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Bien qu'imparfait, Assassin's Creed fut sans nul doute l’une des expériences les plus appréciées de l’année 2007. Fort d’un scénario riche et d’une jouabilité exceptionnelle malgré quelques défauts de jeunesse évidents, le premier épisode de la nouvelle licence à succès d’Ubisoft Montréal a su faire naitre chez les joueurs l’envie d’une suite, légitimée par les nombreuses questions laissées sans réponse à la fin du premier volet. Pas totalement sourd aux critiques des joueurs, le studio québécois revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec la suite tant attendue des aventures de Desmond Miles, en nous promettant plus de révélations tout au long d’une aventure moins répétitive. Promesses tenues ou coup de poignard dans l’eau ? Réponses à la fin de ce nouveau voyage temporel.

Dolce Vita
S’il est bien difficile de parler du scénario d’Assassin's Creed 2 sans pour autant révéler les éléments clés de ce dernier, il faut reconnaitre que le studio québécois a fait les choses en grand. Toujours aussi recherché et énigmatique, le scénario offre une cohérence rassurante qui montre que rien n’est laissé au hasard dans la narration de l’histoire. Assassin's Creed 2 débute, logiquement, là où le premier épisode s’est terminé. Alors enfermé dans les locaux des Néo-Templiers, Desmond Miles reprend du service et doit, encore une fois, explorer le passé de ses ancêtres assassins pour déjouer les plans d’une conspiration prenant place tout au long de l’histoire de l’humanité. Après avoir fouillé le passé d’Altaïr, le barman se retrouve projeté en Italie, à l’époque de la renaissance, pour revivre le passé d’un certain Ezio Auditore da Firenze.

Après une rapide présentation dévoilant le caractère volage et épicurien du personnage principal, l’aventure débute doucement par des missions sans grande importance que ce cher Ezio doit remplir pour satisfaire son paternel, Giovanni Auditore, banquier de son état, qui semble cacher bien plus de mystères qu’il ne veut bien l’admettre. Une introduction en douceur qui permet de rapidement retrouver ses marques et se sentir très vite à l’aise dans le maniement du héros. Malheureusement pour notre libertin les choses vont s’accélérer et le mettre face à son destin d’assassin plus rapidement qu’il ne l’aurait imaginé. Le scénario, appuyé par tout un ensemble de faits historiques, plonge alors littéralement le joueur dans une histoire passionnante, complexe et immersive, dont le dénouement ne se dévoile qu’au compte-gouttes. Car en distillant petit à petit les informations cruciales tout au long de l’aventure, les développeurs ont réussi à rallonger la durée de vie du jeu sans pour autant y introduire la moindre longueur. Le joueur ne s’ennuie jamais durant la quinzaine d’heures nécessaire pour terminer la trame principale allant de révélations en rebondissements inattendus.

Je vous ai compris !
Une chose est sûre, Ubisoft Montréal n’a pas fait la sourde oreille à toutes les critiques que le premier épisode a du essuyer. Et de toutes ces critiques, c’est celle concernant la répétitivité qui a fait l’objet de la plus grande attention. Si dans le tout premier épisode on devait se contenter de répéter le même schéma "tactique" pour arriver au bout d’un assassinat, ici tout est scénarisé. Chaque assassinat est un élément clé de l’histoire principale et se présente comme un petit bout du scénario qui, mis en scène de façon efficace, permet d’en apprendre un peu plus tout au long de l’aventure. Exit la redondance du premier Assassin's Creed, place à la narration, l’improvisation et à la découverte, le tout offrant une véritable sensation nouvelle dans un jeu qui semble pourtant très familier. Le déroulement du jeu s’en trouve finalement très fluidifié et se montre bien moins haché que son prédécesseur.

Une fluidité un peu plus renforcée par l’introduction de la notion de réputation. Chaque méfait perpétré sans discrétion par Ezio augmente son taux de recherche. Lorsque celui-ci est nul, Ezio peut se balader sans le moindre mal dans les rues et déambuler comme bon lui semble. Mais plus ce taux de recherche augmente, plus les gardes deviennent méfiants à l’approche d’Ezio, les amenant parfois à reconnaitre l’assassin et à le prendre en chasse. Le système est merveilleusement bien géré puisqu’il est possible, à tout moment, de connaitre le taux de méfiance des gardes via une petite icône au dessus de leur tête. Le joueur peut alors se rendre compte des risques qu’il prend et décider de rebrousser chemin pour tenter une autre approche, voire de faire baisser son taux de recherche avant de revenir sur les lieux (en arrachant les avis de recherche plaqués au mur, en soudoyant les hérauts ou en assassinant discrètement les racontars). Alors que dans le premier opus, les gardes s’alarmaient parfois sans raison à l’approche d’Altaïr, cassant sans cesse le rythme du jeu, le joueur est ici totalement maître de la situation et aucune de ses actions n’est interrompue sans un prétexte valable. La discrétion devient alors le maître mot pour tout ce que le joueur entreprend, mettant ainsi fin à l’existence des nombreuses poursuites aussi injustifiées que soudaines du premier opus.

Autre nouveauté de taille, un système économique fait son apparition dans Assassin's Creed 2. Si chaque mission accomplie avec brio offre une somme rondelette en guise de récompense, il est possible de gonfler sa fortune personnelle en cherchant des coffres dissimulés un peu partout dans les villes, en dérobant les habitants ou en fouillant les corps de ses victimes. Le joueur aura même la possibilité de se transformer en investisseur immobilier lorsque Ezio découvrira que son oncle possède une villa dans le village montagnard de Montereggioni. Bien sur, s’il existe différentes façons de gagner de l’argent, il existe également bien des manières de le dépenser, le shopping étant dorénavant chose possible. Le joueur peut ainsi utiliser son argent comme bon lui semble en se rendant dans les échoppes en ville pour y acheter divers items : tableaux de grands peintres, potions pour se soigner, des munitions pour les armes de jets ou carrément de nouvelles armes et armures pour parfaire son inventaire.

Lame Fatale
Car contrairement à son ancêtre Altaïr, Ezio dispose d’un arsenal plus riche et il est possible d’équiper le jeune italien avec diverses armes, chacune définie par ses propres caractéristiques. Réparties en trois points : dégâts, vitesse et déviation, ces propriétés permettent d’adapter l’arsenal à sa façon de jouer. Les joueurs préférant le contre favoriseront les capacités de déviation alors que les plus agressifs opteront pour une arme causant plus de dégâts. Même chose au niveau des armures, avec différents ensembles disponibles allant de la simple tenue de cuir jusqu’à la plus raffinée des armures en métal, chacune proposant ses avantages et inconvénients. Précisons que chaque ensemble d’armure possède un socle de présentation dans la villa de l’oncle et qu’il est possible de passer d’une armure à l’autre en se rendant dans la salle d’exposition pour y choisir son équipement.

Au-delà de cet arsenal enrichi, Ezio peut également découvrir de nouvelles armes par l’intermédiaire d’un ami aussi inattendu que célèbre. Ce n’est ni plus ni moins que le polymathe le plus connu de l’histoire, Léonard de Vinci lui-même, qui viendra rapidement épauler le héros durant toute l’aventure. Tel un véritable Q de la renaissance, il proposera divers services à son ami assassin, comme le décodage de parchemins secrets, l’upgrade de certaines armes ou encore l’invention de gadget forts utiles.

Assassin's Creed 2 n’est donc pas avare en nouveautés et corrige bon nombre de défauts de son prédécesseur, tout en reprenant les éléments fonctionnels de ce dernier. Ainsi il sera toujours nécessaire de grimper pour atteindre les points d’observation pour dévoiler petit à petit la carte des villes (une carte qui se montre bien plus lisible qu’auparavant), et révéler les centres d’intérêt locaux. Notons toutefois que les phases d’escalade, bien que toujours spectaculaires, sont encore bien trop automatisées ne laissant que peu de place à l’erreur, hormis quand la caméra fait des siennes et décide d’opter pour un angle quasi inexploitable. Enfin, le système de combat a été également repris, et légèrement modifié. Toujours basé sur le principe de parade et contre, le joueur peut dorénavant désarmer un adversaire ou récupérer une arme sur un cadavre histoire de varier les plaisirs. Plaisir du combat renforcé par les multiples finish disponibles, bien plus violents que dans le précédent opus mais qui peinent malgré tout à faire oublier cette IA toujours aussi ridicule qui se contente d’attaquer de manière sporadique et surtout, sans jamais profiter du surnombre.

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Les foot-landais qui ont le jeu :

-kennyhenry
-Drogbou.

Dernière modification par kennyhenry (22-11-2009 16:39:01)