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Les gars, on recommence pas s'il vous plait, on peux avoir une discussion sérieuse trente secondes ? Merci bien.
L’heure n’est pas à la résignation !
Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre
Le 6 novembre à Tours se sont réuni-e-s les délégué-e-s mandaté-e-s ou observateurs/trices de 25 Assemblées Générales (AG) interprofessionnelles, AG de lutte, intersyndicales ouvertes à des non-syndiqué-e-s, collectifs, coordinations intersecteurs, etc..., de Laval, Le Havre, Angers, Béziers, Saint Etienne, Roanne, Chambéry, Nantes, Angoulême, Cognac, Bayonne, Chinon, Nîmes, Tours, Saint Denis, Rouen, Champigny, Paris-Est, Paris-Centre, Paris Ve/XIIIe, Paris XXe, Vannes, Lille, Grenoble et Nancy (sont excusées les villes de Aubenas, Agen, Brest, Rennes, Montpellier et Sarlat).
Les travailleur/se-s du public et du privé, les chômeur/se-s, les retraité-e-s, les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s massivement par la grève, la manifestation et les actions de blocage pour le retrait de la réforme des retraites, avec le soutien de la majorité de la population. Pourtant, le pouvoir n’a répondu que par le mépris, la désinformation, la répression, l’atteinte au droit de grève, et il décide de passer en force.
La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment charnière. Alors que le gouvernement et la plupart des médias nous annoncent depuis des semaines la fin de la mobilisation, des actions de blocage et de solidarité sont menées dans tout le pays et les manifestations sont encore massives. Cette loi doit être abrogée. Nous refusons l’enterrement du mouvement après le vote de la loi.
La stratégie de l’intersyndicale a été un échec pour les travailleur/se-s. Mais l’heure n’est pas à la résignation : nous sommes résolu-e-s à continuer le combat. Dans de nombreuses localités, celles et ceux qui luttent, syndiqué-e-s de diverses organisations et non-syndiqué-e-s, se sont retrouvé-e-s dans des Assemblés générales et des collectifs pour réfléchir et agir ensemble : informer, soutenir les secteurs en lutte, étendre la grève reconductible, organiser des actions de blocage. Nous voulons que cette dynamique de l’auto-organisation et de l’action commune se pérennise, s’amplifie et se coordonne.
Ce mouvement s’inscrit dans une perspective plus large pour donner un coup d’arrêt à la politique du gouvernement et du patronat, qui préparent de nouvelles attaques, notamment sur l’assurance maladie. Nous restons convaincu-e-s que le seul moyen de gagner contre le gouvernement est le blocage de l’économie et la grève générale.
Nous appelons à faire front contre la répression qui frappe de plus en plus brutalement celles et ceux qui participent au mouvement social.
Nous avons tenu cette réunion nationale pour commencer à discuter entre nous, à nous coordonner et à mener des actions communes.
Nous appelons celles et ceux qui luttent à se réunir en Assemblées générales s’il n’y en a pas encore dans leur localité.
Nous appelons toutes les AG interprofessionnelles, AG de luttes, intersyndicales étendues aux non-syndiqué-e-s, etc., à participer à la prochaine rencontre nationale à Nantes le samedi 27 novembre 2010, en envoyant des délégué-e-s mandaté-e-s.
Nous invitons les organisations syndicales à envoyer des observateur/trice-s à cette rencontre.
Nous appelons aux actions suivantes, venant renforcer les actions de toute nature qui se déroulent quotidiennement :
- une action symbolique le 11 novembre à 11h pour l’abrogation du projet de loi et en hommage aux morts au travail avant la retraite ;
- une journée d’action de blocage économique le 15 novembre, pour laquelle nous appelons au soutien international ;
- une action symbolique consistant à brûler le texte de loi le jour de sa promulgation.
Les mauvais jours finiront - novembre 2010
«Et quand le travailleur s’endort il est bercé par l’insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui.»
Un récent bilan ministériel précisait qu’en l’espace de deux semaines (du 12 au 26 octobre), près de 2300 manifestants avaient été arrêtés, et 360 renvoyés devant des tribunaux qui distribuent à la chaîne des mois de prison ferme. En face, on ne compterait que 72 policiers et gendarmes blessés. Si on ajoute à cette pénible comptabilité quelques mesures symboliques comme l’équipe cagoulée du GIPN envoyée place Bellecour à Lyon contre les émeutiers ; les réquisitions administratives de travailleurs pour «atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques» ; ou encore l’envoi de l’armée à Marseille pour briser la grève des éboueurs, il est clair que nous vivons des temps de guerre.
Il faut dire que beaucoup d’entre nous n’ont pas attendu cette loi sur les retraites pour prendre la rue et y exprimer toute notre rage, tant les raisons de se révolter ne manquent pas. Depuis que nous respirons l’air vicié de ce monde de flics et de fric, l’État et les riches veulent nous enfermer dans leurs écoles, leurs bureaux, leurs cages à poules, leurs usines et leurs prisons. Ils tentent de nous contraindre à sacrifier toute liberté contre quelques miettes en fin de mois, contre un sourire à l’assistante sociale ou une courbette au patron du coin. Et si on traîne trop des pieds pour aller enrichir les bourges, on nous menace de crever la gueule ouverte dans la rue ou derrière des barreaux. C’est vrai quoi, nous sommes si fainéants que nous osons rechigner à leur vendre bras, cerveau, sueur et temps.
Alors ouais, dans tout le bordel qui se passe dans la rue depuis la rentrée, il y a pour nous clairement le refus d’en chier quelques années de plus avant de finir dans un mouroir ou à l’hôpital, déglingués par une vie perdue à essayer de joindre les deux bouts. Mais il y a plus encore : il y a toute cette colère contenue jour après jour, toute la violence des rapports sociaux à renvoyer à la sale gueule de l’État et des patrons. Toute cette revanche à prendre contre les matins où il fait encore nuit et qu’on se lève dans la douleur pour partir au bahut ou au turbin. Tout ce dégoût contre les matraques des assassins en uniformes ou contre les chefs qui nous pourrissent la journée. Ceux du turbin, ceux de la rue, tous ceux qui nous humilient avec leur maille forcément arrachée sur le dos des autres.
Ils nous mènent la guerre, c’est clair, et ils en ont les moyens. Une guerre sociale entre les riches et les pauvres, entre les dominants et les dominés. Cependant, juste comme ça, ils n’iraient pas bien loin. En fait, ils profitent surtout de celle qu’on se livre entre nous au nom de la survie, de la famille ou des dernières conneries à la mode. En fait, ils exploitent aussi tout l’espace qu’on leur laisse en fermant nos gueules, en calculant à chaque fois la longueur de nos chaînes, en ne prenant pas le risque de se mettre en jeu pour se battre et vivre nos rêves d’une liberté démesurée pour tous. En fait, ils restent bien au chaud parce que les uns rêvent de prendre leur place, tandis que les autres les admirent en espérant bêtement qu’ils vont changer quelque chose (pensons à tous les bouffons qui se sont réjouis de l’élection d’un nouveau maître comme Mitterrand en 1981 ou Obama en 2008). En fait, ils ne risquent pas vraiment de se sentir menacés tant que la plupart d’entre nous se consoleront avec de fausses évidences comme «ça a toujours été comme ça», tant que l’autorité ne sera pas sapée à la base.
Qui donc délègue en permanence sa vie au grand frère, au syndicaliste, à l’élu, aux spécialistes en tous genres ? Ne serait-il pas temps de prendre nos affaires en main, sans chef ni organisation au-dessus de chacun ?
Qui donc entretient une proximité avec des oppresseurs, au prétexte qu’ils sont de la même famille, de la même religion, du même pays ou du même quartier, au lieu de la chercher chez ses frères de misère ? Ne serait-il pas temps d’envoyer bouler toutes ces fausses appartenances, ces identités contraintes, pour enfin se rencontrer entre individus et partager ce que nous avons en commun, pour se battre et détruire ce monde de domination et d’exploitation ?
Si on se fout de la revendication sur l’âge de la retraite, de cette aumône accordée chichement avant la mort, c’est parce que nous critiquons un monde de travail et d’argent, une vie de morts-vivants et de concurrence, de marchandises et de crevards.
L’occasion faisant le larron, pourquoi ne pas sortir de notre routine de galériens pour tenter de rendre quelques coups à ceux qui nous écrasent au quotidien et faire quelques rencontres passionnantes en chemin ? Pourquoi ne pas s’emparer de ce moment qui voit défiler des masses d’autocollants et de promeneurs derrière les syndicats pour tenter d’exprimer et d’expérimenter autre chose ? Pour cracher notre rage en affrontant les keufs, en détruisant des vitrines, en incendiant des lycées, en ravageant des administrations ou des permanences électorales, en reprenant la rue, en foutant le bordel à droite à gauche pour bloquer et saboter l’économie. Pour expérimenter des pratiques nouvelles et vivre des rencontres à partir de perspectives qui rompent avec l’existant, partager une haine contre la condition commune qui nous est faite, et en sortir quelques bonnes idées. Comme en novembre 2005 lors des trois semaines enflammées qui ont offert à ce foutu système un avant-goût de l’avenir que nous lui réservons ; comme pendant le CPE lorsque l’agitation étudiante a commencé à être dépassée par des rebelles en tout genre lors de longues manifs sauvages ponctuées d’affrontements.
Ces dernières semaines, tous n’ont donc pas couru derrière le sujet du moment, les travailleurs garantis syndiqués qui demandent au mieux le maintien du statu quo, au pire l’ouverture de négociations pour aménager leur cage. Beaucoup, lycéens ou pas, improvisent des cortèges spontanés dans les rues, tentent de modifier l’architecture carcérale des grandes villes, s’auto-organisent loin des piquets/braséros pour ne confier aucun pouvoir supplémentaire à une petite partie du mouvement (raffineurs ou éboueurs), délaissent les jeux tactiques d’aspirants au pouvoir sur la meilleure façon de bloquer le pays, bref se lancent dans la bataille avec ce qu’ils sont, c’est-à-dire simplement eux-mêmes : des révoltés qui n’aspirent ni à influencer le Parlement, ni à améliorer l’existant, certainement pas à le préserver dans toute sa misère salariée.
Certes, à l’heure où l’on jette ces mots sur le papier, l’intensité n’est plus tout à fait la même que lorsque plusieurs ingrédients semblaient pouvoir se compléter un peu partout : blocages des transports et des zones industrielles, émeutes urbaines et solidarité dans la lutte, attaques affinitaires nocturnes et manifestations sauvages diurnes, lycéens et pré-retraités. Certes, il n’y a pas eu de blocages offensifs comme ceux de Barcelone lors de la grève générale du 29 septembre 2010, ou de manifestations enflammées comme en Grèce au début de l’année. Certes, les grosses médiations syndicales ou politiques (voir le désastre de l’anti-sarkozysme) pèsent encore de tout leur poids, les rencontres commencent à peine à s’ébaucher et l’auto-organisation à se chercher, l’imagination dans les formes d’action collectives n’est pas très répandue, les perspectives radicales contre le travail et tout ce qui le produit (et qu’il produit) n’en sont qu’à leurs balbutiements. Néanmoins, personne ne peut jamais prédire ce qui va se passer demain, et c’est carrément de toute idée de calcul politique dont il faut se débarrasser maintenant, si on veut plonger dans l’inconnu d’un bouleversement réel. Avec cette intuition aussi, celle qu’un «mouvement social» sera toujours trop pauvre pour exprimer nos révoltes, tant il reste profondément lié à une conception citoyenne de la conflictualité.
À présent, gauche et droite nous disent que la loi sur les retraites est votée, et que s’y opposer serait bafouer cette sacro-sainte démocratie qui sanctifie la continuité de notre exploitation et notre écrasement quotidien à travers la loi. Pourtant, beaucoup s’en contrefoutent, parce que ce n’est pas uniquement contre cette réforme qu’ils se bougent.
À présent, les syndicats préparent une autre retraite en posant quelques dernières journées traîne-savates bien lointaines (28 octobre et 6 novembre), tout en continuant de réclamer… d’être associés à la réforme à travers l’ouverture de négociations. Ils ne font même plus semblant d’y croire, et s’empressent d’assurer leur fonction policière contre les «casseurs», les «sans-papiers», et tous ceux qui sortent du rang. En fait, ils ne font ni plus ni moins que ce qu’ils ont toujours fait : cogérer la force de travail avec les patrons, et la contestation avec l’État.
Pourtant, force est de constater que l’enthousiasme de ce qui a été vécu ensemble pendant plus d’un mois conduit encore beaucoup de monde à ne pas lâcher l’affaire.
À présent, c’est donc plus que jamais le moment de s’élancer sans suivre un quelconque rythme, qu’il soit extérieur (le calendrier du vote de la loi et des échéances syndicales) ou stratégique (aider aux blocages de camion-citernes, mais surtout sans toucher aux oléoducs). N’ayons pas peur de poser tout ce que nous voulons. Si nous défendons des moyens comme le blocage ou le sabotage, c’est bien pour interrompre la normalité, briser ce qui va de soi, dégager des espaces afin que chacun puisse être un peu plus que soi-même. C’est pour se rencontrer directement ou indirectement, au-delà des catégories, sur des bases anti-autoritaires refusant médiations, rôles et hiérarchies, dans une tension vers quelque chose d’autre : la subversion des rapports sociaux et la destruction de toute domination.
29 octobre 2010
Les mauvais jours finiront, numéro unique, novembre 2010.
http://nantes.indymedia.org/attachments ... niront.pdf
BILAN DES CSR SUR LES LUTTES DES MOIS PASSÉS.
Nous avons subi un échec. Mais la lutte des classes continue, il faut donc nous réorganiser
Malgré le reflux de la mobilisation, il serait suicidaire de se démobiliser ou de se démotiver. Car l’adversaire ne va pas arrêter du jour au lendemain son offensive contre les acquis sociaux. Mais pour remporter les prochaines batailles, il faut sortir de la position défensive que nous occupons depuis maintenant plus de 30 ans. Car jamais une victoire n’a été remportée sur la base d’une stratégie défensive.
L’heure n’est donc plus à la « Résistance » mais à la contre-offensive. Et pour cela il faut analyser nos faiblesses, nous réorganiser et nous doter d’une stratégie efficace.
Les éléments positifs de cette expérience
Les 5 mois de lutte que nous venons de vivre nous auront permis de reconstruire du lien social à plusieurs niveaux.
Dans beaucoup d’entreprises, les tournées syndicales, les AG, mais aussi la participation aux manifs ont été l’occasion de débattre, de nous informer et de reprendre goût à l’action collective.
De nombreuses équipes syndicales se sont remobilisées et des milliers de travailleurs ont fait le pas de se syndiquer et même de construire une section syndicale.
De nombreux syndicats et sections se sont réinvestis dans la vie collective de leur confédération, dans leur Union Locale et Départementale et même dans leur Fédération. Ils sont sortis de la vision réductrice de l’entreprise pour voir plus loin que leurs intérêts immédiats. Ils ont renoué avec le syndicalisme de classe et rompu avec le syndicalisme institutionnel d’entreprise.
Ces acquis doivent être consolidés. Il faut désormais lancer une vaste campagne de syndicalisation pour construire un puissant contre-pouvoir. Mais il faut aussi réinvestir nos outils syndicaux (UL, UD et Fédé), les rénover et les consolider en faisant émerger de solides syndicats de branche professionnelle (pour organiser les travailleurs des petites et moyennes entreprises). Beaucoup de ses travailleurs ont fait grève ou ont manifesté. Il faut désormais leur offrir des lieux d’accueil pour lutter, c’est à dire des syndicats d’industrie (de branche) selon le modèle historique de la CGT.
Réunification Syndicale et Contre-pouvoir syndical
Cette mobilisation a aussi été l’occasion de renforcer l’unité syndicale, sur des bases de lutte. Sur le terrain, les équipes de la CGT ont pu tisser des liens fraternels avec d’autres équipes, issues de SUD, de la FSU, de FO,… Cela a permis de démontrer que la division syndicale était le plus souvent un fait injustifiable. Si nous étions dans les même luttes avec les mêmes revendications, pourquoi ne serions nous pas dans la même confédération ?
Des millions de travailleurs ont pris conscience qu’ils ne vivaient pas dans une démocratie. Cette « République » bourgeoise et ses institutions « représentatives » ont démontré qu’elles étaient au service de la classe dirigeante. La démocratie des travailleurs ne peut donc s’exprimer que là où fonctionne le fédéralisme, c’est à dire dans le mouvement syndical, quand les adhérents font vivre cette démocratie. Et c’est seulement pas la grève que l’on construit un rapport de force. Le vote pour de supposés « représentants du peuple » a démontré toutes ses limites. Cette délégation de pouvoir n’a pas contribué à transformer la société et a même entretenu son fonctionnement élitiste. Si les manifestations ont permis de mobiliser des millions de travailleurs, à un certain moment elles se sont substituées à la grève et n’ont donc pas permis, en elles-mêmes, de s’attaquer aux véritables dirigeants de la société : les capitalistes.
Mais la puissance de la mobilisation, sa radicalité et le soutien qu’elle a reçu soulèvent des questionnements quand on fait le lien avec notre échec. Nos faiblesses étaient en effet de taille.
Citoyen-consommateur ou Syndicaliste-producteur ?
Depuis des décennies, les travailleurs et leurs outils syndicaux subissent la culture sociale-démocrate. A sa naissance, la CGT avait pour principe que « l’émancipation des travailleurs serait l’œuvre des travailleurs eux mêmes ». Et puis, au fil du temps, on nous a fait croire que des spécialistes pourraient régler à notre place la domination de classe que nous subissions. La culture ouvrière a donc cédé la place à une culture d’assisté, de consommateur. Le mythe de la démocratie s’est donc forgé avec le modèle du « citoyen », cet individu isolé qui va voter une fois de temps en temps, pour ensuite rester passif et dominé. D’où maintenant l’illusion que des manifs de masse feraient basculer la situation et obligeraient la classe dirigeante à appliquer la démocratie dans un système anti-démocratique !.
Et c’est certainement la cause principale de notre défaite. La grande masse des travailleurs venaient aux manifestations… puis rentraient bien gentiment chez eux pour attendre les consignes syndicales. Cela a été aussi l’attitude de la majorité des équipes syndicales qui rentraient dans leur entreprise alors qu’il était évident que la bataille se menait à une échelle nationale et interprofessionnelle. Les Assemblées générales n’ont rassemblé qu’une faible minorité de grévistes, les réunions syndicales qu’une faible minorité d’adhérents.
Et puis la tentation a été de déléguer la lutte à des professions, comme celles des cheminots et des industries pétrolières, et même aux lycéens ! La délégation de pouvoir a donc atteint son point le plus ultime : la grève par procuration. Peu d’entre nous ont donc construit leur lutte. Et pourtant c’était une des rares occasions, dans cette société capitaliste, de participer à des prises de décisions, à l’élaboration d’un projet de société. A devenir des femmes et des hommes enfin libérés de la domination capitaliste.
Ce manque de créativité a été aussi visible au niveau de l’information. Nous sommes restés tributaires des médias gérés par les capitalistes et de leur désinformation. A de rares occasions nous avons envisagé de produire notre propre information, chose pourtant facile en utilisant nos outils de communication de masse (sites syndicaux, caméras numériques, publications par internet,…).
Les 3 heures passées chaque jour devant le petit écran se sont donc transformées en véritables instruments d’aliénation.
Un contre-pouvoir anti-capitaliste et socialiste : le syndicat confédéré
Il faut donc rompre avec cette culture de la délégation de pouvoir. Nous devons tous participer à la vie de nos syndicats, en y reconstruisant des lieux de fraternité, de réflexion et d’action collective. Mais cela n’est possible que par l’investissement du plus grand nombre.
Si nous avions réfléchi collectivement, nous aurions préparé sérieusement la mobilisation. Nous aurions gagné du temps et ainsi pu débattre des modalités d’action.
On aurait aussi pu élaborer des revendications intelligentes comme le faisaient nos aînés. Des individus supposés très compétents nous ont expliqué que l’enjeu des retraites était de taxer les profits par l’impôt. Mais comment taxer les profits quand l’Etat capitaliste gère le prélèvement des impôts, créant au passage de nombreuses niches fiscales destinées aux capitalistes qui contrôlent l’Etat ?
Non, la revendication historique des travailleurs c’est l’augmentation des cotisations patronales, sous contrôle des organisations syndicales. Mais pas simplement pour des raisons de principes et pour rappeler que les richesses sont le produit du travail.
Revendiquer l’augmentation des salaires et des cotisations (le salaire socialisé) c’est la stratégie qui permet de mener la bataille non pas au parlement mais dans les entreprises, c’est à dire en développant la perspective de la grève. C’est la stratégie qui permet aussi de créer une solidarité d’intérêt et d’action entre tous les travailleurs. Car les cotisations on en profite tous, contrairement à l’impôt qui est avant tout destiné à défendre les intérêts des capitalistes (exonérations patronales et fiscales, politique militaire et impérialiste, financement d’une technocratie parasitaire, mobilisation des services publics au profit du patronat,…), sans aucun contrôle démocratique.
Ces revendications de classe auraient pu servir d’axe pour ancrer la grève dans les entreprises. C’est à quoi nous devons aujourd’hui nous préparer pour les prochaines échéances.
Nous sommes forts par notre nombre, mais mal organisés.
Alors restructurons nous dans nos syndicats de branche et nos UL pour organiser sur le terrain les prochaines batailles.
Dernière modification par Captain_Maid (08-11-2010 18:46:08)
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Maiden pourquoi mettre de grand textes que tout le monde aura la flemme de lire ?? 5 à quelque exceptions près
Dernière modification par Mike. (08-11-2010 18:48:39)
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Pas de tram' aujourd'hui à Lyon ,enfin juste le T2. C'est une grève ou un incident ?
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La moindre des choses, c'est de s'informer et d'être au courant.
On fait pas des CR de 2 lignes et c'est fini.
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Oui c'est vrai c'est bien de s'informer
Pas de Tram' à Lyon ??
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C'est fini...
On s'est fait enculé par le gouvernement et les syndicats.
A sec.
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raf86 a écrit:
il parait qu'il va y avoir des mouvements lycéen demain c'est vrai car demain mon lycée va bloqué
C'est génial Facebook, il suffit que 2 kikou lance la rumeur à leur "amis", qui relaient la rumeur à leurs "amis" pour que ça fasse boule de neige et que ça touche tout les lycées.
Des bâtiments du campus 1 en cours de blocage à l'université de Caen
Nouvelle assemblée générale étudiante ce matin, à 10 h, à l'amphi Tocqueville de l'université de Caen (19 000 étudiants). Au terme de deux heures de débat, sur 324 participants, 170 ont voté pour le blocage du campus 1; 154 contre. Le bâtiment Sciences est actuellement en cours de blocage : l'une des entrées est fermée par des chaînes. Le bâtiment Lettres était complètement bloqué à 15 h.
170 mecs décident pour 18830 autres, c'est beau cette vision. Et la prochaine AG, c'est pour jeudi, bah oui, tellement peur de se faire battre dès demain, ils jouent la montre, et pendant ce temps, plus de 18800 étudiants se retrouvent bloqués sans cours jusqu'à jeudi.
Dernière modification par SirAlex14 (08-11-2010 19:26:23)
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SirAlex14 a écrit:
raf86 a écrit:
il parait qu'il va y avoir des mouvements lycéen demain c'est vrai car demain mon lycée va bloqué
C'est génial Facebook, il suffit que 2 kikou lance la rumeur à leur "amis", qui relaient la rumeur à leurs "amis" pour que ça fasse boule de neige et que ça touche tout les lycées.
Des bâtiments du campus 1 en cours de blocage à l'université de Caen
Nouvelle assemblée générale étudiante ce matin, à 10 h, à l'amphi Tocqueville de l'université de Caen (19 000 étudiants). Au terme de deux heures de débat, sur 324 participants, 170 ont voté pour le blocage du campus 1; 154 contre. Le bâtiment Sciences est actuellement en cours de blocage : l'une des entrées est fermée par des chaînes. Le bâtiment Lettres était complètement bloqué à 15 h.170 mecs décident pour 18830 autres, c'est beau cette vision. Et la prochaine AG, c'est pour jeudi, bah oui, tellement peur de se faire battre dès demain, ils jouent la montre, et pendant ce temps, plus de 18800 étudiants se retrouvent bloqués sans cours jusqu'à jeudi.
Pfffff....
Tu le sais comme moi que sur 18 800 inscrits en fac, c'est 10 000 maximum qui viennent.
Et tes amis contre le blocage, s'ils ne sont pas contents, ils vont à l'AG, sinon ça veut dire qu'ils s'en remettent à la décision du groupe présent...
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Hého, tu t'calmes !!
Tu s'rais même pas capable de lever un caillou
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C'est quoi ça
Lever un caillou, mais pourquoi
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Pour caillasser un bus de CRS par exemple
Mdr, y avait pas d'expression cachée
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rebellebob a écrit:
Pfffff....
Tu le sais comme moi que sur 18 800 inscrits en fac, c'est 10 000 maximum qui viennent.
Et tes amis contre le blocage, s'ils ne sont pas contents, ils vont à l'AG, sinon ça veut dire qu'ils s'en remettent à la décision du groupe présent...
Et alors, même s'il n'y a que 10000 présent, 170 sur 10000, t'appelle ça une majorité représentative ??
Ils ne sont pas content, mais ils veulent aller en cours, il n'y a pas de danger que les AG aient lieu à partir de 19 quand tous les cours sont finis, bah non, on fait ça à 10h, et ça dure 3h, donc t'as le choix : aller en cours pour rattraper les cours déjà loupés avec leurs blocages à 2 balles, soit rater des cours et écouter pendant plus de 3h le discours de radicaux qui ont le même blabla depuis 2 mois.
Enfin, c'est tellement bien calculé que ceux qui vont aux AG ont un choix à la fin de celle-çi : ne pas manger et filer en cours, ou manger et louper le premier cours de l'après midi, bah oui, une AG qui finit vers 13h20 pour des cours qui reprennent à 13h30, c'est super.
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Ouais, on empêche les gens de manger!!!
Arrête...
Tu loupes un cours, tu votes contre le blocage et c'est pas la mort....
Faut pas déconner quoi...
Néo, tu vas voir si je ne peux pas soulever un caillou
Dernière modification par rebellebob (08-11-2010 19:39:28)
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rebellebob a écrit:
Ouais, on empêche les gens de manger!!!
Arrête...
Tu loupes un cours, tu votes contre le blocage et c'est pas la mort....
Faut pas déconner quoi...
C'est pas un cours que tu loupes, c'est une matinée, quand t'as déjà loupé une douzaine de journée de cours, t'arrêtes les frais au bout d'un moment.
De plus, la moindre des choses quand tu fais une AG, c'est de prévenir du lieu et de l'heure de l'AG, car le coup de l'AG prévue à 15h qui a lieu à 10h, c'est beau comme manoeuvre.
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lever
verbe transitif
(latin levare)
■Mouvoir quelque chose de bas en haut, le faire monter, le placer à un niveau supérieur : Lever les vitres d'une voiture.
■Soulever une partie du corps, la placer plus haut : Levez les bras.
■Porter quelque chose plus haut, faire qu'il ne repose plus sur un support : Lever le couvercle de la casserole.
■Retirer ce qui était fixé, l'ôter : Lever des scellés.
■Faire cesser quelque chose, le faire disparaître, le supprimer : Lever une interdiction. Lever un siège.
■Ramasser quelque chose, le recueillir : Lever des impôts.
Au cas où, je te mets des définitions et des exemples, on peut lever un caillou XD
Mais on peut le soulever aussi
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Y'a que toi qui dit "lever un caillou"
Et pour les AG, je vois beaucoup d'évenements sur Fb "Ag sur les modalités d'action contre la réforme des retraites".
Je te rappelle aussi que tu peux passer à la tribune pour donner ton avis...
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moi, je soulève des lièvres donc bon...
(on dit lever normalement)
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Tu lèves des gonzesses aussi
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mdr, non les gonzesses, je fais les deux ^^
sauf en période de disette où je fais rien
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SirAlex14 a écrit:
raf86 a écrit:
il parait qu'il va y avoir des mouvements lycéen demain c'est vrai car demain mon lycée va bloqué
C'est génial Facebook, il suffit que 2 kikou lance la rumeur à leur "amis", qui relaient la rumeur à leurs "amis" pour que ça fasse boule de neige et que ça touche tout les lycées.
Des bâtiments du campus 1 en cours de blocage à l'université de Caen
Nouvelle assemblée générale étudiante ce matin, à 10 h, à l'amphi Tocqueville de l'université de Caen (19 000 étudiants). Au terme de deux heures de débat, sur 324 participants, 170 ont voté pour le blocage du campus 1; 154 contre. Le bâtiment Sciences est actuellement en cours de blocage : l'une des entrées est fermée par des chaînes. Le bâtiment Lettres était complètement bloqué à 15 h.170 mecs décident pour 18830 autres, c'est beau cette vision. Et la prochaine AG, c'est pour jeudi, bah oui, tellement peur de se faire battre dès demain, ils jouent la montre, et pendant ce temps, plus de 18800 étudiants se retrouvent bloqués sans cours jusqu'à jeudi.
je en suis pas sur facebook
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SirAlex14 a écrit:
170 mecs décident pour 18830 autres
Tout comme 200 gars ont décider pour 65 millions de Français.
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Captain_Maid a écrit:
SirAlex14 a écrit:
170 mecs décident pour 18830 autres
Tout comme 200 gars ont décider pour 65 millions de Français.
C'est quand même bien différents. Ce sont 200 gars élus, donc représentatifs des français.
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Je n'ai pas voter pour eux moi, ils ne sont pas représentatif que des autres, donc c'est totalitaire, donc si les grévistes font pareil, ils ont raison : Dictature éclairé de la bourgeoisie.
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Captain_Maid a écrit:
Je n'ai pas voter pour eux moi, ils ne sont pas représentatif que des autres, donc c'est totalitaire, donc si les grévistes font pareil, ils ont raison : Dictature éclairé de la bourgeoisie.
Mais tu avais le droit de voter pour eux, tu ne l'as pas fait par choix.
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Je ne vois pas en quoi 200 gars sont plus apte à gérer ce qui se passe dans les alentours que moi et les gens qui y vivent .. !
Je ne vote pas, question de principe pur et simple : Ma vie m'appartient, c'est pas à des connards de le faire à ma place. Démocrassie bourgeoise alias le meilleur des mondes ..
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