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La ferme, ou c'est le four.
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JA JA JA
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Du travail de pro.
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Yo, je suis de retour. La carrière vient d'être créée, et j'ai eu une petite pensée pour Maid en pleine épreuve d'anglais.
Le premier commandement est consommer. C'est la clef du système. Le premier devoir du citoyen. Le bonheur réside dans la consommation, le shopping, l'argent facile, on préfère le gaspillage à l'épargne, l'achat à la sobriété, le maintien de son style de vie au respect de l'environnement.
Le deuxième commandement est s'amuser. Le travail, de plus en plus dévalorisé, devient secondaire dans l'empire de la distraction. L'important, c'est le temps libre, les W-E, les ponts, les vacances, les sorties, les chaînes câblées, les présentatrices dénudées, les jeux vidéo, les émissions people, les écrans partout. Le divertissement scande chaque moment de la vie, rythme le calendrier jusque chez soi, où la télévision, la console de jeu et l'ordinateur occupent une place centrale. Le divertissement remplit tout l'espace, reformate les villes historiques, quadrille les lieux naturels, construit des hôtels géants et des centre commerciaux le long des plus belles plages, crée des villages touristiques dans les plus infâmes dictatures.
Même les actualités les plus graves se transforment en divertissement. La première guerre d'Irak, le tsunami, les catastrophes naturelles, les drames humains deviennent spectacles, jeux vidéo en temps réel ou feuilletons émotionnels. Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people [...].
La démultiplication des gadgets, des portables, des tablettes fait que nous sommes encerclés, noyés, dissous dans les écrans. Sous le régime du "monstre doux", la réalité s'efface derrière un rideau de fun. Plus rien n'est grave, important. Après le travail la vie devient un vrai carnaval, [...] tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars. La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaire sont des épisodes vite oubliés d'un grand "reality show".
"Le troisième commandement" c'est le culte du corps jeune. De la jeunesse. De la vitalité. L'infantilisation des adultes. Ici le "monstre doux" se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées. Le rajeunissement est devenu une industrie lourde. Partout se répand un égoïsme arrogant, jeuniste, survitaminé, affichant un mépris ouvert de la fatigue, du corps souffrant, des vieux, des laids,des handicapés, de tous ceux qui démentent le mythe de la jeunesse éternelle [...].
Voilà le "monstre doux", un monde d'amusement sans compassion, [...] un monde où le consommateur a remplacé le citoyen, où le divertissement supplante le réalisme et la réflexion, où l'égoïsme règne [...].
Raffaele Simone, Le Monde (supplément) du 11 septembre 2010
Dernière modification par Noob-sama (04-05-2011 19:36:24)
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Captain_Maid a écrit:
Du travail de pro.
Le fait que Bosch soit une marque de four est-il un hasard ?
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Noob-sama a écrit:
Yo, je suis de retour. La carrière vient d'être créée, et j'ai eu une petite pensée pour Maid en pleine épreuve d'anglais.
Le premier commandement est consommer. C'est la clef du système. Le premier devoir du citoyen. Le bonheur réside dans la consommation, le shopping, l'argent facile, on préfère le gaspillage à l'épargne, l'achat à la sobriété, le maintien de son style de vie au respect de l'environnement.
Le deuxième commandement est s'amuser. Le travail, de plus en plus dévalorisé, devient secondaire dans l'empire de la distraction. L'important, c'est le temps libre, les W-E, les ponts, les vacances, les sorties, les chaînes câblées, les présentatrices dénudées, les jeux vidéo, les émissions people, les écrans partout. Le divertissement scande chaque moment de la vie, rythme le calendrier jusque chez soi, où la télévision, la console de jeu et l'ordinateur occupent une place centrale. Le divertissement remplit tout l'espace, reformate les villes historiques, quadrille les lieux naturels, construit des hôtels géants et des centre commerciaux le long des plus belles plages, crée des villages touristiques dans les plus infâmes dictatures.
Même les actualités les plus graves se transforment en divertissement. La première guerre d'Irak, le tsunami, les catastrophes naturelles, les drames humains deviennent spectacles, jeux vidéo en temps réel ou feuilletons émotionnels. Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people [...].
La démultiplication des gadgets, des portables, des tablettes fait que nous sommes encerclés, noyés, dissous dans les écrans. Sous le régime du "monstre doux", la réalité s'efface derrière un rideau de fun. Plus rien n'est grave, important. Après le travail la vie devient un vrai carnaval, [...] tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars. La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaire sont des épisodes vite oubliés d'un grand "reality show".
"Le troisième commandement" c'est le culte du corps jeune. De la jeunesse. De la vitalité. L'infantilisation des adultes. Ici le "monstre doux" se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées. Le rajeunissement est devenu une industrie lourde. Partout se répand un égoïsme arrogant, jeuniste, survitaminé, affichant un mépris ouvert de la fatigue, du corps souffrant, des vieux, des laids,des handicapés, de tous ceux qui démentent le mythe de la jeunesse éternelle [...].
Voilà le "monstre doux", un monde d'amusement sans compassion, [...] un monde où le consommateur a remplacé le citoyen, où le divertissement supplante le réalisme et la réflexion, où l'égoïsme règne [...].
Raffaele Simone, Le Monde (supplément) du 11 septembre 2010
Superbe article, surtout le troisième point. Enfin, je le vis personellement.
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Pourquoi, t'es plutôt large? File-moi ton secret, moi c'est l'inverse
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Nan, pas large, mais laid.
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Ah oups.
*s'écarte du PC tout doucement*
Bon bah moi je vais manger, a plus...
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Shalom, candidature envoyée
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Marshall_ a écrit:
Le fait que Bosch soit une marque de four est-il un hasard ?
Outillage de précision.
@Noob => Vrai, vrai, vrai et tellement vrai.
J'pourrais faire un big commentaire, mais vous allez tous m'en vouloir.
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Nan, vas-y. ♥
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Non, vous allez me détester.
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Une voix qui se tait par peur de la réaction des autres, c'est tout sauf révolutionnaire.
Je propose le ban express de Captain_Maid.
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Il l'aura voulu !
Il y a plein de choses à dire sur ces morceaux de textes, bien choisi. Il faut se rendre compte qu'on est dans une logique qui est à la fois horrible, débile, mais qui nous pousse de plus en plus vers le mur. Et quel mur !
Tout découle de notre fameuse révolution de 1789, où l'on a proclamé la " liberté ". Mais la liberté de quoi ? De faire du commerce, de permettre à la bourgeoisie de faire ses affaires et de s'enrichir, car celle-ci, elle avait comme objectif de rattraper la bourgeoisie anglaise qui depuis longtemps, avait mis en place le capitalisme et un prémisse à la Révolution Industrielle. Ah oui, c'est cool la Révolution, c'est simplement le Peuple qui s'est fait entuber à la fin.
Le premier commandement est consommer.
Dans un système qui est productiviste, basé sur la propriété privée et la surproduction, faut pas s'étonner. On est pas un bon consommateur, si on refuse de se plier à la " liberté " d'être comme un con devant 500 000 marques de yaourts différentes. On est libre, on a le choix ! De tout, sauf sur notre avenir politique, faut pas abuser les enfants ! Bref, j'vais pas m'étendre, la consommation est le pilier du capitalisme triomphant, né après la seconde GM, qui a crée une classe moyenne qui a pu se permettre de consommer en ayant l'illusion de pouvoir aller vers le haut de la société ( La bourgeoisie quoi ).
Même, le pire c'est que on gaspille beaucoup trop, on produit énormément et malgré tout le tapage médiatique sur la consommation, on jette des tonnes et des tonnes de déchets inutilisés ! Encore une fois, il n'y a aucune logique là dedans. Si, faire du fric. Regardez " 99F " si vous l'avez jamais lu, ou trouvez le livre. Un moment, le PDG fait " Faîtes ce que vous voulez, vendez du rêve dans votre pub, mais moi j'ai 10 tonnes de yaourts à écouler " Paf ! C'est clair et c'est net. Mais vous êtes libres mes amis !
Le deuxième commandement est s'amuser. Le travail, de plus en plus dévalorisé [...] Le divertissement remplit tout l'espace
C'est la base de la fameuse " société du spectacle ", décrit par Debord et bon nombres de situationnistes. Mais je ne suis pas d'accord sur la vision du Travail, qui même si il est dévalorisé, reste un mythe intouchable et qu'on ne peut pas remettre en cause ! Didjou ! Si tu touches au saincro-saint Travail, t'es un enfoiré de fainéants qui a rien envie de foutre ! Rahalala, les contradictions du capitalisme sont quand même puissantes, trouvez pas ?
En fait, je pense que la question " Que gagnons nous à travailler " rejoins la question même de " Qu'est-ce que le travail " et donc pose la question de savoir quelle est le rôle social, historique du travail dans nos sociétés, aussi ancienne soient-elles.
Si on pinaille ne fut-ce que sur les " sens étymologique " du mot travail, on a le tripalium qui est lié à un instrument de torture, labor à une activité pénible, arbeit à une activité de nécessité vitale d'orphelin (selon Anselm Jappe).
Le travail n'est donc pas une activité spontanée, mais une création sociale, dû à la division en la société en deux classes distinctes : Ceux qui bossent et ceux qui en profitent, dans une oisiveté ou une semi-oisiveté totale. Le travail abruti, le divertissement ne fait que renforcer cet abrutissement de plus en plus présent.
" La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l'être en avoir. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l'avoir au paraître, dont tout "avoir" effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. En même temps toute réalité individuelle est devenue sociale, directement dépendante de la puissance sociale, façonnée par elle. En ceci seulement qu'elle n'est pas, il lui est permis d'apparaître. "
"L'aliénation du spectateur au profit de l'objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconciente) s'exprime ainsi : plus il contemple moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L'extériorité du spectacle par rapport à l'homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre que lui les lui représente. C'est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout."
"Le spectacle est le capital à un tel degré d'accumulation qu'il devient image."
Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people [...].
Et là, Romy' va venir nous dire " Maiiiiiiiiiiiis non, c'est faux ! La Raie-publique c'est génial, il faut juste réformer notre façon de s'aliéner, en le faisant plus quotidiennement, et en laissant de plus en plus de personnes nous priver de nos moyens de Vie et d'auto-organisation politique ! Toi tu es un sale anarchiste, tu refuses la démocratie libérale, celle qui va écraser la Libye sous les bombes, ou celle qui a libéré l'Irak du vilain Saddam ! "
La politique, c'est un instrument social dans les mains de la classe dominante. La politique devient un jeu d'une élite qui rend ça tellement compliqué qu'on a même pas envie de comprendre ce qu'ils peuvent bien vouloir dire, avec leur mot compliqués ! Et oui les enfants, on se fait déposséder de nos droits de décisions, mais on trouve ça normal ! Faut des gens " spécialisés " pour gérer nos vies et tout le reste ! Vous reprendrez bien un peu de démocratie libérale sans doute ?
Que crève le pouvoir politique.
La vie devient un vrai carnaval, [...] tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars. La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaire sont des épisodes vite oubliés d'un grand "reality show".
Que dire de plus ? Le spectacle est partout, plus rien n'est grave ! C'est tellement vrai, tout devient si irréel, on jongle avec les infos chocs, on nous " met en forme " pour débattre des problèmes de société, mais jamais des problèmes de la société, de CETTE société là. Ah oui, on peut dire qu'on se fait joliment endormir ! On a tué Ben Laden ? Super ! Combien de morts du à l'impérialisme américain, depuis la conquête de l'Ouest ?
Ici le "monstre doux" se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées.
Ouais, bah je plussoie fortement à ce qui est écrit là. Il faut une " norme " il faut un " canon " type, sinon, c'est la fin de tout. C'est de l'égoisme comme il est dit plus loin, le pire égoisme qui puisse exister.
un monde où le consommateur a remplacé le citoyen
Et pour ma part, le citoyen est devenu le parfait flic-consommateur, qui ne se rend même plus compte de ce qu'il est et qui fait la même chose que ses maîtres pour se donner bonne conscience !
Sus aux Vieux Monde camarade !
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Captain_Maid a écrit:
J'pourrais faire un big commentaire, mais vous allez tous m'en vouloir.
Le MIB est programmé pour les discussions de ce genre, sinon je chercherais pas à recruter des mecs capables d'ajouter leurs pavés aux tiens. Alors ne crains plus, on a une belle équipe de maçon ici.
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Je viens de mettre en place les fondations. SI vous voulez continuer.
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Je sors tout juste d'une dissertation de Philo. "La recherche du bonheur est-elle nécessairement immorale ?"
Donc ça sera sans moi ce soir.
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Sympa le sujet de philo.
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maid' parle de sport stp
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N'oubliez pas de vous inscrire à la compétition MIB surtout.
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Déjà ?! Arf, tampis je le jouerais avec les joueurs dispo que j'aurais...
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Le temps que la compétition soit complète et qu'elle commence, y en a encore pour une semaine ou deux. ^^
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Captain_Maid a écrit:
Non, vous allez me détester.
Mais non. On ne va pas te détester, on te déteste déjà
Le-Malabarbak a écrit:
Une voix qui se tait par peur de la réaction des autres, c'est tout sauf révolutionnaire.
Je propose le ban express de Captain_Maid.
J’appuie cette proposition, de toutes mes forces !
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C'est celui qui dit " Aimez vous les uns les autres " qui proposes des mesures autoritaires et pas vraiment gentil.
Rahlalala, que de contradiction chez les croyants.
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