain, sauf le metro. Les medias ont observe une greve de 24 heures. Pharmacies, banques, cabinets avocats fermes. Nombre de vols ont ete annules du fait, notamment, de la greve des controleurs aeriens. Les ferries sont restes a quai. Dans les hopitaux, seules les urgences assuraient un service de garde tandis que les ecoles n'ont accueilli aucun enfant. Repondant a l'appel de leur Union professionnelle, les commerçants ont garde porte close, indiquant:

"Nous fermons aujourd'hui pour ne pas fermer pour toujours."

Et ce, dans un contexte tres tendu de greves quasi quotidiennes ces derniers mois.

Ce mecontentement de la population, face a la cure d'austerite imposee par un gouvernement considere comme le pantin de la troika, ne reussit finalement qu'a exprimer de la rage et de l'impuissance. Il peine a trouver une portee efficace, tant la societe grecque reste encore trop engluee dans des entrelacs d'interets ou tout le monde est "mouille".

Probable explosion

La crise n'a pas fait encore assez mal, le matelas de l'economie informelle ou la flexibilite de la main d'œuvre immigree jouant encore le role d'amortisseur social. Cette "revolte" n'est pas suffisamment determinee, surtout si on la compare avec ce qui se passe en ce moment de l'autre cote de la Mediterranee, pour peser dans la balance politique. Elle ne fait que repeter un scenario qui va finir par lasser et laisser la place a de veritables explosions.

L'apparence soft du mouvement des "Robins des consoles" (des groupes activistes qui envahissent par a coup des supermarches et redistribuent les denrees aux demunis) ou celle des "Nous ne payons pas" (le mouvement de protestation ludique contre la hausse des peages ou des titres de transport) va laisser place a une vraie violence ou les corps intermediaires seront balayes. Et cette fois-ci, ce ne sera pas du chique.


http://www.rue89.com/2011/02/25/grece-l … ion-192308

Dernière modification par Captain_Maid (27-02-2011 01:22:14)


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#395 13-05-2011 14:40:47

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Nouvelle grève générale en Grèce, le 11 mai, il y a deux jours quoi.
Compte rendu complet et détaillé.

A noter que la police est plus que jamais en force :
Mépris du peuple N°1
Mépris du peuple N°2
Et bien sûr, la police est toujours très respectueuse avec les interpellés

Quelques chiffres de cette manifestation :
30 interpellations
5 (?) arrestations
67 blesséEs à l’hôpital de KAT
10 blesséEs à l’hôpital d’Euagelismos
20 blesséEs à l’hôpital de Nikaia (10 d’entre eux avec des blessure
3 manifestants opérés

Parmi les blessés le manifestant Giannis K. a était transféré à l’hôpital dans un état critique avec des blessures à la tête. Les médecins ont fallu l’opéré pendant 4 heures. Sa situation actuelle est stable mais les prochaines 48 heures sont cruciales pour l’état de sa santé.

Quelque photos du massacre ?
https://athens.indymedia.org/local/webcast/uploads/1650575.jpg
http://www.newsbeast.gr/files/1/2011/05/11/epeisodia_poreia_athina3.jpg
http://www.newsbeast.gr/files/1/2011/05/11/epeisodia_poreia_athina11.jpg
https://athens.indymedia.org/local/webcast/uploads/1650456.jpg


We stand tight in the darkest night,
We will fight for freedom rise,
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#396 13-05-2011 15:05:09

quentindemarseille
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Re: Ciao la Grèce ?

C'est un flic qu'est en train de cramer ?? O_O


Mon equipe
Ma MP
Je refais mon equipe, merci de ne pas m'embeter.
Je vends Xecu 21 ans 166 pts qui sort du CDF et Kaiser 42 ans 232 pts.

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#397 13-05-2011 15:22:24

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Oui, ils aiment beaucoup griller du poulet en Grèce.
C'est pas le premier et pas le dernier. smile


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#398 21-06-2011 12:50:10

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Bon, pour faire simple : Crise sociale et tension extrême en Grèce. C'est de plus en plus violent et ça ne fait qu'empirer. L'été sera chaud, très chaud.
( Le texte est vraiment long, mais permet de comprendre la situation en Grèce )

Grèce: un nouveau «bloc historique» contre l’austérité et pour une alternative?
Panagiotis Sotiris

En ce mercredi 15 juin 2011, le mouvement des Indignés grecs (Aganaktismeni) et les syndicats – entre autres le syndicat de la fonction publique, ADEDY – ont dès le matin organisé une vaste manifestation visant entre autres à entourer le parlement pour empêcher le gouvernement du PASOK (social-démocrate) de présenter son deuxième plan dit de rigueur. Le gouvernement a mobilisé 15’000 policiers et 1200 motards spécialisés dans la répression. Les parlementaires et représentants du gouvernement ont pu déguster quelques yaourts grecs sur le chemin de ce qui est présenté comme «le lieu des représentants du peuple» alors qu’il s’agit simplement d’une chambre d’enregistrement des ordres provenant de la «troïka», c’est-à-dire la Banque centrale européenne, le FMI et les ministres de la zone euro de l’Union européenne. Ainsi se combinent la mobilisation des Indignés, la chaîne humaine autour du bâtiment du parlement, qui s’est donné comme objectif de tenir 24 heures, et les manifestations syndicales puisque ce mercredi 15 juin est un jour de grève générale.
Le deuxième plan de rigueur prévoit des coupes dans les dépenses sociales, les salaires de la fonction publique, une hausse des impôts directs et indirects, et surtout une vague massive de privatisations, sans précédent. Il s’agit d’une véritable expropriation de la Grèce pour obtenir, selon des calculs quelque peu fabriqués, 50 milliards d’euros d’ici à 2015. Des télécommunications aux chemins de fer en passant par la tombola, les ports, les autoroutes, tout sera vendu à l’encan.

Nous publions ci-dessous un article de Panagiotis Sotiris qui souligne l’importance du mouvement des Indignés qui a commencé le 25 mai, mais qui a trouvé une dimension sans précédent dès le dimanche 5 juin. Tous les médias sont d’accord sur une donnée: la mobilisation du 29 mai, quatre jours après le démarrage du mouvement, avait réuni la moitié des manifestants du 5 juin. Depuis lors, une nouvelle configuration socio-politique se dessine en Grèce. Elle est différente de celle que l’on a vu surgir en Espagne. Ne serait-ce que parce qu’elle s’inscrit dans une vague de grèves et de mobilisations qui durent depuis plus d’un an. Et aussi par l’existence, pas notée par l’auteur de l’article, de multiples comités locaux dans les villes qui ont initié des actions de désobéissance civile (refus des péages d’autoroute, refus de s’acquitter des billets pour les transports publics soumis à la privatisation, etc.). De tels comités ont joué un rôle dans la maturation du mouvement, sans compter «l’exemple» médiatisé des Indignés espagnols.
Si le champ politique se redessine sous cette forme, il est certes compréhensible que diverses forces politiques doivent s’y adapter. Mais, lorsque l’on connaît l’activité d’organisations de l’aile gauche de SYRIZA,  représentées entre autres par DEA (Gauche ouvrière internationaliste), il est difficile de partager complètement le jugement unilatéral de Panagiotis Sotiris à propos de l’attitude des composantes de la gauche radicale toutes mises dans un seul sac. Il y a eu, en fait, un double débat. Dans un premier temps, aussi bien à Athènes qu’à Salonique, il y a eu dans les assemblées des Indignés un rejet des forces politiques et aussi des syndicats. Mais les choses ont changé entre autres grâce aux discussions que des membres de la gauche radicale ont su conduire sous forme de dialogue.

En outre, il ne s’agit pas de passer sous silence les tentatives d’une droite populiste d’utiliser ces rassemblements en déviant la question de la souveraineté politique et démocratique sur la voie d’un nationalisme patriotard. Cette orientation a été combattue avec succès, entre autres à partir de l’activité de secteurs de la gauche radicale, tels que DEA. Cette dernière organisation, depuis plus d’une année, a souligné qu’il fallait saisir l’importance de la dimension sociale et démocratique de la souveraineté face à l’expropriation des droits des salarié·e·s et, aujourd’hui, du pays, par le biais des privatisations. Et ne pas confondre cette dimension avec un nationalisme chauvin. Cela était d’autant plus logique que DEA et d’autres forces de la gauche radicale ont été des animateurs déterminés contre les attaques de l’extrême droite face aux migrants et aux sans-papiers et ont sans cesse soutenu leurs activités auto-organisées.
Enfin, la question de la sortie de l’euro ou pas – Panagiotis Sotiris est en faveur d’une sortie – est un thème de débat qui n’est pas seulement technique, mais qui pose le problème d’une politique alternative à l’échelle européenne, simultanément sur la question du non-paiement de la dette publique et de l’euro. A ce propos, nos lectrices et lecteurs pourront lire l’article de François Chesnais, publié ce 15 juin sur ce site.
Pour l’heure, les débats au sein des instances dirigeantes de la zone euro n’ont pas abouti à propos de la prétendue «aide» à la Grèce. Il va sans dire qu’il s’agit avant tout d’une aide aux banques françaises et allemandes, les premières détenant quelque 10 milliards de dette publique grecque, les secondes quelque 15 milliards. A cela s’ajoutent leurs prêts au secteur privé grec, qui est en crise profonde. Il reste à souligner que depuis un an ces banques se sont déjà dégagées grâce à l’aide de la BCE, c’est-à-dire en dernière instance des contribuables salariés européens. Pendant ce temps, les spécialistes en vente d’assurances pour perte en cas de défaut, Goldman Sachs et JPMorgan, se font de l’argent grâce aux CDS (Credit default swap).

Un montage nouveau est débattu à propos de ce deuxième plan de «soutien à la Grèce». Aux quelque 30 milliards, chiffre plus crédible que les 50 annoncés par le gouvernement grec, issus des privatisations, le noyau dur de l’Eurogroupe et du Conseil de l’Ecofin (ministre des Finances) – en particulier le gouvernement allemand – veut un engagement des créanciers privés, avant de dégager des fonds de l’Union européenne et du Fonds monétaire international à hauteur de 60 milliards d’euros. Tout cela devra être «clarifié» avant les 23 et 24 juin, dates de la réunion du Conseil européen au Luxembourg.
La suite de cette mobilisation du 15 juin est d’une grande importance. Entre-t-on dans une nouvelle phase de la bataille sociale et politique engagée en Grèce depuis plus d’un an? (Rédaction)
*****

La seule façon de décrire les récents développements socio-politiques en Grèce consiste à les caractériser comme une insurrection populaire pacifique. Les rassemblements massifs sur les places centrales des principales villes grecques continuent à dicter l’élan du mouvement. Le dimanche 5 juin, Athènes et les principales villes de Grèce ont connu les plus grandes mobilisations de masse de leur histoire récente. Plus de 100’000 manifestants se sont réunis sur la Place de la Constitution (Syntagma) à Athènes. Des dizaines de milliers ont fait de même à Thessalonique. Et des milliers d’autres ont manifesté dans de très nombreuses villes grecques. C’est une expérience unique de mobilisation sociale et une forme originale de protestation populaire qui combine des rassemblements de masse avec un processus de discussions démocratique au moyen d’assemblées populaires.
Ce qui est plus important, c’est que ces manifestations et assemblées comme un point de ralliement non seulement pour les personnes qui ont déjà pris part à des manifestations, à des grèves, à des mouvements sociaux au cours des mois passés – à l’occasion de la grande vague de protestation sociale qui répondit au programme d’austérité –, mais aussi pour d’autres personnes qui jusqu’à maintenant s’étaient abstenues de participer à des actions de masse.

Ce mouvement repose sur des expériences collectives de lutte au cours des années passées, telles que l’explosion de la jeunesse en décembre 2008, les grèves générales d’ampleur au printemps 2010, les grandes grèves dans le secteur des transports publics au cours de l’hiver 2010-2011, le combat héroïque de la population de Keratea, une petite ville qui se trouve dans le département d’Athènes (Attiki) et dont la population a lutté avec succès contre les forces de sécurité, s’opposant à des plans de l’Etat grec qui [depuis 2003] voulait faire d’une partie de la région (Omvriokastro) une décharge publique, désastreuse pour l’environnement. En même temps, des personnes sans expérience de lutte ont rejoint les nouvelles protestations du début juin, qui ne sont pas une simple imitation des manifestations et occupations dites du 15 mai en Espagne, mais qui expriment une forme de lutte plus étendue et ayant des racines plus profondes dans la société grecque.
La composition de ce mouvement est un changement important avec les luttes passées parce qu’elle met encore plus en évidence la crise ouverte de représentativité et de légitimité non seulement du gouvernement du PASOK (parti social-démocrate), mais aussi de toute la scène politique. La crise sociale, que le programme d’austérité a engendrée, se transforme actuellement en une crise politique. Nous avons atteint actuellement un point de rupture pour ce qui a trait aux rapports de force. Les mesures successives d’austérité ont miné le nivau de vie de base; la montée du chômage, spécialement du chômage jeune, s’y ajoute; l’annonce d’un pillage complet des biens publics au travers d’un programme de privatisations massif est un nouveau choc; à cela s’ajoute l’appréhension qu’il n’y a pas de voie de sortie du cercle vicieux de la dette, de l’austérité et d’une récession plus profonde; tout cela a séparé la vaste majorité de la population du PASOK et du système politique en général. Les rassemblements de masse, avec leur ouverture démocratique et le fait qu’ils apparaissent différents des syndicats et des partis traditionnels, ont fonctionné comme un débouché pour la colère et la frustration. Le peuple refuse d’être gouverné d’une telle façon et le gouvernement est incapable de le gouverner. Cette définition classique d’une crise politique est complètement manifeste en Grèce.

Les jeunes ont joué un rôle important dans les développements de ce mouvement. Mais ce n’est pas un mouvement de jeunesse. Les jeunes ont été un bras de levier pour organiser les assemblées en utilisant les réseaux sociaux, en diffusant les informations, en se proposant comme volontaires afin d’organiser ces assemblées, mais les manifestations et les assemblées constituent le point de ralliement de toutes les générations.
Bien que pas très articulées en termes de programme politique traditionnel, ces protestations sont profondément démocratiques, radicales et substantiellement anti-systémiques. Elles représentent un fort désir de changement politique; elles traduisent la revendication pour des emplois sûrs, pour une dignité au travail, pour une démocratie authentique et pour une souveraineté populaire contre la tentative de mettre en place des mesures dictées par l’Union européenne, le FMI et la Banque centrale européenne. Elles rejettent la tentative présente d’un modèle extrême d’ingénierie sociale que le gouvernement grec et la «troïka» (UE, FMI, BCE) ont cherché à mettre en œuvre. Peut-être est-ce l’expérience de l’attaque la plus agressive contre les droits sociaux qu’un pays européen a connue depuis les «thérapies de choc» au début des années 1990 dans les pays de l’Est. Y compris l’utilisation de drapeaux grecs dans les manifestations – une pratique que certains secteurs de la gauche ont mal interprétée comme étant du «nationalisme» – est l’expression du besoin d’une souveraineté populaire, d’une cohésion sociale et d’une dignité collective.

Toutefois, ce mouvement a au moins une demande centrale: que ne soit pas soumis au vote [le gouvernement a envisagé un référendum si la «troïka» accorde un «nouveau prêt»] le programme économique à moyen terme et que soit mis fin à toutes les politiques dictées par l’UE et le FMI. Cela est accompagné par le refus de la  population de payer la dette qu’elle n’a pas créée. «Nous ne sommes pas redevables – nous ne devons pas vendre – nous ne devons pas payer», cela a été un slogan très populaire et très répandu sur les pancartes, banderoles et les autocollants. C’est exactement le contraire du chantage  idéologique constant effectué par le gouvernement et les mass media avec la formule «Nous partageons ensemble le repas». Les gens ont réalisé que les raisons de la crise de la dite dette souveraine ne résident pas dans les salaires des fonctionnaires ou dans les dépenses sociales, mais dans la défiscalisation du monde des affaires, dans les prix gonflés de travaux publics inutiles (comme ce fut le cas pour les Jeux olympiques de 2004), dans les dépenses militaires très élevées et finalement dans la camisole de force financière et monétaire appliquée au travers de la participation à l’Eurozone. C’est pourquoi la revendication pour un arrêt immédiat du paiement de la dette et l’annulation de la dette est un point de référence qui unit les personnes, conjointement au rejet de l’austérité et des privatisations. Il est aussi important de souligner que, contrairement à l’opinion populaire traditionnellement en faveur de l’UE, de plus en plus de gens commencent à mettre en question la participation de la Grèce à l’Eurozone. Le retrait de l’euro est ouvertement discuté par les gens au lieu d’être rejeté a priori comme c’était la norme jusqu’à récemment.

Politiquement, ce mouvement est unifié autour de la demande: qu’ils s’en aillent tous maintenant. C’est un rejet non seulement du PASOK, mais de ce qui est perçu comme l’establishment politique. Voilà pourquoi il y a dans l’imaginaire collectif de ce mouvement un attrait pour les images de la Tunisie, de l’Egypte ou de l’Argentine (2001), avec le départ humiliant des premiers ministres.
Il est aussi important de souligner que si nous examinons ce qui se passe en Grèce en relation avec le printemps arabe et ses insurrections populaires, avec la nouvelle qualité de la contestation sociale en Grande-Bretagne contre les coupes sociales et l’augmentation des frais d’inscription universitaires, ou de l’occupation du Palais gouvernemental (Capitol) dans le Wisconsin, nous pouvons voir là les premiers signes d’une nouvelle phase historique marquée par la possibilité d’événements insurrectionnels.
Il est vrai que ce mouvement a manifesté une forte suspicion à l’égard des partis politiques, une suspicion aussi dirigée vers les partis de gauche. Mais avant de juger cette attitude anti-politique, nous devons aussi prendre en considération que la majorité des partis politiques grecs sont associés avec les politiques néolibérales injustes, avec la manipulation des médias, avec la corruption et les liens étroits entre eux et le grand business; et finalement il faut noter leur attitude servile face aux organisations financières internationales. A la lumière de ce qui est dit ci-dessus, on peut affirmer que cette attitude «anti-politique» constitue exactement la fondation d’un authentique processus de politisation radical, le début pour une action politique alternative, pour une démocratie directe et pour un changement social radical.

C’est la raison pour laquelle on est témoin d’une expérience unique de démocratie à l’œuvre sur les places des villes grecques. Les assemblées massives, avec leurs règles très strictes concernant l’égalité du temps de parole et les décisions collectives, ne laissent pas de place pour la démagogie traditionnelle. Cela fournit un paradigme alternatif aux procédures d’élaboration de revendications politiques et de définition de stratégie. En même temps se met en place un nouveau paradigme d’auto-organisation et de solidarité. Si les formes potentielles de «dualité de pouvoir» doivent toujours être le résultat d’un processus de créativité collective, alors nous faisons l’expérience du début d’un tel processus.
L’attitude de la gauche grecque a été contradictoire. Au début se manifestait un scepticisme ample, résultat d’une longue tradition consistant à traiter les mouvements sociaux comme le résultat d’initiatives politiques ou partisanes et de leurs projets. Spécialement le Parti communiste (KKE) – malgré une rhétorique fortement anticapitaliste il manifeste toujours des soupçons envers les mouvements qu’il ne contrôle pas et a une tactique sectaire croissante – a mis l’accent sur le fait que le mouvement n’était pas assez «politique». D’autres tendances de la gauche telles que SYRIZA (coalition de la gauche radicale) ou ANTARSYA (front de la gauche anticapitaliste) ont manifesté leur soutien au mouvement mais ont approché ce mouvement de masse de manière peu aisé, combiné avec un certain rejet propre à un discours traditionnel de l’extrême gauche.

Le gouvernement grec essaie d’avancer avec les mesures d’austérité, malgré la perte de toute légitimité. En même temps, les autres gouvernements européens et la machine de l’Union européenne fonctionnent comme si rien ne se passait. Toutefois, je pense qu’ils ne peuvent pas cacher leur anxiété. Il est évident que toute tentative d’appliquer ces politiques conduira à rendre la situation de plus en plus explosive. En même temps ils craignent que tout changement ou report dans l’application des mesures d’austérité pourrait avoir des effets déstabilisateurs à l’échelle de toute l’UE. Voilà pourquoi leur principal objectif est de faire passer le Programme à moyen terme par le parlement grec avec, en retour, un nouveau «paquet d’aide». Ils savent que le gouvernement du PASOK ne sera pas capable de faire face à la pression de la colère sociale et de la révolte. Mais ils espèrent qu’en choisissant cette voie ils ligoteront tout futur gouvernement. Voilà pourquoi ils font pression sur le parti conservateur de la Nouvelle Démocratie afin qu’il offre son soutien aux mesures et qu’il aide à créer un climat de consensus. Jusqu’à maintenant, la Nouvelle Démocratie a évité de soutenir ouvertement le gouvernement, mais en même temps ce parti a cherché à calmer les représentants du capital en présentant son propre programme qui leur est très favorable.

A la lumière de ce que nous avons exposé, l’objectif le plus urgent et immédiat du mouvement est de faire croître la protestation à une hauteur telle qu’il serait impossible pour le gouvernement de voter le Programme à moyen terme, gouvernement qui alors probablement devrait démissionner face à la révolte sociale. La chute du gouvernement sous l’effet d’un tel mouvement social pourrait ouvrir la voie à des changements sociaux et politiques de plus grande ampleur. Dans de telles circonstances, la gauche ne peut pas se payer le luxe de simplement articuler des revendications pour la résistance. Le développement effectif de ce mouvement [des indignés] crée les conditions pour une alliance sociale potentielle des forces du monde du travail avec les jeunes et d’autres couches des classes subalternes. Il ouvre la voie pour l’émergence d’un nouveau «bloc historique». En même temps, la crise politique ouverte et la possibilité d’une chute du gouvernement sous la pression du mouvement social inaugurent une conjoncture totalement différente pour ce qui a trait aux relations de la gauche avec le pouvoir politique. La gauche a la possibilité d’apparaître comme une force contre-hégémonique, pour autant qu’elle abandonne aussi bien ses illusions réformistes dans un possible «gouvernement progressiste» que son sectarisme verbal traditionnel. Et qu’elle combine sa participation dans le mouvement de masse avec une série de demandes transitoires telles que l’arrêt immédiat du paiement de la dette et l’annulation de la dette; la sortie de la Grèce de l’Eurozone et potentiellement de l’UE; la nationalisation des banques et des infrastructures stratégiques et la redistribution radicale des revenus en faveur des salariés, revendication qui offre la possibilité d’une alternative anticapitaliste.

Nous vivons une expérience où l’histoire est en train de se faire. Espérons que le résultat sera le contraire des politiques néolibérales de destruction sociale et l’ouverture de la possibilité d’alternatives radicales au plan social et politique. (Traduction A l’Encontre)
_____
Panagiotis Sotiris est enseignant au Département de sociologie, University of the Aegean (Université de l’Egée). "

La Grèce est toujours en crise ... quelques photos.

http://inapcache.boston.com/universal/site_graphics/blogs/bigpicture/greeceviolence_061711/bp10.jpg


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#399 21-06-2011 13:00:23

loicm
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Re: Ciao la Grèce ?

Il en reste encore beaucoup ? Parce que bon, nous font chier là ...

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#400 21-06-2011 17:14:08

Captain_Maid
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Re: Ciao la Grèce ?

Et vous, combien de temps allez vous dormir ?


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