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#19351 15-03-2012 18:47:27

Bauvi-
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Si j'étais un salaud je vous citerais pour la nouvelle page...
si j'étais un salaud...


עם ישראל חי

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#19352 15-03-2012 18:47:55

Ruan
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Ma tablette a buger bande de salop mad


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#19353 15-03-2012 18:48:20

Bauvi-
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

CLIKEZ BANDE DE SALOPES


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#19354 15-03-2012 18:49:36

Old_Jr
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

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Ball so hard, motherf*ckers won't find me

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#19355 15-03-2012 18:49:57

Antonin-.
Invité
Lieu: CJB .. ! ♥
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Marshall_ a écrit:

lecoachpaul a écrit:

Bauvi- a écrit:

ier siècle av. J.‑C.
-44  : Assassinat de Jules César.
ve siècle
493 : Ravenne : Après une guerre difficile (489-493) et le siège de Ravenne (491-493), Théodoric exécute le roi Odoacre qui avait capitulé. Les Ostrogoths sont les maîtres de l'Italie et de la Dalmatie.
viie siècle
624 : Bataille de Badr, première victoire de l'Islam.
632 : Le prophète Mahomet quitte sa ville natale de La Mecque pour Médine, après avoir accompli son pèlerinage d'adieu.
xiie siècle
1190 : Isabelle de Hainaut meurt en couches après avoir donné trois enfants à Philippe Auguste, dont Louis, (père du futur Saint-Louis).
xiiie siècle
1232 : Le comte Thomas Ier de Savoie achète, moyennant 32 000 sous forts de Suse, au comte Berlion, la ville de Chambéry pour en faire sa capitale.
1265 : Hugues de Puychagut, Grimard de Picon et Hélie de Saint-Michel cèdent leurs droits sur la forteresse de Puyguilhem et les terres environnantes au roi d'Angleterre Henri III. En échange, une Bastide devait être construite à l'extérieur du château.
1270 : Eudes Rigaud, archevêque de Rouen de 1248 à 1275 quitte Rouen pour rejoindre l'armée des Croisés.
xve siècle


1411 : La sentence d'excommunication de Jan Hus par le pape Grégoire XII est rendue publique.
1493 : Christophe Colomb revient du Nouveau Monde.
xvie siècle
1556 : Soliman le Magnifique, influencé par son épouse Roxelane, qui parvint à le convaincre de la trahison de son grand Vizir Ibrahim Pacha, fait assassiner celui-ci et nomme à sa place son gendre (le mari de sa fille Mihrimah), Rüstem Pacha.
1560 :
La conjuration d'Amboise, montée par les Huguenots, échoue et le prince de Condé est emprisonné par le duc de Guise.
Bataille navale de Djerba, le long des côtes tunisiennes, qui opposa la flotte ottomane, commandée par Dragut à une flotte européenne principalement composée de navires espagnols. La bataille fut remportée par les ottomans.
xviie siècle
1603 : Honfleur : Samuel de Champlain en compagnie d'un marchand de Saint-Malo, Gravé du Pont, prend la mer en direction du Canada.
xviiie siècle
1714 : Hagopdjan de Deritchan, plus riche marchand arménien, quitte Erevan avec l'ambassadeur de Perse et prend la route de l'Europe pour transporter des présents du Chah de Perse Hussein Ier au roi de France Louis XIV.
1776 : Le Congrès américain se prononce en faveur de l'abrogation de l'autorité de la couronne britannique.
1789 :
Dauphiné : La municipalité de Saint-Vallier convoque le « Vizille des démocrates » pour protester contre une décision des États du Dauphiné, prise le 9 janvier d'indemniser les possesseurs de biens nobles en cas de suppression des privilèges.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le nouvel évêque d'Autun, est intronisé dans la cathédrale d'Autun.
1792 : France : Formation d'un ministère girondin.
xixe siècle
1803 : Royaume-Uni : Le gouvernement britannique réclame le droit de se maintenir dix ans dans l'île de Malte.
1811 : Autriche : La spéculation et l'inflation causées par les dépenses militaires provoquent la banqueroute de l'État.
1831 : Parution de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
1832 : Calais : Le choléra touche officiellement la ville.
1835 : Eduard Strauss, compositeur et chef d'orchestre autrichien († 28 décembre 1916).
1847 :
Ouverture du tronçon de la ligne de chemin de fer entre Abbeville et Étaples.
1850 : Vote de la Loi Falloux, loi française sur l'instruction publique.
1867 : Vienne : Un régime bicéphale est instauré. Deux nouveaux États paritaires sont créés : la Cisleithanie ou empire d'Autriche, comprend l'Autriche, la Bohême, la Moravie, la Galicie, la Bucovine, le Trentin, la Dalmatie, la Slovaquie et l'Istrie; la Transleithanie (royaume de Hongrie) regroupe la Hongrie, la Transylvanie et la Croatie. Les deux États seront dotés chacun d'un parlement. Ils sont liés par la personne du souverain, empereur d'Autriche et roi de Hongrie.
1874 : Indochine : La France signe avec l'Annam un traité à Saïgon qui reconnaît la présence de la France en basse Cochinchine et lui accorde la liberté de navigation.
1890 :
Disgrâce de Bismarck.
la Conférence internationale du travail, réunie à Berlin (du 15 au 26), prévoit la création d’une législation internationale du travail.
1894 : La France et l'Allemagne fixent le tracé de la frontière entre le Congo et le Cameroun, et le long du fleuve Chari.


1900 : Sarah Bernhardt triomphe dans L'Aiglon d'Edmond Rostand.
xxe siècle
1901 :
Paris : Inauguration du champ de courses de Saint-Cloud.
Paris : Rétrospective de vingt et une peintures de Van Gogh à la galerie Bernheim Jeune.
1903 : Les Britanniques achèvent l'occupation du nord du Nigeria.
1906 : Lancement de la luxueuse automobile Rolls-Royce Silver Ghost.
1907 : Finlande : Des femmes sont élues dans un Parlement pour la première fois.
1912 : Lightnin' Hopkins, chanteur et guitariste de blues américain († 30 janvier 1982).
1913 : New York : Fermeture de l'exposition d'art moderne à l'Armory Show.
1916 : Un détachement américain de 16.000 hommes, commandé par le général John Pershing, est envoyé au Mexique pour capturer le chef révolutionnaire Pancho Villa.


1917 : Pskov : Sous la pression de l'état major, le tsar Nicolas II abdique après avoir nommé un libéral, le prince Lvov, à la tête du gouvernement. Ne voyant aucune possibilité de rétablir l'ordre, le grand-duc Michel, choisi par le tsar pour lui succéder, renonce au trône.
1921 : Le Rwanda, territoire d'Afrique orientale, est cédé à la Grande-Bretagne par la Belgique.
1922 : Fouad Ier se déclare premier roi d'Égypte.
1930 : Paris : Premier numéro de Cercle et carré avec Piet Mondrian et Michel Seuphor.
1935 : France : Le service militaire passe de douze mois à vingt-quatre mois.
1936 : Remilitarisation de la Rhénanie.
1938 : Allemagne : Adolf Hitler lance un ultimatum pour l'annexion des Sudètes par l'Allemagne (voir le 12 février 1938).
1939 :
La Tchécoslovaquie est envahie par l'Allemagne.
Découverte à Tanis, par le Pr. Montet, de la sépulture intacte du pharaon Sheshonq II de la XXIIe dynastie.
1943 :
Activation de la Troisième flotte des États-Unis.
Le torpillage par un sous-marin allemand du navire Empress of Canada au large de Freetown, en Afrique du Sud, fait 400 victimes.
Des avions japonais attaquent Darwin (Australie).
1944 :
Hongrie (du 15 au 19) : Adolf Hitler envahit le pays, qui voulait se rapprocher des Alliés.
France Le conseil national de la résistance proclame son programme.
1945 : La revue Billboard publie le premier Hit-parade des albums. Nat King Cole est en tête.
1962 :
Accrochage entre des conseillers militaires américains au Sud-Viêt Nam et des irréguliers communistes.
Donald Jackson réussit un triple Lutz, obtient 7 fois la note maximum de 6 et devient champion du monde de patinage artistique.
Wilt Chamberlain est le premier basketteur à dépasser les 4000 points durant une saison NBA
Un avion Lockheed L-1049 de la compagnie Flying Tiger Lines s'écrase dans l'Océan Pacifique et tue ses 107 passagers et membres d'équipage.
1963 : Les États-Unis proposent l'installation d'un téléphone rouge entre Washington et Moscou pour éviter des conflits accidentels.
1969 : Affrontements entre forces soviétiques et chinoises à la frontière des deux pays.
1973 : La quatrième session des négociations soviéto-américaines SALT sur la limitation des armements s'ouvre à Vienne.
1975 : Kornelia Ender bat le record du monde du 100 m nage libre en 56,96 s.
1982 : Fuji lance le premier appareil photographique jetable.
1985 : Enregistrement de symbolics.com, premier nom de domaine en .com.
1989 : Lors des essais du Grand Prix de Formule 1 du Brésil, Philippe Streiff quitte la piste. Il sortira paralysé de cet accident.
1990 :
Mikhaïl Gorbatchev prête serment comme premier président de l'Union soviétique, pour un mandat de 5 ans.
Ottawa autorise les sikhs membres de la GRC à porter le turban.
Le correspondant du journal britannique The Observer Farzad Bazoft est pendu en Irak pour espionnage.
1991 : Patinant pour la France, les Canadiens Isabelle et Paul Duchesnay deviennent champions du monde en danse.
1993 : Sur la côte est nord-américaine, une tempête fait deux cent trente-huit morts dont les trente-trois marins d'un minéralier, au large de l'île de Sable.
1995 : Les basketeuses de Bourges remportent la Coupe Ronchetti face à Parme.
1996 : Annonce de la faillite de l'avionneur néerlandais Fokker.
1998 : en Inde, le nationaliste Atal Bihari Vajpayee forme le nouveau gouvernement.
1999 :
Air France diffuse une vidéo contre le tourisme sexuel sur ses vols long-courrier.
Démission collective de la Commission européenne. L'euro clôture à 1,0943 dollar.
2000 :
La présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, suspend Jean Tiberi, maire de Paris, de ses fonctions de secrétaire départemental du mouvement gaulliste à la suite du contentieux sur le fichier des adhérents.
Échec des puristes du chocolat. Le parlement européen permet l'adjonction d'autres matières grasses que le beurre de cacao.
à Télé-Québec, le chroniqueur Daniel Pinard dénonce la vogue des blagues homophobes et nominatives.
Une collision près du cap Sao Vicente, entre un bateau de pêche portugais et le chimiquier Cervin, entraîne le naufrage du bateau de pêche. Consulter le site du CEDRE
xxie siècle

2001 :
La plus grosse plate-forme pétrolière du monde subit une série d'explosions. Dix personnes sont tuées tandis que la plate-forme menace de sombrer et de provoquer une catastrophe écologique sans précédent sur les côtes brésiliennes à 125 kilomètres des côtes de l'État de Rio de Janeiro. Mise en service en 2000 par la Petrobras, la plate-forme P-36 avait une hauteur 120 mètres (soit l'équivalent d'un immeuble de 40 étages) et 175 ouvriers y travaillaient au moment de l'accident. (60 de plus que sa capacité ou 20 de moins, selon les sources [1].)
Armés de couteaux, trois terroristes tchétchènes forcent un avion parti de Turquie à se poser à Médine. La police saoudienne donnera l'assaut au cours duquel périront un employé, un passager et un pirate.
José Bové, cofondateur de la Confédération paysanne, est condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault) à dix mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve pour l'arrachage de plants de riz transgénique en juin 1999.
Baisse des prix des médicaments antisida en Afrique.
Trois séismes (5,7 - 3,9 et 3,8) secouent le Salvador sans faire ni victime, ni dégâts.
Un séisme de magnitude de 6,1 sur l'échelle ouverte de Richter secoue l'île indonésienne de Sulawesi sans faire ni victime ni dégâts.
2002 :
Inauguration du métro de Rennes.
Début de la commercialisation de la Renault Vel Satis, la voiture équipé du système de navigation GPS Carminat développé par Renault, et avec lequel Louis Schweitzer, patron du groupe automobile s'était perdu en forêt de Rambouillet (France) le 4 février 2002 lors d'une présentation à la presse.
2003 :
Hu Jintao succède à Jiang Zemin à la tête de la République populaire de Chine dans le cadre de l'intronisation d'une nouvelle génération de dirigeants à la tête du pays le plus peuplé de la planète.
L'Organisation mondiale de la santé publie des conseils d'urgence concernant les voyages en Asie, où ont été diagnostiqués plusieurs cas de pneumonie atypique, décrivant cette maladie mortelle et hautement contagieuse comme une « menace de santé mondiale ».
François Bozizé, ancien chef d'état-major centrafricain réussit son putsch.
Adam Małysz porte le record du monde de saut à skis, sur le grand tremplin de Lahti, à 132 mètres (289,6 points).
2004 : Des astronomes américains annoncent la découverte de Sedna, le corps céleste le plus éloigné connu du système solaire.
2007 : France : Inauguration officielle de la LGV Est européenne entre Vaires-sur-Marne et Baudrecourt.
Naissances

xve siècle
1493 : Anne de Montmorency, connétable de France († 12 novembre 1567).
xviie siècle
1638 : Shunzhi, empereur de Chine (Dynastie Qing) († 5 février 1661).
1671 : Thomas Restout, peintre français († 2 mai 1754).
xviiie siècle
1713 : Nicolas Louis de Lacaille, astronome français († 21 mars 1762).
1738 : Cesare Beccaria, juriste, philosophe, économiste et homme de lettres italien († 28 novembre 1794).
1751 :
Jean-Nicolas Démeunier, homme politique et essayiste français († 7 février 1814).
Éléonor François Élie de Moustier, lieutenant général de l'armée royale, diplomate et ambassadeur de France († 1er février 1817).
Étienne-François Le Tourneur, général de brigade et homme politique français († 4 octobre 1817).
1760 : Jean-Baptiste-Christophe Grainville, poète français († 13 décembre 1805).
1767 : Andrew Jackson, 7e président des États-Unis d'Amérique († 8 juin 1845).
1768 : Louis Alméras, général de division († 7 janvier 1828).
1773 : Jean-Baptiste Solignac, général de division († 11 novembre 1850).
1774 : Antoine Gruyer, général d’Empire († 27 août 1822).
1776 : Aimé Picquet du Boisguy, général chouan († 25 octobre 1839).
1778 : Pauline Fourès, fut une maîtresse de Napoléon Bonaparte puis de Kléber († 18 mars 1869).
1792 : Virginie Ancelot, écrivain, dramaturge, mémorialiste et peintre française († 20 mars 1875).
1800 : Louis Marchand (Levi Salomon Hamburger), homme d’affaires et homme politique canadien († 1er juillet 1881).
xixe siècle
1829 : Pierre-Hector Coullié, cardinal français, archevêque de Lyon († 11 septembre 1912).
1830 : Paul Johann Ludwig von Heyse, écrivain allemand, Prix Nobel de littérature 1910 († 2 avril 1914).
1831 : Saint Daniel Comboni, évêque de khartoum canonisé en 2003 par Jean-Paul II († 10 octobre 1881).
1835 : Eduard Strauss, compositeur et chef d'orchestre autrichien († 28 décembre 1916).
1841 : Bienheureux Pietro Bonilli, prêtre italien béatifié en 1988 par Jean-Paul II († 5 janvier 1935).
1854 : Emil Adolf von Behring, médecin allemand, Prix Nobel de médecine en 1901 († 31 mars 1917).
1856 : Robert Smeaton White, journaliste et homme politique fédéral du Québec et de l'Ontario († 5 décembre 1944).
1858 : Liberty Hyde Bailey, botaniste américain († 15 décembre 1954).
1860 : Moïse de Camondo, banquier et collectionneur français, fondateur du Musée Nissim-de-Camondo († 14 novembre 1935).
1869 : Antonio Fuentes, matador espagnol († 9 mai 1938).
1871 : André des Gachons, artiste-peintre et imagier français († 13 juillet 1951).
1874 :
Eugène Fiset, médecin, militaire et homme politique canadien († 8 juin 1951).
Jules Marmier, compositeur, violoncelliste, organiste et chef de chœur allemand († 28 juillet 1975).
1875 : Henri Ghéon, médecin et écrivain français († 13 juin 1944).
1878 : Sammy Carter, joueur de cricket australien († 8 juin 1948).
1891 : Étienne Cournault, peintre français († 1948).
1892 : Charles Nungesser, aviateur français († 8 mai 1927).
1893 : Jules Moch, homme politique français († 1er août 1985).
1897 : Kikou Yamata, femme de lettres française de père japonais († 12 mars 1975).
1899 : George Brent, acteur américain († 26 mai 1979).
xxe siècle
1903 : Robert Kühner, mycologue français († 27 février 1996).
1907 : Jimmy McPartland, trompettiste américain († 13 mars 1991).
1911 :
Jean Gouailhardou, résistant français mort pour la France le († 13 juin 1944).
Wilhelm Mohnke, SS-Brigadeführer († 6 août 2001).
1912 :
Lauro Amadò, footballeur suisse († 6 juin 1971).
Lightnin' Hopkins, chanteur et guitariste de blues américain († 30 janvier 1982).
Jean-Pierre Kérien, acteur français († 9 avril 1984).
1913 :
Macdonald Carey, acteur américain († 21 mars 1994).
Raymond Eddé, homme politique Libanais († 10 mai 2000).
1914 : Aniello Dellacroce, gangster italo-américain, Sottocapo de la famille Gambino de 1957 à 1985 († 2 décembre 1985)
1916 : Harry James, trompettiste et chef d’orchestre de jazz américain († 5 juillet 1983).
1918 : Punch Imlach, entraîneur et gestionnaire canadien de hockey sur glace († 1er décembre 1987).
1919 : Lawrence Tierney, acteur américain († 26 février 2002).
1920 :
Jacques Doniol-Valcroze, réalisateur, acteur et scénariste français († 6 octobre 1989).
Francine de Selve, écrivain française († 20 décembre 2002).
1921 : Pepe Dominguín, matador espagnol († 6 juillet 2003).
1923 :
Joseph Madec, évêque catholique français, évêque émérite de Fréjus-Toulon.
Évelyne Pinard, athlète français spécialiste du javelot.
Marcel Rudloff, homme politique alsacien († 23 mars 1996).
1927 :
Christian Marquand, acteur et réalisateur français († 22 novembre 2000).
Aaron Rosand, violoniste américain.
Carl Smith, chanteur et guitariste country américain († 16 janvier 2010).
1928 : Marcel Van, rédemptoriste vietnamien († 10 juillet 1959).
1932 : Alan Bean, astronaute américain.
1933 :
Philippe de Broca, cinéaste français († 26 novembre 2004).
1934 : Bernard Roy, chercheur français, professeur émérite de mathématiques appliquées aux sciences de gestion à l'Université Paris-Dauphine.
1936 : Howard Greenfield, parolier américain († 4 mars 1986).
1938 :
Charles Lloyd, musicien américain de jazz jouant du saxophone et de la flûte.
Claude Michaud, acteur québécois.
1939 : Serge Grenier, humoriste québécois (Les Cyniques),
1940 : Phil Lesh, bassiste américain (Grateful Dead).
1941 : Mike Love, chanteur du groupe The Beach Boys.
1943 :
David Cronenberg, réalisateur canadien.
Jean-Pierre Dintilhac, magistrat français.
Michel Piron, homme politique français.
Sly Stone, chanteur et instrumentiste américain (Sly and the Family Stone).
1944 :
Ivan Ćurković, footballeur serbe ex-yougoslave.
Jacques Doillon, réalisateur et scénariste français, père de Lou Doillon, actrice et plus jeune fille de Jane Birkin.
André Mélançon, acteur, réalisateur et scénariste français.
Francis Mankiewicz, réalisateur et scénariste québécois († 14 août 1993).
1946 : Bobby Bonds, joueur de baseball américain († 23 août 2003).
Jean-Claude Colliard, membre du conseil constitutionnel.
Diane Juster, chanteuse québécoise (auteure, compositrice et interprète).
1947 :
Ry Cooder, musicien et producteur américain.
Jean-Claude Nallet, athlète français spécialiste du 400 mètres et 400 mètres haies.
1948 :
Jean-Pierre Martin, écrivain, essayiste, professeur de littérature contemporaine.
Serge Mesonès, footballeur français († 1er novembre 2001).
Sergio Vieira de Mello, diplomate international († 19 août 2003).
1950 :
Alex Barbier, auteur de bande dessinée et peintre français.
Jean-Pierre Gaudreau, poète québécois.
Kurt Koch, cardinal suisse de de l'Église catholique romaine.
1951 :
Arturo Bergamasco, joueur de rugby à XV italien.
Michel Bez, peintre officiel de la Marine.
Evelyne Ratte, haut fonctionnaire française, préfet de la région Limousin et de la Haute-Vienne.
1952 : Arlette Arnaud-Landau, femme politique française.
1953 : Christian Lopez, footballeur français.
1955 : Stéphane Clavier, réalisateur français.
1957 : Joaquim de Almeida, acteur portugais.
1958 :
Marc Béland, acteur québécois.
Jacques Bourgeois, homme politique suisse.
Giuseppe di Capua, rameur italien.
1959 :
Harold Baines, joueur de baseball américain.
Lisa Langlois, actrice canadienne.
William Dunker, chanteur belge.
1961 :
Fabio Biondi, violoniste et chef d'orchestre italien.
Terry Cummings, basketteur américain.
Craig Ludwig, joueur de hockey sur glace américain.
1962 : Terence Trent D'Arby, chanteur américain.
1963 : Bret Michaels, chanteur américain du groupe de glam metal Poison.
1965 : Pascal Tayot, judoka français.
1967 : Naoko Takeuchi, mangaka.
1968 : Sabrina Salerno, chanteuse italienne.
1969 :
Rona Ambrose, femme politique canadienne.
Kim Raver, actrice américaine.
Peter White, joueur canadien professionnel de hockey sur glace.
1970 : Diego Nargiso, joueur italien de tennis.
1971 : Constanţa Burcică, rameuse roumaine.
1972 :
Filip Dewulf, joueur de tennis belge.
Mark Hoppus, chanteur et bassiste americain.
1973 : Yann Lambiel, humoriste et imitateur suisse-romand.
1974 : Percy Montgomery, rugbyman sud-africain.
1975 :
Eva Longoria Parker, actrice américaine d’origine mexicaine.
Darcy Tucker, joueur de hockey sur glace professionnel canadien.
will.i.am, auteur-compositeur et rappeur américain.
1977 : Joe Hahn DJ du groupe Linkin Park.
1978 : Brahim Hemdani, footballeur international algérien.
1979 :
Charles Dionne, coureur cycliste canadien.
Juan Manuel Molina, marcheur espagnol.
Kevin Youkilis, joueur de baseball américain.
1981 :
Young Buck, rappeur américain.
Brice Guyart, escrimeur français.
1983 : Sean Biggerstaff, acteur écossais.
1984 :
Anicet Adjamossi, footballeur béninois.
Olivier Jean, patineur de vitesse sur courte piste.
1985 :
Kellan Lutz, acteur américain.
Mahiedine Mekhissi-Benabbad, athlète français, spécialiste du 3000 mètres steeple.
1986 :
Vimala Pons, actrice française.
Mathias Trygg, joueur professionnel de hockey sur glace norvégien.
1989 :
Adrien Sebastian Perruchet Silva, footballeur portugais.
Jonathan Roy, joueur de hockey sur glace et chanteur canadien.
Caitlin Wachs, actrice américaine.
1991 :
Xavier Henry, joueur de basket-ball américain.
Lalya Sidibé, joueuse de basket-ball française.
1992 : Sosie Bacon, actrice américaine.

Et tout ça de tête.
Oui, j'écris très vite, comme vous pouvez le remarquer.

T'es plutôt relou ça bug maintenant.



























































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































Même ma touche enter bug. roll

Je crois qu'il y a une ligne en trop.

Désolé, mais j'étais obligé. J'aime bien faire chier ! smilesmile

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#19356 15-03-2012 18:52:26

Marshall_
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   Et à manger un âne. [...] Allez, j'ajoute un avatar d'Anigo aussi. »

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#19357 15-03-2012 18:52:33

Bauvi-
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Signalé.


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#19358 15-03-2012 18:52:52

Taarabt-
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Antonin-. a écrit:

Marshall_ a écrit:

lecoachpaul a écrit:


T'es plutôt relou ça bug maintenant.



























































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































Même ma touche enter bug. roll

Je crois qu'il y a une ligne en trop.

Désolé, mais j'étais obligé. J'aime bien faire chier ! smilesmile

Grâce a la MIB et a Bauvi-, je vais dormir avec plus de culture, merci Bauvi! big_smile


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#19359 15-03-2012 18:53:13

fab_06_09_13
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Antonin-. a écrit:

Marshall_ a écrit:

lecoachpaul a écrit:


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#19360 15-03-2012 18:53:28

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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Antonin-. a écrit:

Marshall_ a écrit:

lecoachpaul a écrit:

Bauvi- a écrit:

ier siècle av. J.‑C.
-44  : Assassinat de Jules César.
ve siècle
493 : Ravenne : Après une guerre difficile (489-493) et le siège de Ravenne (491-493), Théodoric exécute le roi Odoacre qui avait capitulé. Les Ostrogoths sont les maîtres de l'Italie et de la Dalmatie.
viie siècle
624 : Bataille de Badr, première victoire de l'Islam.
632 : Le prophète Mahomet quitte sa ville natale de La Mecque pour Médine, après avoir accompli son pèlerinage d'adieu.
xiie siècle
1190 : Isabelle de Hainaut meurt en couches après avoir donné trois enfants à Philippe Auguste, dont Louis, (père du futur Saint-Louis).
xiiie siècle
1232 : Le comte Thomas Ier de Savoie achète, moyennant 32 000 sous forts de Suse, au comte Berlion, la ville de Chambéry pour en faire sa capitale.
1265 : Hugues de Puychagut, Grimard de Picon et Hélie de Saint-Michel cèdent leurs droits sur la forteresse de Puyguilhem et les terres environnantes au roi d'Angleterre Henri III. En échange, une Bastide devait être construite à l'extérieur du château.
1270 : Eudes Rigaud, archevêque de Rouen de 1248 à 1275 quitte Rouen pour rejoindre l'armée des Croisés.
xve siècle


1411 : La sentence d'excommunication de Jan Hus par le pape Grégoire XII est rendue publique.
1493 : Christophe Colomb revient du Nouveau Monde.
xvie siècle
1556 : Soliman le Magnifique, influencé par son épouse Roxelane, qui parvint à le convaincre de la trahison de son grand Vizir Ibrahim Pacha, fait assassiner celui-ci et nomme à sa place son gendre (le mari de sa fille Mihrimah), Rüstem Pacha.
1560 :
La conjuration d'Amboise, montée par les Huguenots, échoue et le prince de Condé est emprisonné par le duc de Guise.
Bataille navale de Djerba, le long des côtes tunisiennes, qui opposa la flotte ottomane, commandée par Dragut à une flotte européenne principalement composée de navires espagnols. La bataille fut remportée par les ottomans.
xviie siècle
1603 : Honfleur : Samuel de Champlain en compagnie d'un marchand de Saint-Malo, Gravé du Pont, prend la mer en direction du Canada.
xviiie siècle
1714 : Hagopdjan de Deritchan, plus riche marchand arménien, quitte Erevan avec l'ambassadeur de Perse et prend la route de l'Europe pour transporter des présents du Chah de Perse Hussein Ier au roi de France Louis XIV.
1776 : Le Congrès américain se prononce en faveur de l'abrogation de l'autorité de la couronne britannique.
1789 :
Dauphiné : La municipalité de Saint-Vallier convoque le « Vizille des démocrates » pour protester contre une décision des États du Dauphiné, prise le 9 janvier d'indemniser les possesseurs de biens nobles en cas de suppression des privilèges.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le nouvel évêque d'Autun, est intronisé dans la cathédrale d'Autun.
1792 : France : Formation d'un ministère girondin.
xixe siècle
1803 : Royaume-Uni : Le gouvernement britannique réclame le droit de se maintenir dix ans dans l'île de Malte.
1811 : Autriche : La spéculation et l'inflation causées par les dépenses militaires provoquent la banqueroute de l'État.
1831 : Parution de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
1832 : Calais : Le choléra touche officiellement la ville.
1835 : Eduard Strauss, compositeur et chef d'orchestre autrichien († 28 décembre 1916).
1847 :
Ouverture du tronçon de la ligne de chemin de fer entre Abbeville et Étaples.
1850 : Vote de la Loi Falloux, loi française sur l'instruction publique.
1867 : Vienne : Un régime bicéphale est instauré. Deux nouveaux États paritaires sont créés : la Cisleithanie ou empire d'Autriche, comprend l'Autriche, la Bohême, la Moravie, la Galicie, la Bucovine, le Trentin, la Dalmatie, la Slovaquie et l'Istrie; la Transleithanie (royaume de Hongrie) regroupe la Hongrie, la Transylvanie et la Croatie. Les deux États seront dotés chacun d'un parlement. Ils sont liés par la personne du souverain, empereur d'Autriche et roi de Hongrie.
1874 : Indochine : La France signe avec l'Annam un traité à Saïgon qui reconnaît la présence de la France en basse Cochinchine et lui accorde la liberté de navigation.
1890 :
Disgrâce de Bismarck.
la Conférence internationale du travail, réunie à Berlin (du 15 au 26), prévoit la création d’une législation internationale du travail.
1894 : La France et l'Allemagne fixent le tracé de la frontière entre le Congo et le Cameroun, et le long du fleuve Chari.


1900 : Sarah Bernhardt triomphe dans L'Aiglon d'Edmond Rostand.
xxe siècle
1901 :
Paris : Inauguration du champ de courses de Saint-Cloud.
Paris : Rétrospective de vingt et une peintures de Van Gogh à la galerie Bernheim Jeune.
1903 : Les Britanniques achèvent l'occupation du nord du Nigeria.
1906 : Lancement de la luxueuse automobile Rolls-Royce Silver Ghost.
1907 : Finlande : Des femmes sont élues dans un Parlement pour la première fois.
1912 : Lightnin' Hopkins, chanteur et guitariste de blues américain († 30 janvier 1982).
1913 : New York : Fermeture de l'exposition d'art moderne à l'Armory Show.
1916 : Un détachement américain de 16.000 hommes, commandé par le général John Pershing, est envoyé au Mexique pour capturer le chef révolutionnaire Pancho Villa.


1917 : Pskov : Sous la pression de l'état major, le tsar Nicolas II abdique après avoir nommé un libéral, le prince Lvov, à la tête du gouvernement. Ne voyant aucune possibilité de rétablir l'ordre, le grand-duc Michel, choisi par le tsar pour lui succéder, renonce au trône.
1921 : Le Rwanda, territoire d'Afrique orientale, est cédé à la Grande-Bretagne par la Belgique.
1922 : Fouad Ier se déclare premier roi d'Égypte.
1930 : Paris : Premier numéro de Cercle et carré avec Piet Mondrian et Michel Seuphor.
1935 : France : Le service militaire passe de douze mois à vingt-quatre mois.
1936 : Remilitarisation de la Rhénanie.
1938 : Allemagne : Adolf Hitler lance un ultimatum pour l'annexion des Sudètes par l'Allemagne (voir le 12 février 1938).
1939 :
La Tchécoslovaquie est envahie par l'Allemagne.
Découverte à Tanis, par le Pr. Montet, de la sépulture intacte du pharaon Sheshonq II de la XXIIe dynastie.
1943 :
Activation de la Troisième flotte des États-Unis.
Le torpillage par un sous-marin allemand du navire Empress of Canada au large de Freetown, en Afrique du Sud, fait 400 victimes.
Des avions japonais attaquent Darwin (Australie).
1944 :
Hongrie (du 15 au 19) : Adolf Hitler envahit le pays, qui voulait se rapprocher des Alliés.
France Le conseil national de la résistance proclame son programme.
1945 : La revue Billboard publie le premier Hit-parade des albums. Nat King Cole est en tête.
1962 :
Accrochage entre des conseillers militaires américains au Sud-Viêt Nam et des irréguliers communistes.
Donald Jackson réussit un triple Lutz, obtient 7 fois la note maximum de 6 et devient champion du monde de patinage artistique.
Wilt Chamberlain est le premier basketteur à dépasser les 4000 points durant une saison NBA
Un avion Lockheed L-1049 de la compagnie Flying Tiger Lines s'écrase dans l'Océan Pacifique et tue ses 107 passagers et membres d'équipage.
1963 : Les États-Unis proposent l'installation d'un téléphone rouge entre Washington et Moscou pour éviter des conflits accidentels.
1969 : Affrontements entre forces soviétiques et chinoises à la frontière des deux pays.
1973 : La quatrième session des négociations soviéto-américaines SALT sur la limitation des armements s'ouvre à Vienne.
1975 : Kornelia Ender bat le record du monde du 100 m nage libre en 56,96 s.
1982 : Fuji lance le premier appareil photographique jetable.
1985 : Enregistrement de symbolics.com, premier nom de domaine en .com.
1989 : Lors des essais du Grand Prix de Formule 1 du Brésil, Philippe Streiff quitte la piste. Il sortira paralysé de cet accident.
1990 :
Mikhaïl Gorbatchev prête serment comme premier président de l'Union soviétique, pour un mandat de 5 ans.
Ottawa autorise les sikhs membres de la GRC à porter le turban.
Le correspondant du journal britannique The Observer Farzad Bazoft est pendu en Irak pour espionnage.
1991 : Patinant pour la France, les Canadiens Isabelle et Paul Duchesnay deviennent champions du monde en danse.
1993 : Sur la côte est nord-américaine, une tempête fait deux cent trente-huit morts dont les trente-trois marins d'un minéralier, au large de l'île de Sable.
1995 : Les basketeuses de Bourges remportent la Coupe Ronchetti face à Parme.
1996 : Annonce de la faillite de l'avionneur néerlandais Fokker.
1998 : en Inde, le nationaliste Atal Bihari Vajpayee forme le nouveau gouvernement.
1999 :
Air France diffuse une vidéo contre le tourisme sexuel sur ses vols long-courrier.
Démission collective de la Commission européenne. L'euro clôture à 1,0943 dollar.
2000 :
La présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, suspend Jean Tiberi, maire de Paris, de ses fonctions de secrétaire départemental du mouvement gaulliste à la suite du contentieux sur le fichier des adhérents.
Échec des puristes du chocolat. Le parlement européen permet l'adjonction d'autres matières grasses que le beurre de cacao.
à Télé-Québec, le chroniqueur Daniel Pinard dénonce la vogue des blagues homophobes et nominatives.
Une collision près du cap Sao Vicente, entre un bateau de pêche portugais et le chimiquier Cervin, entraîne le naufrage du bateau de pêche. Consulter le site du CEDRE
xxie siècle

2001 :
La plus grosse plate-forme pétrolière du monde subit une série d'explosions. Dix personnes sont tuées tandis que la plate-forme menace de sombrer et de provoquer une catastrophe écologique sans précédent sur les côtes brésiliennes à 125 kilomètres des côtes de l'État de Rio de Janeiro. Mise en service en 2000 par la Petrobras, la plate-forme P-36 avait une hauteur 120 mètres (soit l'équivalent d'un immeuble de 40 étages) et 175 ouvriers y travaillaient au moment de l'accident. (60 de plus que sa capacité ou 20 de moins, selon les sources [1].)
Armés de couteaux, trois terroristes tchétchènes forcent un avion parti de Turquie à se poser à Médine. La police saoudienne donnera l'assaut au cours duquel périront un employé, un passager et un pirate.
José Bové, cofondateur de la Confédération paysanne, est condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault) à dix mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve pour l'arrachage de plants de riz transgénique en juin 1999.
Baisse des prix des médicaments antisida en Afrique.
Trois séismes (5,7 - 3,9 et 3,8) secouent le Salvador sans faire ni victime, ni dégâts.
Un séisme de magnitude de 6,1 sur l'échelle ouverte de Richter secoue l'île indonésienne de Sulawesi sans faire ni victime ni dégâts.
2002 :
Inauguration du métro de Rennes.
Début de la commercialisation de la Renault Vel Satis, la voiture équipé du système de navigation GPS Carminat développé par Renault, et avec lequel Louis Schweitzer, patron du groupe automobile s'était perdu en forêt de Rambouillet (France) le 4 février 2002 lors d'une présentation à la presse.
2003 :
Hu Jintao succède à Jiang Zemin à la tête de la République populaire de Chine dans le cadre de l'intronisation d'une nouvelle génération de dirigeants à la tête du pays le plus peuplé de la planète.
L'Organisation mondiale de la santé publie des conseils d'urgence concernant les voyages en Asie, où ont été diagnostiqués plusieurs cas de pneumonie atypique, décrivant cette maladie mortelle et hautement contagieuse comme une « menace de santé mondiale ».
François Bozizé, ancien chef d'état-major centrafricain réussit son putsch.
Adam Małysz porte le record du monde de saut à skis, sur le grand tremplin de Lahti, à 132 mètres (289,6 points).
2004 : Des astronomes américains annoncent la découverte de Sedna, le corps céleste le plus éloigné connu du système solaire.
2007 : France : Inauguration officielle de la LGV Est européenne entre Vaires-sur-Marne et Baudrecourt.
Naissances

xve siècle
1493 : Anne de Montmorency, connétable de France († 12 novembre 1567).
xviie siècle
1638 : Shunzhi, empereur de Chine (Dynastie Qing) († 5 février 1661).
1671 : Thomas Restout, peintre français († 2 mai 1754).
xviiie siècle
1713 : Nicolas Louis de Lacaille, astronome français († 21 mars 1762).
1738 : Cesare Beccaria, juriste, philosophe, économiste et homme de lettres italien († 28 novembre 1794).
1751 :
Jean-Nicolas Démeunier, homme politique et essayiste français († 7 février 1814).
Éléonor François Élie de Moustier, lieutenant général de l'armée royale, diplomate et ambassadeur de France († 1er février 1817).
Étienne-François Le Tourneur, général de brigade et homme politique français († 4 octobre 1817).
1760 : Jean-Baptiste-Christophe Grainville, poète français († 13 décembre 1805).
1767 : Andrew Jackson, 7e président des États-Unis d'Amérique († 8 juin 1845).
1768 : Louis Alméras, général de division († 7 janvier 1828).
1773 : Jean-Baptiste Solignac, général de division († 11 novembre 1850).
1774 : Antoine Gruyer, général d’Empire († 27 août 1822).
1776 : Aimé Picquet du Boisguy, général chouan († 25 octobre 1839).
1778 : Pauline Fourès, fut une maîtresse de Napoléon Bonaparte puis de Kléber († 18 mars 1869).
1792 : Virginie Ancelot, écrivain, dramaturge, mémorialiste et peintre française († 20 mars 1875).
1800 : Louis Marchand (Levi Salomon Hamburger), homme d’affaires et homme politique canadien († 1er juillet 1881).
xixe siècle
1829 : Pierre-Hector Coullié, cardinal français, archevêque de Lyon († 11 septembre 1912).
1830 : Paul Johann Ludwig von Heyse, écrivain allemand, Prix Nobel de littérature 1910 († 2 avril 1914).
1831 : Saint Daniel Comboni, évêque de khartoum canonisé en 2003 par Jean-Paul II († 10 octobre 1881).
1835 : Eduard Strauss, compositeur et chef d'orchestre autrichien († 28 décembre 1916).
1841 : Bienheureux Pietro Bonilli, prêtre italien béatifié en 1988 par Jean-Paul II († 5 janvier 1935).
1854 : Emil Adolf von Behring, médecin allemand, Prix Nobel de médecine en 1901 († 31 mars 1917).
1856 : Robert Smeaton White, journaliste et homme politique fédéral du Québec et de l'Ontario († 5 décembre 1944).
1858 : Liberty Hyde Bailey, botaniste américain († 15 décembre 1954).
1860 : Moïse de Camondo, banquier et collectionneur français, fondateur du Musée Nissim-de-Camondo († 14 novembre 1935).
1869 : Antonio Fuentes, matador espagnol († 9 mai 1938).
1871 : André des Gachons, artiste-peintre et imagier français († 13 juillet 1951).
1874 :
Eugène Fiset, médecin, militaire et homme politique canadien († 8 juin 1951).
Jules Marmier, compositeur, violoncelliste, organiste et chef de chœur allemand († 28 juillet 1975).
1875 : Henri Ghéon, médecin et écrivain français († 13 juin 1944).
1878 : Sammy Carter, joueur de cricket australien († 8 juin 1948).
1891 : Étienne Cournault, peintre français († 1948).
1892 : Charles Nungesser, aviateur français († 8 mai 1927).
1893 : Jules Moch, homme politique français († 1er août 1985).
1897 : Kikou Yamata, femme de lettres française de père japonais († 12 mars 1975).
1899 : George Brent, acteur américain († 26 mai 1979).
xxe siècle
1903 : Robert Kühner, mycologue français († 27 février 1996).
1907 : Jimmy McPartland, trompettiste américain († 13 mars 1991).
1911 :
Jean Gouailhardou, résistant français mort pour la France le († 13 juin 1944).
Wilhelm Mohnke, SS-Brigadeführer († 6 août 2001).
1912 :
Lauro Amadò, footballeur suisse († 6 juin 1971).
Lightnin' Hopkins, chanteur et guitariste de blues américain († 30 janvier 1982).
Jean-Pierre Kérien, acteur français († 9 avril 1984).
1913 :
Macdonald Carey, acteur américain († 21 mars 1994).
Raymond Eddé, homme politique Libanais († 10 mai 2000).
1914 : Aniello Dellacroce, gangster italo-américain, Sottocapo de la famille Gambino de 1957 à 1985 († 2 décembre 1985)
1916 : Harry James, trompettiste et chef d’orchestre de jazz américain († 5 juillet 1983).
1918 : Punch Imlach, entraîneur et gestionnaire canadien de hockey sur glace († 1er décembre 1987).
1919 : Lawrence Tierney, acteur américain († 26 février 2002).
1920 :
Jacques Doniol-Valcroze, réalisateur, acteur et scénariste français († 6 octobre 1989).
Francine de Selve, écrivain française († 20 décembre 2002).
1921 : Pepe Dominguín, matador espagnol († 6 juillet 2003).
1923 :
Joseph Madec, évêque catholique français, évêque émérite de Fréjus-Toulon.
Évelyne Pinard, athlète français spécialiste du javelot.
Marcel Rudloff, homme politique alsacien († 23 mars 1996).
1927 :
Christian Marquand, acteur et réalisateur français († 22 novembre 2000).
Aaron Rosand, violoniste américain.
Carl Smith, chanteur et guitariste country américain († 16 janvier 2010).
1928 : Marcel Van, rédemptoriste vietnamien († 10 juillet 1959).
1932 : Alan Bean, astronaute américain.
1933 :
Philippe de Broca, cinéaste français († 26 novembre 2004).
1934 : Bernard Roy, chercheur français, professeur émérite de mathématiques appliquées aux sciences de gestion à l'Université Paris-Dauphine.
1936 : Howard Greenfield, parolier américain († 4 mars 1986).
1938 :
Charles Lloyd, musicien américain de jazz jouant du saxophone et de la flûte.
Claude Michaud, acteur québécois.
1939 : Serge Grenier, humoriste québécois (Les Cyniques),
1940 : Phil Lesh, bassiste américain (Grateful Dead).
1941 : Mike Love, chanteur du groupe The Beach Boys.
1943 :
David Cronenberg, réalisateur canadien.
Jean-Pierre Dintilhac, magistrat français.
Michel Piron, homme politique français.
Sly Stone, chanteur et instrumentiste américain (Sly and the Family Stone).
1944 :
Ivan Ćurković, footballeur serbe ex-yougoslave.
Jacques Doillon, réalisateur et scénariste français, père de Lou Doillon, actrice et plus jeune fille de Jane Birkin.
André Mélançon, acteur, réalisateur et scénariste français.
Francis Mankiewicz, réalisateur et scénariste québécois († 14 août 1993).
1946 : Bobby Bonds, joueur de baseball américain († 23 août 2003).
Jean-Claude Colliard, membre du conseil constitutionnel.
Diane Juster, chanteuse québécoise (auteure, compositrice et interprète).
1947 :
Ry Cooder, musicien et producteur américain.
Jean-Claude Nallet, athlète français spécialiste du 400 mètres et 400 mètres haies.
1948 :
Jean-Pierre Martin, écrivain, essayiste, professeur de littérature contemporaine.
Serge Mesonès, footballeur français († 1er novembre 2001).
Sergio Vieira de Mello, diplomate international († 19 août 2003).
1950 :
Alex Barbier, auteur de bande dessinée et peintre français.
Jean-Pierre Gaudreau, poète québécois.
Kurt Koch, cardinal suisse de de l'Église catholique romaine.
1951 :
Arturo Bergamasco, joueur de rugby à XV italien.
Michel Bez, peintre officiel de la Marine.
Evelyne Ratte, haut fonctionnaire française, préfet de la région Limousin et de la Haute-Vienne.
1952 : Arlette Arnaud-Landau, femme politique française.
1953 : Christian Lopez, footballeur français.
1955 : Stéphane Clavier, réalisateur français.
1957 : Joaquim de Almeida, acteur portugais.
1958 :
Marc Béland, acteur québécois.
Jacques Bourgeois, homme politique suisse.
Giuseppe di Capua, rameur italien.
1959 :
Harold Baines, joueur de baseball américain.
Lisa Langlois, actrice canadienne.
William Dunker, chanteur belge.
1961 :
Fabio Biondi, violoniste et chef d'orchestre italien.
Terry Cummings, basketteur américain.
Craig Ludwig, joueur de hockey sur glace américain.
1962 : Terence Trent D'Arby, chanteur américain.
1963 : Bret Michaels, chanteur américain du groupe de glam metal Poison.
1965 : Pascal Tayot, judoka français.
1967 : Naoko Takeuchi, mangaka.
1968 : Sabrina Salerno, chanteuse italienne.
1969 :
Rona Ambrose, femme politique canadienne.
Kim Raver, actrice américaine.
Peter White, joueur canadien professionnel de hockey sur glace.
1970 : Diego Nargiso, joueur italien de tennis.
1971 : Constanţa Burcică, rameuse roumaine.
1972 :
Filip Dewulf, joueur de tennis belge.
Mark Hoppus, chanteur et bassiste americain.
1973 : Yann Lambiel, humoriste et imitateur suisse-romand.
1974 : Percy Montgomery, rugbyman sud-africain.
1975 :
Eva Longoria Parker, actrice américaine d’origine mexicaine.
Darcy Tucker, joueur de hockey sur glace professionnel canadien.
will.i.am, auteur-compositeur et rappeur américain.
1977 : Joe Hahn DJ du groupe Linkin Park.
1978 : Brahim Hemdani, footballeur international algérien.
1979 :
Charles Dionne, coureur cycliste canadien.
Juan Manuel Molina, marcheur espagnol.
Kevin Youkilis, joueur de baseball américain.
1981 :
Young Buck, rappeur américain.
Brice Guyart, escrimeur français.
1983 : Sean Biggerstaff, acteur écossais.
1984 :
Anicet Adjamossi, footballeur béninois.
Olivier Jean, patineur de vitesse sur courte piste.
1985 :
Kellan Lutz, acteur américain.
Mahiedine Mekhissi-Benabbad, athlète français, spécialiste du 3000 mètres steeple.
1986 :
Vimala Pons, actrice française.
Mathias Trygg, joueur professionnel de hockey sur glace norvégien.
1989 :
Adrien Sebastian Perruchet Silva, footballeur portugais.
Jonathan Roy, joueur de hockey sur glace et chanteur canadien.
Caitlin Wachs, actrice américaine.
1991 :
Xavier Henry, joueur de basket-ball américain.
Lalya Sidibé, joueuse de basket-ball française.
1992 : Sosie Bacon, actrice américaine.

Et tout ça de tête.
Oui, j'écris très vite, comme vous pouvez le remarquer.

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[mode=Mme Bachelot]Ah boooOOOON ?[/mode]


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#19361 15-03-2012 18:54:18

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#19362 15-03-2012 18:55:08

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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Bon bah allons y, on se défoule.  roll

La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, "un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte." (Guy Rocher, 1969, 88). Ensemble des productions matérielles ou immatérielles acquises en société.
Étymologie[modifier]
L’étymologie du mot culture, du mot latin colere (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations2.
Le terme (latin cultura) définit l’action de cultiver la terre au sens premier puis celle de cultiver l'esprit, l'âme au sens figuré (Dictionnaire Gaffiot).Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement. (Tusculanes, II, 13).
Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte, d'étymologie voisine (latin cultus), est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité mais réfère également à l'action de cultiver, de soigner, de pratiquer un art.
Voir les mots avec le suffixe -culture sur Wiktionnaire.
Pluralité de définitions[modifier]
Différentes définitions du mot culture reflètent les théories diverses pour comprendre ou évaluer l’activité humaine. En 1952, Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont rédigé une liste de plus de 150 définitions différentes du mot culture dans leur livre 3.
La définition que peuvent en faire les gouvernements lorsqu’ils fixent sa mission au Ministère de la Culture diffère de celle que l’on en donne dans les sciences humaines ou de celle qui correspond à la culture générale de chacun d’entre nous.
Il existe de puissants enjeux politiques et économiques pour définir et encadrer la culture. Lorsque les entrepreneurs tentent de faire valider la notion de "culture d'entreprise" ou les ingénieurs celle de "culture technique", ils contribuent à étendre l'amplitude des significations mais au prix d'en diluer certaines caractéristiques spécifiques, comme l'opposition plus traditionnelle entre des styles plus spontanés, artistiques, religieux, fondés, comme le disait Hegel, sur le "sentiment" et des types d'actions davantage fondés sur le calcul, la cognition, la règle. Bien que fréquemment les deux mondes s'entrecroisent, doit-on pour autant les confondre, contribuant alors a privilégier une conception totalisante de la culture ?
Le mot culture est parfois employé dans un sens restreint pour désigner l'industrie des "biens culturels", c'est-à-dire les entreprises et activités de production, de distribution et de gestion de droits d'exploitation de spectacles et de contenus audio-visuels reproductibles. Ce secteur, sous l'effet du développement des technologies de l'information et de la communication, est en pleine transformation et son avenir fait l'objet de controverses politiques tendues.
Selon Geert Hofstede : la culture est une programmation mentale collective propre à un groupe d’individus.
De manière plus spécifique, en éthologie, la culture animale désigne tout comportement, habitude, savoir, système de sens (en anthropologie) appris par un individu biologique, transmis socialement et non par héritage génétique de l’espèce à laquelle appartient cet individu. La culture se définit en ce sens comme un ensemble de connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l’expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde environnant. Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné. Ce mot reçoit alors des définitions différentes selon le contexte auquel on se réfère.
Mais la culture n'est pas réductible a son acception scientifique, car, comme l'indique la définition de l'UNESCO, elle concerne les valeurs à travers lesquelles nous choisissons aussi notre rapport a la science. En ce sens, elle relève davantage de la communauté politique des êtres humains que de "l'espèce' comme objet de science.
Culture individuelle et culture collective[modifier]
En langue française, le mot culture désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la "culture générale".
Après le milieu du xxe siècle, le terme prend une seconde signification. Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source d’ambiguïté.
Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung4, et qu’il existe un autre mot, Kultur5, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité. Ainsi, ce terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.
Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le mot culture :
la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses connaissances donnant la culture générale ;
la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.
Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante dynamique :
la culture individuelle comporte une dimension d’élaboration, de construction (le terme Bildung est généralement traduit en éducation), et donc par définition évolutive et individuelle ;
la culture collective correspond à une unité fixatrice d’identités, un repère de valeurs relié à une histoire, un art parfaitement inséré dans la collectivité ; la culture collective n’évolue que très lentement, sa valeur est au contraire la stabilité figé dans le passé, le rappel à l’Histoire.
C’est dans cette dichotomie que ces deux significations peuvent s’opposer :
La culture collective comporte une composante de rigidité pouvant s’opposer au développement des cultures individuelles, ou pouvant conduire à des contrecultures, concept qui est inimaginable avec le sens individuel, la connaissance ne pouvant être que positive.
La science, toujours en évolution, n’est de ce fait pas raccrochée au concept de culture individuelle, dans les acceptions populaires, alors qu’elle en est une des composantes principales dans la teneur initiale du terme.
Mais c’est par l’art et l’histoire que les deux concepts se rejoignent. La culture individuelle inclut la connaissance des arts et des cultures, celle des différentes cultures humaines, mais bien évidemment celle affiliée à la culture (collective) à laquelle l’individu s'apparente.
C’est là le point d’amalgame entre les deux acceptions : la culture (individuelle) est comprise comme connaissance de la culture (collective) dont on dépend. Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique.
Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture collective et la culture individuelle se recoupent en réalité, non seulement par leur homonymie, mais aussi par la filiation de l'espèce et de l’individu à une entité culturelle.
Langage courant[modifier]
L’utilisation populaire du mot culture dans beaucoup de sociétés occidentales, permet de réaliser un classement de son caractère en fonction de croyance, de la consommation de biens ou de l’exercice d’activités considérées comme élitistes : la cuisine, l’art, et la musique par exemple.
Types de composants[modifier]
Une représentation de la culture consiste à la regarder comme formée de quatre éléments qui sont « transmis de génération en génération en apprenant » 6 :
les valeurs ;
les normes ;
les institutions ;
les artefacts.
Julian Huxley donne une division légèrement différente, en mentifacts, socifacts et artifacts, pour des sous-systèmes idéologiques, sociologiques, et technologiques respectivement. La socialisation, du point de Huxley, dépend du sous-système de croyance. Le sous-système sociologique oriente l’interaction entre les gens. Les objets matériels et leur utilisation forment le sous-système technologique7.
En général, les archéologues se focalisent sur la culture matérielle, alors que l’anthropologie culturelle se focalise sur la culture symbolique, encore que in fine les deux groupes s’intéressent aux relations entre ces deux dimensions. De plus, les anthropologues conçoivent le mot "culture" pour se référer non seulement à la consommation de biens, mais au processus général qui produit de tels biens et leur donne une signification, et aux relations et pratiques sociales dans lesquelles de tels objets et processus sont imbriqués.
Les valeurs[modifier]
Les systèmes de valeurs comprennent des idées et des matériaux qui semble important dans la vie. Elles guident les croyances qui composent la culture en partie
Il est possible de reconnaître des systèmes de valeur associés de préférence à des civilisations. Ainsi, dans ce qu'on appelle encore l'Occident, il semble que la conversation culturelle se préoccupe beaucoup de la question de la règle, de la mesure, de la loi physique ou sociale, alors qu'en Extrême-Orient, l'affaire la plus importante concerne l'identité dans le monde. Les valeurs des sociétés villageoises (comme en Afrique ou en Amérique latine) portent davantage sur l'équilibre entre l'homme et la nature, garanti par l'intercession des hommes-médecine. Les valeurs des sociétés nomades sont plutôt attachées à résoudre les problèmes des antagonismes inévitables entre groupes sur le territoire commun. À l'intérieur de la sphère occidentale, le point de vue anglo-saxon insiste encore davantage sur la loi (culture de la common law, et de la rule of law). Ceci correspond à une religiosité inspirée des protestantismes préoccupés de l'usage rationnel du temps personnel (comme le montrait Max Weber), ce qui permet l'autodiscipline, libère un certain libéralisme et fait l'économie d'un contrôle par l'autorité collective.
En France, le plus laïc des pays occidentaux - tradition que l’on pourrait faire remonter au gallicanisme de Philippe le Bel, à la Pragmatique Sanction de Bourges, ou aux positions de Bossuet - on a plutôt affaire à une reprise administrative nationale de l'ancienne autorité catholique, où se trouve préservé un principe d'arbitrage divin et royal, désormais déposé dans l'État laïque. La Révolution française introduit un statut civil équivalent pour tous les citoyens, indépendamment des croyances ou appartenances religieuses, mais ne renie pas longtemps -avec Napoléon - le principe du pouvoir transcendant et paternaliste. Celui-ci subsiste aujourd'hui dans la trame culturelle de ce pays qui demeure de ce point de vue de tradition catholique. Néanmoins, comme partout ailleurs en Europe, on y rencontre le débat avec les deux religions et cultures du "Livre" (la Bible), qui forment les deux autres variantes de la culture occidentale au sens large : la tradition judaïque, qui insiste sur l'alliance entre Dieu et son peuple, au travers d'une loi interprétable; et la tradition musulmane, qui veut rétablir le principe de la liberté absolue de Dieu. On constate ici combien le monde des valeurs ne se développe pas au hasard, mais bien comme système logique de différences assumées. On observe aussi que ce caractère de conversation entre les valeurs demeure le plus souvent inconscient, caché par l'intransigeance de leurs partisans respectifs.
Les normes[modifier]
Les normes sont constituées par les attentes sur la façon dont les personnes doivent se comporter dans diverses situations. Chaque culture a des méthodes, appelées sanctions, pour imposer ses normes. Les sanctions varient avec l’importance de la norme ; les normes qu’une société impose formellement ont le statut de lois.
On notera qu’en France, la langue française a le statut de langue officielle, et qu’à ce titre, elle est la langue de l’administration et du droit civil.
Aux États-Unis, il existe une tradition normative très importante en matière industrielle et financière. Les normes comptables en Europe sont actuellement assez largement inspirées des normes américaines.
Les institutions[modifier]
Les institutions sont les structures de la société dans et par lesquelles les valeurs et les normes sont transmises.
On a vu que, dans le cas de la France, la défense de la langue fut prise très tôt en charge par le souverain, François Ier pour le statut de langue officielle du français par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539)8, Richelieu pour l’Académie française. De là est née, en France et dans la plus grande partie de l’Europe, une tradition qui lie la culture avec les institutions publiques.
Aux États-Unis, il n’existe pas une emprise aussi importante de la puissance publique sur la culture proprement dite. Ainsi, de nombreuses grandes entreprises ont des collections d’œuvres d'art telles qu’elles ouvrent des musées privés. Des hommes d'affaires et milliardaires n'hésitent pas à réaliser du mécénat et par leur philanthropie alimentent de grandes fondations (qui portent d'ailleurs souvent leur nom) et qui ont développé des actions dans le secteur de la culture, des arts et de l'enseignement artistique (des grands musées comme le Metropolitan ou Guggenheim à New-York, les Fondations comme Ford, Carnegie, etc.)). Les industries culturelles, mettant en œuvre les bases d'un véritable management culturel, se sont dès le départ développées sur un modèle d'entreprises privées avec au fil des décennies un mouvement de forte concentration financière faisant des grands groupes américains du secteur les principaux protagonistes d'un oligopole mondial des industries de l'entertainment et des médias (Time Warner, Disney, Fox, ...). Ainsi, depuis les années 1950, l’industrie américaine du cinéma, concentrée à Hollywood, domine non seulement économiquement mais aussi symboliquement, la distribution des films à grand succès et la consécration des grandes vedettes.
En France, la majorité des institutions culturelles sont des organisations en gestion publique ou des organisations de type associatif mais avec une forte dépendance à des collectivités publiques: académies, musées, bibliothèques, médiathèques, conservatoires, salles de concert et de théâtre, orchestres, opéras, Maisons des jeunes et de la culture. La France a été l'une des premières démocraties modernes à se doter d´un ministère de la Culture en 19599. Elle fut suivie par de nombreux autres pays en Europe mais selon des formules adaptées à leur contextes respectifs. Les "petits pays" (petits par leur taille) comme les Pays-Bas, la Finlande, l´Autriche ou le Portugal, ont dans leurs organisations gouvernementales respectives un ministère plus large (Éducation par exemple) auquel est rattaché un secrétariat d´État chargé de la Culture. Les pays à structure fédérale ont des équivalents dans leurs régions (en réalité des états fédérés) qui exercent la compétence culturelle. Ainsi, en Allemagne, dans chaque Land on trouve dans le gouvernement une direction de la Culture et des Arts, le plus souvent rattachée à l´Enseignement, la Recherche et la Formation professionnelle (ce qui s´explique notamment par l´importance des institutions d´enseignement artistique). L´Espagne s´est quant à elle dotée d´un ministère de la Culture en 1978, dès que la page du franquisme fut tournée. Le Royaume Uni constitue un exemple des plus intéressants dans la prise en compte de l´action étatique en faveur de la culture. Car il s´agissait d´abord pour le gouvernement d´intervenir et de soutenir les institutions artistiques et en particulier celles du spectacle vivant (théâtre, danse, musique) telles que la Royal Shakespeare Company, le Royal Opera House Covent Garden, les grands orchestres londoniens, etc.
On trouve donc un schéma assez voisin dans les pays européens. Dans le cas de la musique classique par exemple, onobserve que toutes les institutions musicales (hormis quelques notables exceptions) bénéficient du soutien de collectivités publiques (État, régions, villes). Le Royaume-Uni toutefois se distingue du reste de l'Europe car les institutions musicales y sont plus autonomes, assez rarement des établissements publics. En revanche dans le domaine des musées, une forte proportion des institutions sont publiques. De ce point de vue, le Royaume-Uni se distingue des États-Unis, les traditions culturelles des deux pays étant assez distinctes.
Que ce soit en France ou en Europe, certains lieux privés peuvent être considérées comme des institutions : des châteaux privés comme Chenonceau, des abbayes comme Fontfroide à Narbonne, l'écomusée d'Alsace ou encore de grandes manifestations d'animation existant depuis longtemps comme le Puy du Fou) issus d’uune initiative locale, même si le rayonnement est national. Depuis une trentaine d’années les collectivités locales (communes, départements et régions) se sont dotées de leur propre politique culturelle et jouent un rôle essentiel dans l’animation et la régulation de la vie culturelle locale. Ces politiques, souvent menées en partenariat avec les services de l’État, participent de plusieurs logiques : faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre, soutenir la création et les artistes, contribuer au développement économique et renforcer l’image des collectivités locales.
Depuis le Traité de Maastricht certains aspects de la culture font maintenant partie des responsabilités de l’Union européenne, dans le cadre des principes de subsidiarité. En particulier, l’Union européenne doit veiller à l’application de la politique linguistique européenne, qui pose certaines difficultés de mise en œuvre.
On a ainsi deux modèles assez distincts : le modèle américain, caractérisé par une alliance forte entre public et privé (où le privé joue un rôle prépondérant en matière purement culturelle), et le modèle européen, essentiellement public.
Les artefacts[modifier]
Les artefacts — choses ou aspects de la culture matérielle — décrivent des valeurs et des normes d’une culture.
Les grandes manifestations de la culture collective[modifier]

Culture et art[modifier]


La Grande Mosquée de Kairouan est l'une des œuvres architecturales majeures de la civilisation arabo-musulmane ayant servi de modèle à de nombreuses mosquées de l'Occident musulman. L'édifice est le principal monument de Kairouan classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988, Tunisie.
La culture est aussi indissociable du patrimoine artistique, au sens où elle est un rattachement à des valeurs traditionnelles. Cet aspect de la culture est beaucoup plus marqué en Europe et en Asie, qu’en Amérique et surtout aux États-Unis, pour des raisons historiques évidentes.
Néanmoins, les États-Unis admirent le patrimoine culturel européen, car il s’agit de leurs racines culturelles : on le constate dans les acquisitions des œuvres d'art, dans leur présence dans les lieux artistiques (Paris, Bruges, Venise, Égypte…), dans les mécénats américains pour la restauration de quelques éléments symboliques du patrimoine européen (château de Versailles…), dans les échanges musicaux (chefs d'orchestre…), etc. Le respect des Américains pour l’histoire monarchique de la France paraît surprenant au premier abord, mais il révèle cet attachement à un patrimoine historique qu’ils n’ont pas, et une reconnaissance au rôle joué par la France dans l’Histoire et dans la défense des libertés aux États-Unis.
Lorsqu’on parle de patrimoine, on pense le plus souvent au patrimoine bâti et à l’architecture, mais c’est aussi la sculpture, la peinture, le vitrail, la musique, la littérature, le folklore, la langue. Depuis plusieurs années, l'UNESCO a développé un programme en direction du patrimoine immatériel (convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel avec 3 actions clés : 1) la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente; 2) la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Géants et dragons processionnels de France et de Belgique ou en Italie, le Canto a tenore qui est un chant pastoral sarde) ; 3) le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.
En Asie et en Afrique du Nord, on trouve un patrimoine extraordinairement riche, dans les civilisations chinoise, indienne, arabe et berbère par exemple. Le patrimoine de l’Afrique noire est aussi redécouvert (arts premiers).
Culture et langage[modifier]
Voir aussi : Catégorie langue et culture
La langue est probablement, dans les sociétés humaines, ce qui permet le mieux de véhiculer une culture, tant orale qu’écrite. C’est ainsi que la culture française s’est développée dans l’Europe des Lumières, en fait essentiellement parce qu’elle était parlée dans plusieurs cours princières. Cette prééminence du français était due au rayonnement culturel de la France au xviiie siècle, et à l’admiration que des souverains étrangers (en Prusse, en Russie…) portaient, à tort ou à raison, aux souverains français.
Cette prééminence avait en réalité été préparée par l’édit de Villers-Cotterêts, signé par François Ier en 1539, qui établissait le français comme langue officielle, c’est-à-dire comme langue de l’administration et du droit (écrit). Puis, au xviie siècle, de grands écrivains donnèrent au français classique ses lettres de noblesse. La France est probablement[réf. souhaitée] l’un des seuls pays au monde où la langue parlée (et officielle) est soutenue par un système d’académies, qui en contrôlent le bon usage. L’Académie française fut fondée dans ce sens par Richelieu en 1635.
Aujourd’hui, la langue anglaise est devenue une langue véhiculaire, porteuse d’un grand nombre d’informations dans des domaines comme le militaire, la finance, la science, et aussi et surtout l’informatique, la plupart des langages informatiques étant historiquement formés sur des mots de la langue anglaise. Les normes, en particulier comptables (l’informatique étant issue à l’origine de la comptabilité générale), tendent à imposer un certain modèle culturel.
En France, après la Seconde Guerre mondiale, on tendit à réagir contre cette forme d’impérialisme linguistique en établissant des liens culturels avec les pays de langue française dans le monde : la francophonie. La protection de la langue française est aujourd'hui intégrée dans le droit français : article 2 de la Constitution de 1958, loi Toubon, etc.
On voit également s’établir des liens culturels autour de l’espagnol, entre l’Espagne et l’Amérique du Sud par exemple.
L’arabe est également un bon exemple des liens culturels établis autour de cette langue parlée le plus souvent dans le monde musulman, et qui véhicula une brillante civilisation entre le viiie et le xve siècle.
Le multilinguisme est, au moins officiellement, reconnu dans la politique linguistique de l'Union européenne, comme portant une valeur de diversité culturelle10.
Le langage étant l’un des modes de communication les plus importants (mais pas le seul), on voit apparaitre des modèles linguistiques de communication fondés sur les fonctions du langage. Dans le schéma de Jakobson, par exemple, on voit ces concepts culturels liés au message lui-même, contenus notamment dans le code de communication.
Culture et technique[modifier]
Sciences et techniques sont en interaction permanente, puisque les techniques sont les applications des sciences dans la société. Parler des manifestations techniques de la culture revient donc à aborder ses relations avec les sciences.
On constate, depuis plus de trois siècles, une incompréhension entre les sciences (plus précisément les sciences "exactes") et la culture, voire à des conflits.
Jacques Ellul a notamment développé la thèse selon laquelle la technique s'auto-accroît, imposant ses valeurs d'efficacité et de progrès technique, niant l'homme, ses besoins, et notamment sa culture.
Claude Allègre note, dans Un peu de science pour tout le monde :
« Dans un monde que la rationalité façonne, l’irrationalité tend à prendre le pouvoir, comme le montre l’essor sans précédent des astrologues, cartomanciens, et sectes de tout poil. La raison principale de cette dérive est qu’au nom d’une spécialisation nécessaire et toujours exigeante, les scientifiques se sont isolés et ont laissé la science s’abstraire de la culture générale. Or, il n’y a pas d’avenir pour un savoir humain, quel qu’il soit, en dehors de la culture, et il ne saurait être de culture dans le monde d’aujourd’hui qui tienne la science à distance. »
Le philosophe Hans Jonas montre en effet, dans le Principe responsabilité (1979), que l’homme tend à adopter, vis-à-vis de la science et surtout de ses applications technologiques, un comportement prométhéen. Il prône le principe de précaution et se trouve à l’origine des principes philosophiques du développement durable.
L’astrophysicien Jean Audouze, ancien directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris, dresse le même constat, et appelle de ses vœux une réconciliation entre la science et la culture.
Importance et place de la culture collective[modifier]

La diversité culturelle dans les communautés humaines[modifier]
On distingue à travers le monde, les cultures écrites et les cultures orales.
La langue, écrite ou orale, joue ainsi un rôle essentiel dans l’élaboration d’une forme de connaissance sociale, qui est la pensée du sens commun, socialement élaborée et partagée par les membres d’un même ensemble social ou culturel. On appelle quelquefois cette connaissance commune une représentation sociale.
Dans le domaine de l’archéologie et de l’anthropologie, la culture se définit comme étant l’ensemble des connaissances et des comportements qui caractérisent une société humaine, ou plus généralement un groupe humain à l’intérieur d’une société.
Seulement quelques cultures sont parvenues à l’état de civilisation dans l’Histoire de l’humanité.
Même s’il existe une culture dominante dans une société, généralement formée autour de la culture de l’élite, il se forme toujours des groupes sociaux dont les intérêts, les pratiques, sont particuliers par rapport à la culture dominante. On trouve ainsi diverses formes de cultures, comme la culture populaire, la culture de masse, la culture de jeunesse, ou ce que l’on appelle la subculture (ou culture intime).
Dans la définition que donne l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel, la diversité culturelle apparait comme un élément déterminant :
« Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine »11.
La culture enfantine se distingue de celle des adultes, car les systèmes de représentation d’un enfant et d’un adulte sont nécessairement différents.
Faire dialoguer des personnes de cultures différentes peut nécessiter une médiation interculturelle. Des personnes se sont spécialisées dans la médiation culturelle.
La culture par rapport à la nature[modifier]
Beaucoup de personnes aujourd’hui identifient souvent la culture ou la « civilisation » à un état évolué de l’humanité, qui s’opposerait, selon eux, à l’état sauvage, la « nature » étant un état sauvage selon eux. Beaucoup de projets réalisés du xviiie siècle au début du xxe siècle, qui eurent lieu dans le cadre de la révolution industrielle, s'orientèrent dans le sens précédent.
Tel n’était pourtant pas le cas de beaucoup de philosophes des Lumières, comme John Locke qui fonda la philosophie politique sur la loi de la nature (law of nature), Robert Boyle, auteur d’ouvrages sur la méthode expérimentale (voir philosophie de la nature), Jean-Jacques Rousseau (rêveries d’un promeneur solitaire), Samuel von Pufendorf (qui inspira la constitution des États-Unis), ou de nombreux courants de peinture au xixe siècle (école de Barbizon, impressionnisme…).
Dans les dernières décennies, de nombreux philosophes se sont inquiétés des rapports avec la nature (René Dubos, Hans Jonas…).
Selon la philosophie moderne, et en particulier dans le sillage de Claude Lévi-Strauss, on considère que la culture est naturelle à l'homme, en tant que tous les hommes en ont une et qu'un quelconque "état de nature" (état pré-culturel) ne serait que pure fiction. Pour ce thème, voir l'article Jean-Jacques Rousseau.
Des découvertes récentes tendent à démontrer que la nature, le biologique, influence la culture. Par leurs recherches, Robert Stoller et ses collaborateurs ont montré que, dans des cas d'erreur sur la détermination du sexe à la naissance résultant d'une anomalie biologique non apparente, des forces de la nature agissent « sur les attitudes et comportements d'un enfant à travers ses jeux, son habillement, ses choix de pertenaires de jeu, etc., autrement dit, que l'inné peut influencer l'acquis. »12
Voir aussi : état de nature, Philosophie de la nature, développement durable
Même si la culture physique était à l’origine cantonnée aux gymnases, le développement des activités sportives modernes tend à se rapprocher de la nature : alpinisme, ski (notamment le ski de fond), cyclisme, kayak, canyoning…
Le facteur culturel dans la mondialisation[modifier]
Sans doute la mondialisation fait intervenir des enjeux culturels considérables. Après la fin de la guerre froide, on assiste ainsi parfois à ce que l’on appelle un choc des civilisations.
Depuis la chute du mur de Berlin (1989), on tend ainsi à voir apparaître un modèle prédominant, le modèle anglo-saxon réputé "libéral", mais où, en fait, on trouve un engagement très fort de la puissance publique américaine dans l’industrie de l’armement et l’industrie informatique. L’emprise américaine est particulièrement forte sur les aspects culturels, et joue sur les interactions multiples (entreprises, partenariats avec des ONG) à partir des composants fondamentaux de la culture (valeurs, normes, institutions, artefacts). L'influence socioculturelle s'exerce par l'intermédiaire du social learning, et de ses composantes que sont l'enseignement, la langue, et le cinéma13.
Ce modèle anglo-saxon, appuyé sur l’anglais comme langue véhiculaire, tend à imposer certains modes de fonctionnement dans les institutions mondiales, notamment commerciales, qui, selon certains observateurs, peuvent traduire une forme d’impérialisme culturel et linguistique.
Le développement de la culture de masse depuis les années 1930, dans le sillage de l’américanisation, a favorisé des modes de consommation et de production qui ne sont plus forcément aujourd’hui compatibles avec les contraintes sociétales contemporaines.
Face à cette forme de domination, certains pays réagissent en prônant la diversité culturelle, et s’organisent en conséquence.
En France, l’expression exception culturelle tend à prendre un sens péjoratif, dans la mesure où les solutions adoptées pour défendre la diversité culturelle passent par des formes d’action concentrées autour de l’État (aides publiques et subventions aux différentes formes de médias…), qui ne vont pas nécessairement dans le sens de la qualité de la création culturelle.
La culture par rapport au patrimoine[modifier]
Article détaillé : Patrimoine (culture).
Spontanément, l'expression patrimoine culturel fait penser à un patrimoine matériel (sites, monuments historiques, œuvres d'art, ...). L'UNESCO a établi en 1972 une liste du patrimoine mondial, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde.
Cette conception du patrimoine a évolué depuis une quinzaine d'années. On lui a d'abord adjoint une liste Mémoire du monde (1992), qui recense les collections documentaires d'intérêt universel (déclaration des droits de l'homme et du citoyen, instauration du système métrique, mémoire du canal de Suez, ...).
En 1997, la notion de patrimoine oral et immatériel de l'humanité a été définie par l'UNESCO.
On s'oriente donc progressivement vers une conception du patrimoine qui inclut à la fois un patrimoine matériel, mais aussi un patrimoine culturel immatériel (PCI).
Ce changement de conception du patrimoine n'est pas sans avoir de conséquence sur les représentations sociales et la psychologie sociale des communautés, puisque les traditions vivantes (carnaval de Binche par exemple) et documentaires sont reconnues au même titre que les monuments et œuvres d'art du passé.
Lorsque des effets similaires se produisent sur un ensemble d’individus appartenant à une même communauté, on parlera plutôt de biais culturel.
Les relations entre culture et entreprises privées[modifier]
Article détaillé : Culture d'entreprise.
L’objectif des entreprises n’est pas le plus souvent de produire de la culture. Néanmoins, et même dans les secteurs autres que la culture, d’une part, on trouve de plus en plus de liens avec les activités culturelles, et d’autre part la notion de culture d'entreprise se développe, avec l’apparition de chartes définissant les valeurs partagées des personnes travaillant dans une même entreprise.
Historiquement, ce fut la création des comités d'entreprise qui permit d’abord aux employés de bénéficier d’activités culturelles proches de leur lieu de travail (prêt de livres, de disques…).
Plus récemment, les activités de mécénat se sont multipliées, afin de renforcer l’image des entreprises : par exemple le sport (voile, tennis, football, cyclisme…), pour donner une image d’esprit d'équipe.
Le mécénat tend à s’ouvrir aujourd’hui à des activités plus artistiques. On peut voir par exemple des entreprises privées participer à l’organisation d’expositions. Ainsi une entreprise du secteur pétrolier peut trouver des intérêts à participer à des expositions en relation avec la culture arabo-musulmane par exemple.
Dans le cadre de stratégies de développement durable et de responsabilité sociétale, on trouve aujourd’hui une multiplication des messages des entreprises autour de chartes d’entreprise, et de mécénats culturels ou sociaux. Ces différents aspects ont pour objectif de renforcer l’image de l’entreprise.
Ce type d’activité est très naturel aux États-Unis, où les relations entre entreprises et ONG s’établissent facilement. Ce mode de fonctionnement décentralisé et privé n’est pas encore totalement passé dans les mœurs dans beaucoup de pays européens, particulièrement en France, où la puissance publique, on l’a vu, joue traditionnellement un rôle important. Les ONG culturelles peuvent pourtant favoriser l’éducation dans les pays en développement (en Afrique par exemple), et renforcer les liens.
Néanmoins, si l’entreprise considère le mécénat comme de la communication pure dans ses rapports d’activité annuels (voir responsabilité sociétale), cela peut cacher dans certains cas des insuffisances dans les stratégies.
La culture d'entreprise, impulsée par les décideurs, et expliquée aux employés et aux parties prenantes de l’entreprise, devrait ainsi participer, d’une manière générale, à la construction d’une culture stratégique d’entreprise.
Évolution, diffusion et sélection culturelles[modifier]

Principes généraux de l’évolution culturelle[modifier]
Les cultures concernant la seule espèce humaine, et que l'on peut repérer dans le vivant au lien étroit qu'elles entretiennent avec le langage symbolique et avec les formes spécifiques d'organisation, les techniques et technologies qui en découlent, se modifient sans cesse depuis leur émergence, il y a plusieurs centaines de milliers d'années. Elles se situent dans le prolongement des cultures des primates qui furent nos ancêtres, et qui ressemblaient plausiblement en partie à celles qui sont encore celles de "nos cousins" les grands singes. Toutefois, entre l'utilisation de la voix (dans l'aria des gibbons) ou le recours à l'instrumentation simple, voire jour de relations sociales très complexes (chez les chimpanzés), et le fonctionnement découlant d'une interposition d'une grille de signifiants commune entre les individus d'une même société et le monde, il existe une rupture. Celle-ci est difficilement niable, quels que soient les efforts -méritoires et fort utiles - pour abolir la notion de "propre de l'homme", qui reste à expliquer, notamment pour ce qu'il a entraîné une divergence assez extraordinaire entre le destin de notre espèce et ceux des autres, les plus proches.
Il se manifeste deux lignes d'analyse antagoniques sur ce problème : l'une met en avant légitimement l'appartenance de l'humanité à la nature, et se défie des préjugés religieux (préférant situer l'origine de l'homme dans une décision divine), ou de la réticence largement partagée à accepter que nous sommes aussi une espèce animale. La seconde, fondant les sciences humaines et sociales, tente de résister à un "naturalisme" réducteur en défendant leur domaine propre, irréductible à d'autres niveaux de réalité : le domaine d'une anthropologie qui trouve précisément son territoire dans l'étude de ce que l'homme ne partage pas avec les autres animaux. Il faut sans doute dépasser les formes dogmatiques de cet antagonisme inévitable pour définir plus finement le rapport entre "continuité naturelle" entre cultures des primates et cultures humaines, et l'apparition d'une divergence spécifique. Pour ce faire, on peut recourir jusqu'à un certain point à l'analogie entre la "longue évolution" (du vivant) et la "très courte" (de la culture humaine) : des biologistes (comme Jean Claude Ameisen) ont étudié l'histoire des bactéries, afin de comprendre l'incroyable complexité des mécanismes assurant vie et mort des cellules dans les organismes multicellulaires. Ils concluent à la nécessité de reconstituer des "époques disparues", pour interpréter la situation présente, et comprendre des phénomènes cle cancer. D'autres biologistes se sont intéressés davantage à l'histoire des espèces elles-mêmes : dans tous les cas, l'analogie avec les histoires humaines se révèle heuristique, quitte à payer le prix de l'anthropomorphisme en dotant les gènes ou les cellules de traits humains intentionnels comme des "intérêts", ou des "stratégies". En revanche, les spécialistes des sciences humaines utilisent peu le recours aux savoirs biologiques. Ils ont sans doute tort en partie, mais leurs arguments n'ont rien à voir avec une variante du "Créationnisme" : ils tentent seulement de mettre au point des outils d'analyse qui ne soient pas d'abord importés d'autres disciplines, alors que dans leur propre domaine (notamment pour la période de moins de 30 000 ans pour laquelle ils disposent de traces incontestables de la culture symbolique : rites funéraires, représentations, systèmes de signes), la diversité et la confluence, bref le mouvement des cultures, semble obéir en priorité à des lois spéciales.
Analogies avec l'évolution biologique[modifier]
Tout comme il y a une évolution biologique, certains éthologues, ainsi que plusieurs généticiens, estiment qu’il y a une évolution culturelle, et que cette évolution se fait par mutation, puis est transmise par des "gènes" de la culture, appelés mèmes, qui subissent une pression sociale et environnementale, aboutissant à leur disparition ou au contraire à leur expansion (propagation).
La spécificité durable des cultures humaines est qu’elles fonctionnent comme des "conversations politiques" entre positions différentes, des processus de propositions-objections, réorganisant constamment les collectifs sociaux. La disparition d’une culture n’est donc pas nécessairement la "mort" d’un organisme, mais le passage à une autre configuration conversationnelle ; l’abandon de certaines métaphores collectives pour d’autres. L'analogie avec l'évolution des formes vivantes demeure intéressante et fructueuse car, comme les cultures langagières humaines, les espèces biologiques sont les produits d'une histoire : elles ne "meurent" pas comme les organismes, mais se transforment. Comme l’a montré l'anthropologue britannique Mary Douglas, aucune culture humaine n’est "homogène" : elle résulte toujours d’une différenciation interne entre partisans (ou adeptes) de valeurs plus individualistes, de valeurs plus collectives, de solutions organisationnelles hiérarchiques et enfin de formes de résistance passive ou active à toutes les valeurs en vigueur. Même dans les sociétés dites — à tort — "primitives" et supposées "sans histoire", il n’existe pas de stabilité culturelle, de consensus sans résistance, d’unicité sans variations individuelles ou collectives. De la même façon, il n'existe pas d'espèces "homogènes" constituées d'individus tous identiques, toute espèce se caractérise en effet par un répertoire de gènes communs mais aussi une diversité génétique entre les individus qui la composent. Dans une espèce donnée, l'apparition et la diffusion de nouveaux allèles résultera d'une compétition au sein du pool génétique, elle aussi marquée par une "résistance" au changement quantifiable en termes de dérive et d'antidérive génétique.
L'analogie entré évolution biologique et évolution culturelle doit toutefois être mesurée : il ne s'agit pas des mêmes espaces de temps, l'évolution du vivant courant sur des centaines de millions d'années, alors que les cultures humaines se distinguent des cultures des autres primates par le fait qu'elles se développent probablement seulement depuis quelques centaines de milliers d'années, certains linguistes datant même l'émergence du langage symbolique à moins de 60 000 ans.
Une autre différence substantielle, entre évolution des vivants et évolution des cultures humaines, est leur tendance à s'organiser sur certains plans en une "culture mondiale" unitaire : or si la vie ne se reproduit et n'évolue que par la mise en compétition d'une multitude d'espèces et d'organismes, elle ne connaît pas l'organisation unique. L'idée même d'une unique espèce ou d'un unique organisme serait absurde. On peut d'ailleurs s'interroger sur le sens que peut prendre la tendance à une société "planétaire".
Coévolution gène-culture[modifier]
D'autres liens plus directs ont été proposés entre l'évolution des cultures humaines et l'évolution biologique de l'espèce humaine sous le concept de coévolution gène-culture. Selon cette théorie développée par les sociobiologistes Charles J. Lumsden et Edward O. Wilson au début des années 1980, les traditions culturelles peuvent être décomposées en culturgènes c'est-à-dire en petites "unités" de culture. La transmission culturelle est donc fortement influencée par la nature de l'esprit humain qui est le produit d'une évolution biologique. Mais réciproquement, un comportement culturel peut aussi favoriser évolution génétique via la stabilisation de certains gènes qui donnent un avantage adaptatif dans le groupe où ce comportement culturel est observé.
Histoire et devenir des cultures humaines[modifier]
Depuis que les primates humains ont adopté le langage symbolique pour représenter leurs relations, celui-ci les a entraînés dans un mouvement rapide qui les distingue des cultures des autres primates (telles que les décrit par exemple l’éthologue Frans de Waal, lorsqu’il parle de « politique du Chimpanzé ») : les mots fixés par les systèmes de signifiants ne sont en effet jamais assez précis et englobants pour empêcher la controverse. Ainsi l’histoire des cultures (à commencer par celle des mythes étudiés par Claude Lévi-Strauss) est-elle celle d’une sorte de "course-poursuite" entre différentes façons de "prendre la vie".
Il est possible que la culture mondiale en formation réduise la richesse des possibilités des milliers de cultures encore existantes, mais elle pourra difficilement absorber dans un modèle unique les différentes "passions fondamentales" dont elle est le lieu d’expression, non seulement dans l’art ou la religion, mais aussi dans l’activité pratique et dans le débat politique.
Culture et transmission, la Toile[modifier]
Conscients de l’importance des médias (journaux, radio, téléphone, télévision, …), dans la diffusion de la culture, les gouvernements ont souvent eu la tentation de contrôler la diffusion des informations par la prise de contrôle des médias. Cela prit parfois des formes de propagande, soit via l’art, ou la nationalisation des moyens de diffusion par l’État.
À l’époque du web, l’approche moderne pour appréhender la diffusion de la culture par les médias, mais aussi par la langue, est sans doute celle de la médiologie. Ce qui caractérise aujourd’hui la diffusion par les médias, spécifiquement internet, c’est que l’individu n’est plus seulement destinataire de l’information (radio, télévision) ou émetteur dans une relation un à un (téléphone). Il peut aussi émettre à un grand nombre d’individus, par le biais de forums, messageries, blogs…
Cette forme de communication fait penser à l’apparition de l’imprimerie au xve siècle. On sait comment cette forme de diffusion bouleversa la société européenne, pour finalement assurer un fort développement lors de la Renaissance, à travers les grandes découvertes.
À notre époque, nous vivons un passage de la culture de l’écrit à une culture de l’information codée numériquement sur support électronique : disque, CD-ROM, diffusion par internet… Cette transformation radicale n’est pas sans poser des problèmes de propriété intellectuelle pour les artistes. Par exemple, l’industrie du disque peut être gravement menacée par la multiplication des actes de piratage.
Un autre aspect significatif de cette mutation est le fait que les bibliothèques sont maintenant amenées à s’ouvrir aux médias numériques. On appelle de plus en plus les bibliothèques des médiathèques, puisque le support du média n’est plus seulement le papier, mais un support numérique. Il s’agit alors de bibliothèques numériques. La sélection sur critères des ouvrages sur des écrans informatiques permet de trouver plus facilement l’ouvrage dans les rayonnages, et l’information recherchée.
Lorsque la médiathèque renferme des jeux, il s’agit alors d’une ludothèque.
Le nombre de sites web dans chaque pays, et notamment le nombre de sites web par habitant, est un indicateur de la diffusion contemporaine de la culture, autour de la langue.
Régis Debray pense que la transmission de la culture comporte une forte composante de croyance et de sacré. Selon lui, après deux premières révolutions, celle du codex (la Bible), et celle de l'imprimerie, l'humanité vit aujourd'hui une nouvelle révolution qui s'appuie sur les technologies de l'information et notamment sur la Toile 14
Culture et zones de contact entre civilisations[modifier]
L’Histoire montre que les zones de contact entre civilisations peuvent être sources de conflits, ou au contraire extrêmement fructueuses sur le plan des échanges culturels.
On peut citer par exemple les échanges maritimes dans la Grèce antique entre les cités et leurs colonies (Élée, Phocée…), dans la Rome antique, Venise, les zones de contact en Espagne entre musulmans et chrétiens (Califat de Cordoue), la Syrie après les conflits des Croisades, la route de la soie, le royaume de Roger II de Sicile (qui apporta une connaissance cartographique précieuse à l’occident à partir du savoir arabo-musulman, à Palerme ; les contributions de Al Idrissi en sont emblématiques.), les voyages de missionnaires et d’explorateurs, le commerce à partir de Bruges (villes hanséatiques et relations maritimes avec le sud de l’Europe), le protectorat français au Maroc…
C’est par ce type d’échanges que de nombreux traités scientifiques et philosophiques sont parvenus en occident, depuis la Grèce antique, l’Asie, la Mésopotamie, l’Inde, ainsi que des techniques très utiles : boussole, sextant, informations cartographiques, papier, imprimerie, chiffres arabes…
Culture générale d’un individu[modifier]

La culture d’un individu, aussi appelée culture générale, correspond à l’ensemble des connaissances qu’il a sur le monde.
Elle est en partie construite par l’éducation et l’enseignement, mais comprend de surcroît une part de construction active de la part de l’individu. Elle comprend aussi une dimension de structuration de l’esprit, vis-à-vis de l’ensemble des connaissances : La culture est ce qui reste lorsque l’on a tout oublié (attribué en général à Édouard Herriot). Cette structuration donne au sujet cultivé la capacité de rattacher facilement un quelconque domaine d’étude à ses connaissances. C’est la culture générale.
Ainsi, la culture générale peut inclure des connaissances aussi diverses que l’Histoire, la musique, l’art, la littérature, les sciences, l’astronomie, la géographie, la philosophie, le cinéma, le sport…
On voit cependant que cette conception de la culture, qui peut paraître élitiste, correspond en fait à la définition de la culture individuelle. Les cultures de différents groupes sociaux (culture populaire par exemple) peuvent comporter des formes de connaissances plus variées ou plus particulières.
Par rapport à ces formes de culture, la culture générale est le fond de culture minimal que devrait posséder un individu pour pouvoir s’intégrer dans la société.
Notes[modifier]


Arles - Avignon

ROJA PASIÓN ESPAÑOLA.

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#19363 15-03-2012 18:55:49

Darky.
-abi
Serveur 1
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Date d'inscription: 15-12-2009
Site web

Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

C'est plus marrant en faite. neutral wink comme dirai l'autre.

Hors ligne

 

#19364 15-03-2012 18:55:51

Old_Jr
Invité
Serveur 1
Lieu: Dans l'abîme du temps
Date d'inscription: 24-02-2012

Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

I.3.2. Tension en charge (hors équilibre
thermodynamique)
La tension en charge résulte des différentes chutes de tension attachées aux phénomènes
irréversibles liés aux réactions. Ce paragraphe décrit les différents phénomènes physiques
responsables de ces chutes [MANN] [AMPHLETT].
I.3.2.1. Phénomènes d’activation [DIARD]
Les phénomènes d’activation se déroulent dans les zones actives, c’est-à-dire dans les zones
de réactions. La zone active se trouve dans les électrodes poreuses. Nous avons séparé l’étude
des phénomènes d’activation dus aux phénomènes de transfert électronique et la
diffusion due à un transfert de matière. La cinétique chimique est très complexe comme le
montre la Figure I-20. Notre étude se place à un niveau macroscopique et est le fruit de
nombreuses simplifications.
Figure I-20 : Cinétique chimique, les facteurs contrôlant la vitesse de la réaction dans le cas
d’un électrolyte liquide
Pour l’étude de l’activation, nous supposons donc que la relation courant/tension est contrôlée
Chapitre I
58
par le transfert de charge électronique. Nous avons supposé qu’il n’y avait pas de transfert de
matière. Nous supposons un profil de matière stationnaire comme sur la Figure I-21. Cela
revient à considérer un état d’équilibre électrochimique [DIARD].
Ces phénomènes sont décrits d’un point de vue électrique dans les thèses de [GERBAUX] et
[CANDUSSO] pour une pile à combustible. Nous proposons ici une approche énergétique pour
un couple d’oxydoréduction quelconque proche de [DIARD].
[ ]équilibre
o A
Zone de réaction
Distance à la zone de réaction Electrode
[ ]équilibre A
Figure I-21 : Profil de concentration constant pour une espèce A.
Soit la demie réaction d’oxydoréduction suivante :
( ) (aq )
k
k
aq Ox e Red red
ox
+ - Û (I-34)
Nous notons [ ]o Ox et [ ]o Red les concentrations au niveau de la zone de réaction [mol.cm-3].
Les vitesses de réaction et les courants de chaque espèce sont définis comme dans le Tableau
I-6.
Vitesse de réduction de [Ox] [ ]o red o V = k Ox
Densité de courant cathodique (Remarque : la charge d’un
électron est négative)
[ ]c red o i = -nFk Ox
Vitesse d’oxydation de [Red] [ ]r ox o V = k Red
Densité de courant anodique [ ]a ox o i = -nFk Red
Tableau I-6 : Vitesse et densité de courant
Avec :
ü n nombre de moles d’électrons échangées [mol]
ü F constante de Faraday 96485 C.mol-1
ü k constante de vitesse de réaction [cm.s-1]
ü V vitesse de réaction [mol.cm-2. s-1]
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
59
Le courant total à une électrode est donc :
( [ ] [ ] ) c a ox o red o i = i - i = nF k Red - k Ox (I-35)
Pour expliquer l’activation, nous utilisons la théorie du complexe activé [DIARD].
Lors d’une étape réactionnelle élémentaire, on admet qu’il existe un état moléculaire
intermédiaire appelé état de transition ou complexe activé d’une durée de vie très faible. Pour
passer de l’état A (par exemple état oxydé) à l’état B (par exemple état réduit), l’espèce
réactive doit donc passer par un état de complexe activé AB* d’énergie supérieure à A et B.
Lors d’un choc entre deux molécules, une partie de l’énergie cinétique est transformée en
énergie potentielle ce qui permet d’atteindre l’énergie du complexe activé. Ce complexe
activé cède ensuite une partie de son énergie potentielle sous forme d’énergie cinétique pour
former les produits.
Le profil énergétique des réactions permet une représentation plus claire des phénomènes. La
Figure I-22 décrit l’évolution énergétique des molécules au cours de la réaction chimique. On
porte l’énergie potentielle des molécules participant à la réaction en ordonnée, et en abscisse
une coordonnée caractéristique du déroulement de la réaction dans le temps. Nous supposons
pour toutes les figures suivantes des profils énergétiques paraboliques.
Pour qu’une espèce change son état d’oxydation, l’électron doit franchir la barrière
d’activation du complexe activé. Pour que l’oxydant passe sous forme réduite, il est
nécessaire d’apporter l’énergie de réduction *
red DG . De même, pour que le réducteur passe
sous forme oxydé, il est nécessaire d’apporter l’énergie d’oxydation *
ox DG .
La constante de vitesse de réaction, l’énergie d’activation et la température sont reliées par la
loi d’Arrhénius :
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D
= RT
G
k d e
*
. (I-36)
Avec :
ü k constante de vitesse [cm.s-1]
ü R constante des gaz parfaits [8.314 J.mol-1.K-1]
ü T température en K
ü d est un facteur de fréquence qui dépend du nombre de tentatives pour atteindre le
complexe activé [cm.s-1]
En remplaçant l’équation (I-36) dans l’équation (I-35) nous pouvons écrire :
Chapitre I
60
[ ] [ ]
÷ ÷ ÷
ø
ö
ç ç ç
è
æ
= - = - ÷
÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D
o
RT
G
o red
RT
G
c a ox i i i nF d e Red d e Ox
o x red
* *
. . (I-37)
Les formules précédentes sont vraies pour une électrode dans les conditions d’équilibre. Si on
applique un potentiel E à l’électrode, la courbe des réactifs monte ou descend suivant le signe
de ( ) équilibre E - E .
Energie potentielle
Coordonnées de déroulement
de la réaction
Etat A
Etat B
Complexe activé AB*
1
2
1- Augmentation de l’énergie
potentielle jusqu’à former un
complexe activé instable
2- Le complexe activé instable
cède une partie de son
énergie potentielle en énergie
cinétique
Figure I-22 : Théorie du complexe activé
Energie potentielle
Coordonnées de réaction
*
red DG *
ox DG
Réactif : Ox+ne-
Produit : Red
Complexe activé
Figure I-23 : Courbes d’enthalpie libre pour une électrode à l’équilibre
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
61
Les Figure I-23 et Figure I-24 montrent la modification des courbes d’enthalpie libre en
fonction d’une tension appliquée à l’électrode. Dans notre cas (Figure I-24) la tension E
appliquée est plus petite que la tension d’équilibre ( - £ 0) équilibre E E .
Nous supposons que seule l’énergie des électrons libres est modifiée lorsqu’on impose une
tension à l’électrode. Leur énergie augmente d’une valeur ( ) équilibre - nF E - E . Le profil
énergétique des réactifs (oxydant + électron) est élevé de cette même quantité : il faut donc
moins d’énergie pour réaliser la réduction. Par contre, dans le sens de l’oxydation (passage du
réducteur à l’oxydant), il faut une énergie supérieure, égale à ( ) o équilibre -a nF E - E .
Energie potentielle
Coordonnées de réaction
Complexe activé sous une tension E
Complexe activé sous une tension Eéquilibre
1
2
3
Etat A : Oxydant + électrons
Etat B : Réducteur
1- On augmente l’énergie potentielle des
électrons par l’application d’une tension
2- Augmentation de l’énergie potentielle
jusqu’à former un complexe activé instable
3- Le complexe activé instable cède une
partie de son énergie potentielle en énergie
cinétique
Energie potentielle
Coordonnées de réaction
G (E) ox
D *
Complexe activé
( ) équilibre - nF E - E
( ) ox équilibre DG* E
( ) o équilibre -a nF E - E
DGr*ed (E)
Figure I-24 : Courbes pour une électrode à une tension plus faible que la tension d’équilibre
Chapitre I
62
On peut donc écrire en tenant compte des valeurs algébriques :
red ( ) red ( équilibre) o ( équilibre) DG* E = DG* E +(1-a ).nF E - E (I-38)
( ) ( ) ( ) ox ox équilibre o équilibre DG* E = DG* E -a .nF E - E (I-39)
Avec : o a coefficient de transfert
En remplaçant les équations précédentes dans l’équation (I-37), nous trouvons :
[ ]
( ) ( )
[ ]
( ) ( )
÷ ÷ ÷
ø
ö
ç ç ç
è
æ
= -
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D - - -
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D + -
RT
G E nF E E
red o
RT
G E nF E E
ox o
o x équilibre o équilibre red équilibre o équilibre
i nF d Red e d Ox e
* * (1 )
. . . .
a a
(I-40)
[ ]
( )
[ ]
( )
÷÷ø
ö
ççè
æ - -
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D + -
÷÷ø
ö
ççè
æ
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D -
-
=
RT
nFE
RT
G E nFE
red o
RT
nFE
RT
G E nFE
ox o
o
red équilibre o équilibre
o
o x équilibre o équilibre
nFd Ox e e
i nFd Red e e
(1 ) (1 ) *
*
. .
. .
a a
a a
(I-41)
En posant :
( )
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D -
= RT
G E nFE
ox ox
ox équilibre o équilibre
D d e
* a
. (I-42)
( )
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ -D + -
= RT
G E nFE
red red
red équilibre o équilibre
D d e
* (1 )
.
a
(I-43)
Nous obtenons :
[ ] [ ] c a
RT
nFE
red o
RT
nFE
ox o i nFD Red e nFD Ox e i i
o o
= - = -
÷ø
ö
çè
æ - -
÷ø
ö
çè
æ (1 )
. . . .
a a
(I-44)
A l’équilibre thermodynamique le courant est nul. On a donc a c i = i = i . Les vitesses
d’oxydation et de réduction sont égales. On rappelle que équilibre E est la tension à l’équilibre
thermodynamique.
[ ] [ ] ÷
÷ø
ö
ç çè
æ - -
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ
= = = = RT
nFE
équilibre
red o
RT
nFE
équilibre
o a c ox o
o équilibre o équilibre
i i i nFD Red e nFD Ox e
(1 )
. . . .
a a
(I-45)
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
63
On extrait équilibre E de l’équation (I-45) et on obtient :
[ ]
[ ] ÷
÷ø
ö
ç çè
æ
= équilibre
ox o
équilibre
red o
équilibre D Red
D Ox
nF
RT
E ln (I-46)
Remarque :
En développant (I-46), on obtient :
[ ]
[ ] ÷
÷ø
ö
ç çè
æ
+ ÷
÷ø
ö
ç çè
æ
= équilibre
o
équilibre
o
ox
red
équilibre d
Ox
nF
RT
D
D
nF
RT
E
Re
ln ln (I-47)
En posant, ÷
÷ø
ö
ç çè
æ
=
ox
o red
D
D
nF
RT
E ln , on trouve une loi de type loi de NERNST :
[ ]
[ ] ÷
÷ø
ö
ç çè
æ
= + équilibre
o
équilibre
o o
équilibre d
Ox
nF
RT
E E
Re
ln (I-48)
Et on réinjecte cette expression (I-46) dans (I-45) :
[ ] [ ]
[ ]
o
équilibre
ox o
équilibre
équilibre red o
o ox o D Red
D Ox
i nFD Red
a
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ
=
( [ ] ) o ( [ ]équilibre) o
red o
équilibre
o ox o i nF D Red D Ox -a a = 1
(I-49)
Il est important de noter que pour une réaction dont les coefficients stoechiométriques ne
seraient pas égaux à un la formule est modifiée :
å ® -
i
g
i i s A i ne
(I-50)
Avec :
ü si coefficients stoechiométriques (si>0 dans le sens anodique et si<0 dans le sens
cathodique)
ü n le nombre d’électrons échangés
Chapitre I
64
([ ] ) ([ ] ) o
i
i
o
i
i
s
équilibre s
red i o
s
équilibre s
o ox i o i nF D A D A
a a
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ
= Õ Õ
>
-
<
-
0
1
0
(I-51)
En remplaçant o i (I-45) dans l’équation (I-44), on retrouve l’équation classique de Butler
Volmer :
[ ]
[ ]
[ ]
[ ] ÷ ÷
÷
ø
ö
ç ç ç
è
æ
= - ÷
÷ø
ö
ç çè
æ - - -
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ -
RT
nF E E
équilibre
o
RT o
nF E E
équilibre
o
o
o
o équilibre o équilibre
e
Ox
Ox
e
Red
Red
i i
( ) (1 ) ( )
. .
a a
(I-52)
Avec :
ü [Red]o et [Ox]o concentrations en Réducteur et Oxydant au niveau de la zone de
réaction
ü équilibre
o [Red ] et équilibre
o [Ox] concentrations en Réducteur et Oxydant au niveau de la
zone de réaction pour l’équilibre thermodynamique
ü io courant d’échange à l’équilibre thermodynamique
ü E tension appliquée à l’électrode
ü Eéquilibre tension de l’électrode à l’équilibre thermodynamique.
On pose classiquement :
équilibre h = E - E appelée surtension qui peut être positive ou négative (I-53)
Nous avons tracé la caractéristique courant–tension pour une électrode quelconque sur la
Figure I-25.
-3
-2,5
-2
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
-0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4
Surtension [V]
Densité de courant [A/cm²]
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
65
Paramètres utilisés : [Red]o= équilibre
[Red ]o et [Ox]o= équilibre
o [Ox] (on ne tient pas compte de la
diffusion),
2
1
= o a , T=330 K et io=1.10-5 A/cm2
Figure I-25 : Surtension due à l’activation
Un générateur est constitué de deux électrodes. On définit les surtensions pour chaque
électrode, on note +
act h la surtension d’activation pour l’électrode positive et -
act h la surtension
d’activation pour l’électrode négative. Il y a donc deux surtensions qui s’ajoutent. Les figures
Figure I-26 à Figure I-28 montrent les surtensions aux électrodes suivant que le générateur
est en décharge ou en charge.
= + - -act act act h h h (I-54)
Par convention, nous prenons :
ü I+>0 Û courant entrant dans l’électrode positive
ü I+<0 Û courant sortant de l’électrode positive.
De même pour l’électrode négative.
A l’équilibre, il n’y a pas de courant entre les électrodes. La Figure I-26 montre la tension à
vide.
La Figure I-27 représente aussi bien le fonctionnement en charge d’un accumulateur que le
fonctionnement en électrolyseur.
La surtension -
act h est négative et la surtension +
act h est positive. La surtension totale
= + - -act act act h h h est donc positive. Nous avons défini (I-53) la tension totale comme la somme
de la tension à l’équilibre thermodynamique et de la surtension d’activation. Nous avons donc
bien une tension totale plus grande que la tension à vide.
La Figure I-28 représente aussi bien le fonctionnement en décharge d’un accumulateur que le
fonctionnement normal d’une pile à combustible.
La surtension -
act h est positive et la surtension +
act h est négative. La surtension totale act h est
négative. Nous avons donc bien une tension totale plus petite que la tension à vide.
Chapitre I
66
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
-800
-600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000
Electrode négative
Electrode positive
Tension en mV
I+ = 0 I- = 0 Densité de courant en A/cm²
Tension à vide
Potentiel d’une
électrode
Figure I-26 : Association de deux électrodes à l’équilibre
Paramètres utilisés : [Red]o= équilibre
o [Red ] et [Ox]o= équilibre
o [Ox] (on ne tient pas compte de la
diffusion),
2
1
= o a , T=330 K et io=10.10-3 A/cm2
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
-800
-600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000
Tension en mV
Densité de courant en A/cm²
I+
ITension
en charge
+
act - h
act h
Anode
Cathode
I I+ > 0 I- < 0
Figure I-27 : Association de deux électrodes en charge
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
67
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
-800
-600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000
Tension en mV
Densité de courant en A/cm²
I+
ITension
en Décharge
+
act h act
Anode
Cathode
I I+ < 0 I- > 0
Figure I-28 : Association de deux électrodes en décharge
Avec les hypothèses adoptées, la surtension augmente assez peu, même pour un courant
important. Mais loin de l'équilibre, pour des courants importants, l’hypothèse de concentration
stationnaire n’est plus vérifiée. Il faut alors tenir compte des phénomènes de diffusion au sein
du composant électrochimique.
I.3.2.2. Phénomènes de diffusion
Il existe plusieurs types de diffusion au sein des générateurs électrochimiques. Tous ces
phénomènes sont régis par l’équation de diffusion classique :
D c
dt
c 2 = 'Ñ

(I-55)
Avec :
ü c concentration des espèces [mol.m-3]
ü D’ coefficient de diffusion supposé constant [m².s-1]
ü Champ électrique quasi nul (diffusion due à ce champ négligée).
Dans notre travail, nous considérons une modélisation unidimensionnelle. L’équation se
simplifie en :
Chapitre I
68
2
2
'
x
c
D
dt
c


=

(I-56)
Avec :
ü x la direction de modélisation de la cellule (perpendiculaire à la surface de la cellule)
Dans le cadre de notre étude, nous avons raisonné sur des régimes permanents :
= 0

dt
c
(I-57)
' 0 2
2
=


x
c
D (I-58)
Il est alors possible de résoudre l’équation (I-58) en connaissant les conditions aux limites.
Exemple 1 d’une pile à combustible : il y a diffusion du gaz de la conduite vers l’électrode
au travers de la couche dite de diffusion (Figure I-29 et Figure I-30).
Nous avons supposé une couche de diffusion totalement aqueuse ; il faut donc prendre en
compte la dissolution du gaz dans l’eau. La solubilité du gaz dans l’eau suit la loi d’Henry (à
l’équilibre et à saturation).
C k e o P
sol
R T T
H
h
÷ ÷
ø
ö
ç ç
è
æ
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ
-
D
-
=
1 1
q (I-59)
Avec :
ü kq
h constante de la loi d’Henry différente pour chaque gaz [mol.m-3]
ü DHsol enthalpie de solution pour le gaz considéré [J.mol-1]
ü P pression partielle [atm]
ü T température [K]
ü To température normale [K]
ü R constante des gaz parfaits.
Gaz kq
h DHsol/R
H2 0,78 550
O2 1,3 1600
Tableau I-7: Constantes pour la loi d’Henry
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
69
Site de réaction
Electrode
Couche de
diffusion
Conduite
de gaz
CF1
CI1
X=d1
Sens de transfert de la
matière
X=d2
Couche de
diffusion Electrolyte
CI2
CF2
1. H2
2. H+
Figure I-29 : Diffusion au contact de l’électrode (coté H2 par exemple)
Si on suppose une couche de diffusion infiniment fine :
Site de réaction
Electrode
Couche de
diffusion
Conduite
de gaz
CF1
CI1
X=dRed
Sens de transfert de la
matière
X=dOx
Couche de
diffusion Electrolyte
CI2
CF2
1. H2
2. H+
X=0
Figure I-30 : Diffusion au contact de l’électrode avec une couche de réaction infiniment fine
On a :
Conditions aux limites :
équilibre
I o c(d ) = C = [C]
F o c(0) = C = [C]
Résolution de l’équation :
i J
x
c
D =


' (I-60)
Chapitre I
70
Avec : i J débit molaire d’électrons [mol.cm-2.s-1]
D’où :
'
[ ] [ ]
D
J
C C équilibre i
o o
d
= - (I-61)
'
1
[ ]
[ ]
C D
J
C
C
I
i
équilibre
o
o d
= -
nF
i
J i = (I-62)
Avec : i densité de courant [A.cm-2]
[ ] [ ]
nFD'
i
C C équilibre
o o
d
= - (I-63)
Il existe deux façons de prendre en compte ces phénomènes de diffusion. Nous supposons ici
que les coefficients stoechiométriques sont tous égaux à 1.
A. On peut les intégrer à la formule de Nernst qui exprime la tension en fonction des
concentrations en réactifs en tenant compte des grandeurs internes au système :
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ
= +
o
o o
Red
Ox
nF
RT
E E
[ ]
[ ]
ln (I-64)
D’après la Figure I-30, la concentration en réducteur, au site de réaction, est plus faible que
dans les canaux. La concentration en oxydant, est par contre, plus importante car c’est
l’endroit où il est créé, d’où la présence des signe + et – dans l’équation suivante :
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ
+
÷ ÷ ÷ ÷
ø
ö
ç ç ç ç
è
æ
-
+
= + équilibre
o
équilibre
o
red
équilibre
o
red
ox
équilibre
o
ox
o
Red
Ox
nF
RT
Red D nF
i
Ox D nF
i
nF
RT
E E
[ ]
[ ]
ln
[ ] '
1
[ ] '
1
ln
d
d
(I-65)
En posant :
[ ]
red
équilibre
red o nFD Red
i
d
'
red_limite = (I-66)
[ ]
ox
équilibre
ox o nFD Ox
i
d
'
ox_limite = (I-67)
Une approche des composants électrochimiques pour le génie électrique
71
D’où
÷ ÷ø
ö
ç çè
æ
+
÷ ÷ ÷ ÷
ø
ö
ç ç ç ç
è
æ
-
+
= + équilibre
o
équilibre
o
red ite
o ox ite
Red
Ox
nF
RT
i
i
i
i
nF
RT
E E
[ ]
[ ]
ln
1
1
ln
_ lim
_ lim (I-68)
Remarque : Il ne faut pas confondre '
Ox D coefficient de diffusion et Ox D la constante du
paragraphe précédent.
B. On peut aussi prendre en compte ces phénomènes dans la formule de Butler Volmer. De la
formule (I-61), nous exprimons pour une espèce C quelconque l’équation (I-63)
conformément à la Figure I-31 :
[ ]équilibre
o Red
Zone de réaction
Distance à la
zone de réaction Couche de réaction
[ ]équilibre Red
[ ]o Red
[ ]équilibre
o Ox
[ ]équilibre Ox
]o Ox
dRed dOx
Figure I-31 : Prise en compte de la diffusion
En reportant dans l’équation (I-52) nous avons :
[ ]
[ ]
[ ]
[ ] ÷
÷
÷
÷
ø

Dernière modification par Old_Jr (15-03-2012 19:00:47)


Ball so hard, motherf*ckers won't find me

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Hors ligne

 

#19365 15-03-2012 18:57:00

Antonin-.
Invité
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

fab_06_09_13 a écrit:

Bon bah allons y, on se défoule.  roll

La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, "un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte." (Guy Rocher, 1969, 88). Ensemble des productions matérielles ou immatérielles acquises en société.
Étymologie[modifier]
L’étymologie du mot culture, du mot latin colere (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations2.
Le terme (latin cultura) définit l’action de cultiver la terre au sens premier puis celle de cultiver l'esprit, l'âme au sens figuré (Dictionnaire Gaffiot).Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement. (Tusculanes, II, 13).
Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte, d'étymologie voisine (latin cultus), est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité mais réfère également à l'action de cultiver, de soigner, de pratiquer un art.
Voir les mots avec le suffixe -culture sur Wiktionnaire.
Pluralité de définitions[modifier]
Différentes définitions du mot culture reflètent les théories diverses pour comprendre ou évaluer l’activité humaine. En 1952, Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont rédigé une liste de plus de 150 définitions différentes du mot culture dans leur livre 3.
La définition que peuvent en faire les gouvernements lorsqu’ils fixent sa mission au Ministère de la Culture diffère de celle que l’on en donne dans les sciences humaines ou de celle qui correspond à la culture générale de chacun d’entre nous.
Il existe de puissants enjeux politiques et économiques pour définir et encadrer la culture. Lorsque les entrepreneurs tentent de faire valider la notion de "culture d'entreprise" ou les ingénieurs celle de "culture technique", ils contribuent à étendre l'amplitude des significations mais au prix d'en diluer certaines caractéristiques spécifiques, comme l'opposition plus traditionnelle entre des styles plus spontanés, artistiques, religieux, fondés, comme le disait Hegel, sur le "sentiment" et des types d'actions davantage fondés sur le calcul, la cognition, la règle. Bien que fréquemment les deux mondes s'entrecroisent, doit-on pour autant les confondre, contribuant alors a privilégier une conception totalisante de la culture ?
Le mot culture est parfois employé dans un sens restreint pour désigner l'industrie des "biens culturels", c'est-à-dire les entreprises et activités de production, de distribution et de gestion de droits d'exploitation de spectacles et de contenus audio-visuels reproductibles. Ce secteur, sous l'effet du développement des technologies de l'information et de la communication, est en pleine transformation et son avenir fait l'objet de controverses politiques tendues.
Selon Geert Hofstede : la culture est une programmation mentale collective propre à un groupe d’individus.
De manière plus spécifique, en éthologie, la culture animale désigne tout comportement, habitude, savoir, système de sens (en anthropologie) appris par un individu biologique, transmis socialement et non par héritage génétique de l’espèce à laquelle appartient cet individu. La culture se définit en ce sens comme un ensemble de connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l’expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde environnant. Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné. Ce mot reçoit alors des définitions différentes selon le contexte auquel on se réfère.
Mais la culture n'est pas réductible a son acception scientifique, car, comme l'indique la définition de l'UNESCO, elle concerne les valeurs à travers lesquelles nous choisissons aussi notre rapport a la science. En ce sens, elle relève davantage de la communauté politique des êtres humains que de "l'espèce' comme objet de science.
Culture individuelle et culture collective[modifier]
En langue française, le mot culture désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la "culture générale".
Après le milieu du xxe siècle, le terme prend une seconde signification. Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source d’ambiguïté.
Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung4, et qu’il existe un autre mot, Kultur5, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité. Ainsi, ce terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.
Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le mot culture :
la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses connaissances donnant la culture générale ;
la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.
Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante dynamique :
la culture individuelle comporte une dimension d’élaboration, de construction (le terme Bildung est généralement traduit en éducation), et donc par définition évolutive et individuelle ;
la culture collective correspond à une unité fixatrice d’identités, un repère de valeurs relié à une histoire, un art parfaitement inséré dans la collectivité ; la culture collective n’évolue que très lentement, sa valeur est au contraire la stabilité figé dans le passé, le rappel à l’Histoire.
C’est dans cette dichotomie que ces deux significations peuvent s’opposer :
La culture collective comporte une composante de rigidité pouvant s’opposer au développement des cultures individuelles, ou pouvant conduire à des contrecultures, concept qui est inimaginable avec le sens individuel, la connaissance ne pouvant être que positive.
La science, toujours en évolution, n’est de ce fait pas raccrochée au concept de culture individuelle, dans les acceptions populaires, alors qu’elle en est une des composantes principales dans la teneur initiale du terme.
Mais c’est par l’art et l’histoire que les deux concepts se rejoignent. La culture individuelle inclut la connaissance des arts et des cultures, celle des différentes cultures humaines, mais bien évidemment celle affiliée à la culture (collective) à laquelle l’individu s'apparente.
C’est là le point d’amalgame entre les deux acceptions : la culture (individuelle) est comprise comme connaissance de la culture (collective) dont on dépend. Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique.
Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture collective et la culture individuelle se recoupent en réalité, non seulement par leur homonymie, mais aussi par la filiation de l'espèce et de l’individu à une entité culturelle.
Langage courant[modifier]
L’utilisation populaire du mot culture dans beaucoup de sociétés occidentales, permet de réaliser un classement de son caractère en fonction de croyance, de la consommation de biens ou de l’exercice d’activités considérées comme élitistes : la cuisine, l’art, et la musique par exemple.
Types de composants[modifier]
Une représentation de la culture consiste à la regarder comme formée de quatre éléments qui sont « transmis de génération en génération en apprenant » 6 :
les valeurs ;
les normes ;
les institutions ;
les artefacts.
Julian Huxley donne une division légèrement différente, en mentifacts, socifacts et artifacts, pour des sous-systèmes idéologiques, sociologiques, et technologiques respectivement. La socialisation, du point de Huxley, dépend du sous-système de croyance. Le sous-système sociologique oriente l’interaction entre les gens. Les objets matériels et leur utilisation forment le sous-système technologique7.
En général, les archéologues se focalisent sur la culture matérielle, alors que l’anthropologie culturelle se focalise sur la culture symbolique, encore que in fine les deux groupes s’intéressent aux relations entre ces deux dimensions. De plus, les anthropologues conçoivent le mot "culture" pour se référer non seulement à la consommation de biens, mais au processus général qui produit de tels biens et leur donne une signification, et aux relations et pratiques sociales dans lesquelles de tels objets et processus sont imbriqués.
Les valeurs[modifier]
Les systèmes de valeurs comprennent des idées et des matériaux qui semble important dans la vie. Elles guident les croyances qui composent la culture en partie
Il est possible de reconnaître des systèmes de valeur associés de préférence à des civilisations. Ainsi, dans ce qu'on appelle encore l'Occident, il semble que la conversation culturelle se préoccupe beaucoup de la question de la règle, de la mesure, de la loi physique ou sociale, alors qu'en Extrême-Orient, l'affaire la plus importante concerne l'identité dans le monde. Les valeurs des sociétés villageoises (comme en Afrique ou en Amérique latine) portent davantage sur l'équilibre entre l'homme et la nature, garanti par l'intercession des hommes-médecine. Les valeurs des sociétés nomades sont plutôt attachées à résoudre les problèmes des antagonismes inévitables entre groupes sur le territoire commun. À l'intérieur de la sphère occidentale, le point de vue anglo-saxon insiste encore davantage sur la loi (culture de la common law, et de la rule of law). Ceci correspond à une religiosité inspirée des protestantismes préoccupés de l'usage rationnel du temps personnel (comme le montrait Max Weber), ce qui permet l'autodiscipline, libère un certain libéralisme et fait l'économie d'un contrôle par l'autorité collective.
En France, le plus laïc des pays occidentaux - tradition que l’on pourrait faire remonter au gallicanisme de Philippe le Bel, à la Pragmatique Sanction de Bourges, ou aux positions de Bossuet - on a plutôt affaire à une reprise administrative nationale de l'ancienne autorité catholique, où se trouve préservé un principe d'arbitrage divin et royal, désormais déposé dans l'État laïque. La Révolution française introduit un statut civil équivalent pour tous les citoyens, indépendamment des croyances ou appartenances religieuses, mais ne renie pas longtemps -avec Napoléon - le principe du pouvoir transcendant et paternaliste. Celui-ci subsiste aujourd'hui dans la trame culturelle de ce pays qui demeure de ce point de vue de tradition catholique. Néanmoins, comme partout ailleurs en Europe, on y rencontre le débat avec les deux religions et cultures du "Livre" (la Bible), qui forment les deux autres variantes de la culture occidentale au sens large : la tradition judaïque, qui insiste sur l'alliance entre Dieu et son peuple, au travers d'une loi interprétable; et la tradition musulmane, qui veut rétablir le principe de la liberté absolue de Dieu. On constate ici combien le monde des valeurs ne se développe pas au hasard, mais bien comme système logique de différences assumées. On observe aussi que ce caractère de conversation entre les valeurs demeure le plus souvent inconscient, caché par l'intransigeance de leurs partisans respectifs.
Les normes[modifier]
Les normes sont constituées par les attentes sur la façon dont les personnes doivent se comporter dans diverses situations. Chaque culture a des méthodes, appelées sanctions, pour imposer ses normes. Les sanctions varient avec l’importance de la norme ; les normes qu’une société impose formellement ont le statut de lois.
On notera qu’en France, la langue française a le statut de langue officielle, et qu’à ce titre, elle est la langue de l’administration et du droit civil.
Aux États-Unis, il existe une tradition normative très importante en matière industrielle et financière. Les normes comptables en Europe sont actuellement assez largement inspirées des normes américaines.
Les institutions[modifier]
Les institutions sont les structures de la société dans et par lesquelles les valeurs et les normes sont transmises.
On a vu que, dans le cas de la France, la défense de la langue fut prise très tôt en charge par le souverain, François Ier pour le statut de langue officielle du français par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539)8, Richelieu pour l’Académie française. De là est née, en France et dans la plus grande partie de l’Europe, une tradition qui lie la culture avec les institutions publiques.
Aux États-Unis, il n’existe pas une emprise aussi importante de la puissance publique sur la culture proprement dite. Ainsi, de nombreuses grandes entreprises ont des collections d’œuvres d'art telles qu’elles ouvrent des musées privés. Des hommes d'affaires et milliardaires n'hésitent pas à réaliser du mécénat et par leur philanthropie alimentent de grandes fondations (qui portent d'ailleurs souvent leur nom) et qui ont développé des actions dans le secteur de la culture, des arts et de l'enseignement artistique (des grands musées comme le Metropolitan ou Guggenheim à New-York, les Fondations comme Ford, Carnegie, etc.)). Les industries culturelles, mettant en œuvre les bases d'un véritable management culturel, se sont dès le départ développées sur un modèle d'entreprises privées avec au fil des décennies un mouvement de forte concentration financière faisant des grands groupes américains du secteur les principaux protagonistes d'un oligopole mondial des industries de l'entertainment et des médias (Time Warner, Disney, Fox, ...). Ainsi, depuis les années 1950, l’industrie américaine du cinéma, concentrée à Hollywood, domine non seulement économiquement mais aussi symboliquement, la distribution des films à grand succès et la consécration des grandes vedettes.
En France, la majorité des institutions culturelles sont des organisations en gestion publique ou des organisations de type associatif mais avec une forte dépendance à des collectivités publiques: académies, musées, bibliothèques, médiathèques, conservatoires, salles de concert et de théâtre, orchestres, opéras, Maisons des jeunes et de la culture. La France a été l'une des premières démocraties modernes à se doter d´un ministère de la Culture en 19599. Elle fut suivie par de nombreux autres pays en Europe mais selon des formules adaptées à leur contextes respectifs. Les "petits pays" (petits par leur taille) comme les Pays-Bas, la Finlande, l´Autriche ou le Portugal, ont dans leurs organisations gouvernementales respectives un ministère plus large (Éducation par exemple) auquel est rattaché un secrétariat d´État chargé de la Culture. Les pays à structure fédérale ont des équivalents dans leurs régions (en réalité des états fédérés) qui exercent la compétence culturelle. Ainsi, en Allemagne, dans chaque Land on trouve dans le gouvernement une direction de la Culture et des Arts, le plus souvent rattachée à l´Enseignement, la Recherche et la Formation professionnelle (ce qui s´explique notamment par l´importance des institutions d´enseignement artistique). L´Espagne s´est quant à elle dotée d´un ministère de la Culture en 1978, dès que la page du franquisme fut tournée. Le Royaume Uni constitue un exemple des plus intéressants dans la prise en compte de l´action étatique en faveur de la culture. Car il s´agissait d´abord pour le gouvernement d´intervenir et de soutenir les institutions artistiques et en particulier celles du spectacle vivant (théâtre, danse, musique) telles que la Royal Shakespeare Company, le Royal Opera House Covent Garden, les grands orchestres londoniens, etc.
On trouve donc un schéma assez voisin dans les pays européens. Dans le cas de la musique classique par exemple, onobserve que toutes les institutions musicales (hormis quelques notables exceptions) bénéficient du soutien de collectivités publiques (État, régions, villes). Le Royaume-Uni toutefois se distingue du reste de l'Europe car les institutions musicales y sont plus autonomes, assez rarement des établissements publics. En revanche dans le domaine des musées, une forte proportion des institutions sont publiques. De ce point de vue, le Royaume-Uni se distingue des États-Unis, les traditions culturelles des deux pays étant assez distinctes.
Que ce soit en France ou en Europe, certains lieux privés peuvent être considérées comme des institutions : des châteaux privés comme Chenonceau, des abbayes comme Fontfroide à Narbonne, l'écomusée d'Alsace ou encore de grandes manifestations d'animation existant depuis longtemps comme le Puy du Fou) issus d’uune initiative locale, même si le rayonnement est national. Depuis une trentaine d’années les collectivités locales (communes, départements et régions) se sont dotées de leur propre politique culturelle et jouent un rôle essentiel dans l’animation et la régulation de la vie culturelle locale. Ces politiques, souvent menées en partenariat avec les services de l’État, participent de plusieurs logiques : faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre, soutenir la création et les artistes, contribuer au développement économique et renforcer l’image des collectivités locales.
Depuis le Traité de Maastricht certains aspects de la culture font maintenant partie des responsabilités de l’Union européenne, dans le cadre des principes de subsidiarité. En particulier, l’Union européenne doit veiller à l’application de la politique linguistique européenne, qui pose certaines difficultés de mise en œuvre.
On a ainsi deux modèles assez distincts : le modèle américain, caractérisé par une alliance forte entre public et privé (où le privé joue un rôle prépondérant en matière purement culturelle), et le modèle européen, essentiellement public.
Les artefacts[modifier]
Les artefacts — choses ou aspects de la culture matérielle — décrivent des valeurs et des normes d’une culture.
Les grandes manifestations de la culture collective[modifier]

Culture et art[modifier]


La Grande Mosquée de Kairouan est l'une des œuvres architecturales majeures de la civilisation arabo-musulmane ayant servi de modèle à de nombreuses mosquées de l'Occident musulman. L'édifice est le principal monument de Kairouan classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988, Tunisie.
La culture est aussi indissociable du patrimoine artistique, au sens où elle est un rattachement à des valeurs traditionnelles. Cet aspect de la culture est beaucoup plus marqué en Europe et en Asie, qu’en Amérique et surtout aux États-Unis, pour des raisons historiques évidentes.
Néanmoins, les États-Unis admirent le patrimoine culturel européen, car il s’agit de leurs racines culturelles : on le constate dans les acquisitions des œuvres d'art, dans leur présence dans les lieux artistiques (Paris, Bruges, Venise, Égypte…), dans les mécénats américains pour la restauration de quelques éléments symboliques du patrimoine européen (château de Versailles…), dans les échanges musicaux (chefs d'orchestre…), etc. Le respect des Américains pour l’histoire monarchique de la France paraît surprenant au premier abord, mais il révèle cet attachement à un patrimoine historique qu’ils n’ont pas, et une reconnaissance au rôle joué par la France dans l’Histoire et dans la défense des libertés aux États-Unis.
Lorsqu’on parle de patrimoine, on pense le plus souvent au patrimoine bâti et à l’architecture, mais c’est aussi la sculpture, la peinture, le vitrail, la musique, la littérature, le folklore, la langue. Depuis plusieurs années, l'UNESCO a développé un programme en direction du patrimoine immatériel (convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel avec 3 actions clés : 1) la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente; 2) la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Géants et dragons processionnels de France et de Belgique ou en Italie, le Canto a tenore qui est un chant pastoral sarde) ; 3) le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.
En Asie et en Afrique du Nord, on trouve un patrimoine extraordinairement riche, dans les civilisations chinoise, indienne, arabe et berbère par exemple. Le patrimoine de l’Afrique noire est aussi redécouvert (arts premiers).
Culture et langage[modifier]
Voir aussi : Catégorie langue et culture
La langue est probablement, dans les sociétés humaines, ce qui permet le mieux de véhiculer une culture, tant orale qu’écrite. C’est ainsi que la culture française s’est développée dans l’Europe des Lumières, en fait essentiellement parce qu’elle était parlée dans plusieurs cours princières. Cette prééminence du français était due au rayonnement culturel de la France au xviiie siècle, et à l’admiration que des souverains étrangers (en Prusse, en Russie…) portaient, à tort ou à raison, aux souverains français.
Cette prééminence avait en réalité été préparée par l’édit de Villers-Cotterêts, signé par François Ier en 1539, qui établissait le français comme langue officielle, c’est-à-dire comme langue de l’administration et du droit (écrit). Puis, au xviie siècle, de grands écrivains donnèrent au français classique ses lettres de noblesse. La France est probablement[réf. souhaitée] l’un des seuls pays au monde où la langue parlée (et officielle) est soutenue par un système d’académies, qui en contrôlent le bon usage. L’Académie française fut fondée dans ce sens par Richelieu en 1635.
Aujourd’hui, la langue anglaise est devenue une langue véhiculaire, porteuse d’un grand nombre d’informations dans des domaines comme le militaire, la finance, la science, et aussi et surtout l’informatique, la plupart des langages informatiques étant historiquement formés sur des mots de la langue anglaise. Les normes, en particulier comptables (l’informatique étant issue à l’origine de la comptabilité générale), tendent à imposer un certain modèle culturel.
En France, après la Seconde Guerre mondiale, on tendit à réagir contre cette forme d’impérialisme linguistique en établissant des liens culturels avec les pays de langue française dans le monde : la francophonie. La protection de la langue française est aujourd'hui intégrée dans le droit français : article 2 de la Constitution de 1958, loi Toubon, etc.
On voit également s’établir des liens culturels autour de l’espagnol, entre l’Espagne et l’Amérique du Sud par exemple.
L’arabe est également un bon exemple des liens culturels établis autour de cette langue parlée le plus souvent dans le monde musulman, et qui véhicula une brillante civilisation entre le viiie et le xve siècle.
Le multilinguisme est, au moins officiellement, reconnu dans la politique linguistique de l'Union européenne, comme portant une valeur de diversité culturelle10.
Le langage étant l’un des modes de communication les plus importants (mais pas le seul), on voit apparaitre des modèles linguistiques de communication fondés sur les fonctions du langage. Dans le schéma de Jakobson, par exemple, on voit ces concepts culturels liés au message lui-même, contenus notamment dans le code de communication.
Culture et technique[modifier]
Sciences et techniques sont en interaction permanente, puisque les techniques sont les applications des sciences dans la société. Parler des manifestations techniques de la culture revient donc à aborder ses relations avec les sciences.
On constate, depuis plus de trois siècles, une incompréhension entre les sciences (plus précisément les sciences "exactes") et la culture, voire à des conflits.
Jacques Ellul a notamment développé la thèse selon laquelle la technique s'auto-accroît, imposant ses valeurs d'efficacité et de progrès technique, niant l'homme, ses besoins, et notamment sa culture.
Claude Allègre note, dans Un peu de science pour tout le monde :
« Dans un monde que la rationalité façonne, l’irrationalité tend à prendre le pouvoir, comme le montre l’essor sans précédent des astrologues, cartomanciens, et sectes de tout poil. La raison principale de cette dérive est qu’au nom d’une spécialisation nécessaire et toujours exigeante, les scientifiques se sont isolés et ont laissé la science s’abstraire de la culture générale. Or, il n’y a pas d’avenir pour un savoir humain, quel qu’il soit, en dehors de la culture, et il ne saurait être de culture dans le monde d’aujourd’hui qui tienne la science à distance. »
Le philosophe Hans Jonas montre en effet, dans le Principe responsabilité (1979), que l’homme tend à adopter, vis-à-vis de la science et surtout de ses applications technologiques, un comportement prométhéen. Il prône le principe de précaution et se trouve à l’origine des principes philosophiques du développement durable.
L’astrophysicien Jean Audouze, ancien directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris, dresse le même constat, et appelle de ses vœux une réconciliation entre la science et la culture.
Importance et place de la culture collective[modifier]

La diversité culturelle dans les communautés humaines[modifier]
On distingue à travers le monde, les cultures écrites et les cultures orales.
La langue, écrite ou orale, joue ainsi un rôle essentiel dans l’élaboration d’une forme de connaissance sociale, qui est la pensée du sens commun, socialement élaborée et partagée par les membres d’un même ensemble social ou culturel. On appelle quelquefois cette connaissance commune une représentation sociale.
Dans le domaine de l’archéologie et de l’anthropologie, la culture se définit comme étant l’ensemble des connaissances et des comportements qui caractérisent une société humaine, ou plus généralement un groupe humain à l’intérieur d’une société.
Seulement quelques cultures sont parvenues à l’état de civilisation dans l’Histoire de l’humanité.
Même s’il existe une culture dominante dans une société, généralement formée autour de la culture de l’élite, il se forme toujours des groupes sociaux dont les intérêts, les pratiques, sont particuliers par rapport à la culture dominante. On trouve ainsi diverses formes de cultures, comme la culture populaire, la culture de masse, la culture de jeunesse, ou ce que l’on appelle la subculture (ou culture intime).
Dans la définition que donne l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel, la diversité culturelle apparait comme un élément déterminant :
« Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine »11.
La culture enfantine se distingue de celle des adultes, car les systèmes de représentation d’un enfant et d’un adulte sont nécessairement différents.
Faire dialoguer des personnes de cultures différentes peut nécessiter une médiation interculturelle. Des personnes se sont spécialisées dans la médiation culturelle.
La culture par rapport à la nature[modifier]
Beaucoup de personnes aujourd’hui identifient souvent la culture ou la « civilisation » à un état évolué de l’humanité, qui s’opposerait, selon eux, à l’état sauvage, la « nature » étant un état sauvage selon eux. Beaucoup de projets réalisés du xviiie siècle au début du xxe siècle, qui eurent lieu dans le cadre de la révolution industrielle, s'orientèrent dans le sens précédent.
Tel n’était pourtant pas le cas de beaucoup de philosophes des Lumières, comme John Locke qui fonda la philosophie politique sur la loi de la nature (law of nature), Robert Boyle, auteur d’ouvrages sur la méthode expérimentale (voir philosophie de la nature), Jean-Jacques Rousseau (rêveries d’un promeneur solitaire), Samuel von Pufendorf (qui inspira la constitution des États-Unis), ou de nombreux courants de peinture au xixe siècle (école de Barbizon, impressionnisme…).
Dans les dernières décennies, de nombreux philosophes se sont inquiétés des rapports avec la nature (René Dubos, Hans Jonas…).
Selon la philosophie moderne, et en particulier dans le sillage de Claude Lévi-Strauss, on considère que la culture est naturelle à l'homme, en tant que tous les hommes en ont une et qu'un quelconque "état de nature" (état pré-culturel) ne serait que pure fiction. Pour ce thème, voir l'article Jean-Jacques Rousseau.
Des découvertes récentes tendent à démontrer que la nature, le biologique, influence la culture. Par leurs recherches, Robert Stoller et ses collaborateurs ont montré que, dans des cas d'erreur sur la détermination du sexe à la naissance résultant d'une anomalie biologique non apparente, des forces de la nature agissent « sur les attitudes et comportements d'un enfant à travers ses jeux, son habillement, ses choix de pertenaires de jeu, etc., autrement dit, que l'inné peut influencer l'acquis. »12
Voir aussi : état de nature, Philosophie de la nature, développement durable
Même si la culture physique était à l’origine cantonnée aux gymnases, le développement des activités sportives modernes tend à se rapprocher de la nature : alpinisme, ski (notamment le ski de fond), cyclisme, kayak, canyoning…
Le facteur culturel dans la mondialisation[modifier]
Sans doute la mondialisation fait intervenir des enjeux culturels considérables. Après la fin de la guerre froide, on assiste ainsi parfois à ce que l’on appelle un choc des civilisations.
Depuis la chute du mur de Berlin (1989), on tend ainsi à voir apparaître un modèle prédominant, le modèle anglo-saxon réputé "libéral", mais où, en fait, on trouve un engagement très fort de la puissance publique américaine dans l’industrie de l’armement et l’industrie informatique. L’emprise américaine est particulièrement forte sur les aspects culturels, et joue sur les interactions multiples (entreprises, partenariats avec des ONG) à partir des composants fondamentaux de la culture (valeurs, normes, institutions, artefacts). L'influence socioculturelle s'exerce par l'intermédiaire du social learning, et de ses composantes que sont l'enseignement, la langue, et le cinéma13.
Ce modèle anglo-saxon, appuyé sur l’anglais comme langue véhiculaire, tend à imposer certains modes de fonctionnement dans les institutions mondiales, notamment commerciales, qui, selon certains observateurs, peuvent traduire une forme d’impérialisme culturel et linguistique.
Le développement de la culture de masse depuis les années 1930, dans le sillage de l’américanisation, a favorisé des modes de consommation et de production qui ne sont plus forcément aujourd’hui compatibles avec les contraintes sociétales contemporaines.
Face à cette forme de domination, certains pays réagissent en prônant la diversité culturelle, et s’organisent en conséquence.
En France, l’expression exception culturelle tend à prendre un sens péjoratif, dans la mesure où les solutions adoptées pour défendre la diversité culturelle passent par des formes d’action concentrées autour de l’État (aides publiques et subventions aux différentes formes de médias…), qui ne vont pas nécessairement dans le sens de la qualité de la création culturelle.
La culture par rapport au patrimoine[modifier]
Article détaillé : Patrimoine (culture).
Spontanément, l'expression patrimoine culturel fait penser à un patrimoine matériel (sites, monuments historiques, œuvres d'art, ...). L'UNESCO a établi en 1972 une liste du patrimoine mondial, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde.
Cette conception du patrimoine a évolué depuis une quinzaine d'années. On lui a d'abord adjoint une liste Mémoire du monde (1992), qui recense les collections documentaires d'intérêt universel (déclaration des droits de l'homme et du citoyen, instauration du système métrique, mémoire du canal de Suez, ...).
En 1997, la notion de patrimoine oral et immatériel de l'humanité a été définie par l'UNESCO.
On s'oriente donc progressivement vers une conception du patrimoine qui inclut à la fois un patrimoine matériel, mais aussi un patrimoine culturel immatériel (PCI).
Ce changement de conception du patrimoine n'est pas sans avoir de conséquence sur les représentations sociales et la psychologie sociale des communautés, puisque les traditions vivantes (carnaval de Binche par exemple) et documentaires sont reconnues au même titre que les monuments et œuvres d'art du passé.
Lorsque des effets similaires se produisent sur un ensemble d’individus appartenant à une même communauté, on parlera plutôt de biais culturel.
Les relations entre culture et entreprises privées[modifier]
Article détaillé : Culture d'entreprise.
L’objectif des entreprises n’est pas le plus souvent de produire de la culture. Néanmoins, et même dans les secteurs autres que la culture, d’une part, on trouve de plus en plus de liens avec les activités culturelles, et d’autre part la notion de culture d'entreprise se développe, avec l’apparition de chartes définissant les valeurs partagées des personnes travaillant dans une même entreprise.
Historiquement, ce fut la création des comités d'entreprise qui permit d’abord aux employés de bénéficier d’activités culturelles proches de leur lieu de travail (prêt de livres, de disques…).
Plus récemment, les activités de mécénat se sont multipliées, afin de renforcer l’image des entreprises : par exemple le sport (voile, tennis, football, cyclisme…), pour donner une image d’esprit d'équipe.
Le mécénat tend à s’ouvrir aujourd’hui à des activités plus artistiques. On peut voir par exemple des entreprises privées participer à l’organisation d’expositions. Ainsi une entreprise du secteur pétrolier peut trouver des intérêts à participer à des expositions en relation avec la culture arabo-musulmane par exemple.
Dans le cadre de stratégies de développement durable et de responsabilité sociétale, on trouve aujourd’hui une multiplication des messages des entreprises autour de chartes d’entreprise, et de mécénats culturels ou sociaux. Ces différents aspects ont pour objectif de renforcer l’image de l’entreprise.
Ce type d’activité est très naturel aux États-Unis, où les relations entre entreprises et ONG s’établissent facilement. Ce mode de fonctionnement décentralisé et privé n’est pas encore totalement passé dans les mœurs dans beaucoup de pays européens, particulièrement en France, où la puissance publique, on l’a vu, joue traditionnellement un rôle important. Les ONG culturelles peuvent pourtant favoriser l’éducation dans les pays en développement (en Afrique par exemple), et renforcer les liens.
Néanmoins, si l’entreprise considère le mécénat comme de la communication pure dans ses rapports d’activité annuels (voir responsabilité sociétale), cela peut cacher dans certains cas des insuffisances dans les stratégies.
La culture d'entreprise, impulsée par les décideurs, et expliquée aux employés et aux parties prenantes de l’entreprise, devrait ainsi participer, d’une manière générale, à la construction d’une culture stratégique d’entreprise.
Évolution, diffusion et sélection culturelles[modifier]

Principes généraux de l’évolution culturelle[modifier]
Les cultures concernant la seule espèce humaine, et que l'on peut repérer dans le vivant au lien étroit qu'elles entretiennent avec le langage symbolique et avec les formes spécifiques d'organisation, les techniques et technologies qui en découlent, se modifient sans cesse depuis leur émergence, il y a plusieurs centaines de milliers d'années. Elles se situent dans le prolongement des cultures des primates qui furent nos ancêtres, et qui ressemblaient plausiblement en partie à celles qui sont encore celles de "nos cousins" les grands singes. Toutefois, entre l'utilisation de la voix (dans l'aria des gibbons) ou le recours à l'instrumentation simple, voire jour de relations sociales très complexes (chez les chimpanzés), et le fonctionnement découlant d'une interposition d'une grille de signifiants commune entre les individus d'une même société et le monde, il existe une rupture. Celle-ci est difficilement niable, quels que soient les efforts -méritoires et fort utiles - pour abolir la notion de "propre de l'homme", qui reste à expliquer, notamment pour ce qu'il a entraîné une divergence assez extraordinaire entre le destin de notre espèce et ceux des autres, les plus proches.
Il se manifeste deux lignes d'analyse antagoniques sur ce problème : l'une met en avant légitimement l'appartenance de l'humanité à la nature, et se défie des préjugés religieux (préférant situer l'origine de l'homme dans une décision divine), ou de la réticence largement partagée à accepter que nous sommes aussi une espèce animale. La seconde, fondant les sciences humaines et sociales, tente de résister à un "naturalisme" réducteur en défendant leur domaine propre, irréductible à d'autres niveaux de réalité : le domaine d'une anthropologie qui trouve précisément son territoire dans l'étude de ce que l'homme ne partage pas avec les autres animaux. Il faut sans doute dépasser les formes dogmatiques de cet antagonisme inévitable pour définir plus finement le rapport entre "continuité naturelle" entre cultures des primates et cultures humaines, et l'apparition d'une divergence spécifique. Pour ce faire, on peut recourir jusqu'à un certain point à l'analogie entre la "longue évolution" (du vivant) et la "très courte" (de la culture humaine) : des biologistes (comme Jean Claude Ameisen) ont étudié l'histoire des bactéries, afin de comprendre l'incroyable complexité des mécanismes assurant vie et mort des cellules dans les organismes multicellulaires. Ils concluent à la nécessité de reconstituer des "époques disparues", pour interpréter la situation présente, et comprendre des phénomènes cle cancer. D'autres biologistes se sont intéressés davantage à l'histoire des espèces elles-mêmes : dans tous les cas, l'analogie avec les histoires humaines se révèle heuristique, quitte à payer le prix de l'anthropomorphisme en dotant les gènes ou les cellules de traits humains intentionnels comme des "intérêts", ou des "stratégies". En revanche, les spécialistes des sciences humaines utilisent peu le recours aux savoirs biologiques. Ils ont sans doute tort en partie, mais leurs arguments n'ont rien à voir avec une variante du "Créationnisme" : ils tentent seulement de mettre au point des outils d'analyse qui ne soient pas d'abord importés d'autres disciplines, alors que dans leur propre domaine (notamment pour la période de moins de 30 000 ans pour laquelle ils disposent de traces incontestables de la culture symbolique : rites funéraires, représentations, systèmes de signes), la diversité et la confluence, bref le mouvement des cultures, semble obéir en priorité à des lois spéciales.
Analogies avec l'évolution biologique[modifier]
Tout comme il y a une évolution biologique, certains éthologues, ainsi que plusieurs généticiens, estiment qu’il y a une évolution culturelle, et que cette évolution se fait par mutation, puis est transmise par des "gènes" de la culture, appelés mèmes, qui subissent une pression sociale et environnementale, aboutissant à leur disparition ou au contraire à leur expansion (propagation).
La spécificité durable des cultures humaines est qu’elles fonctionnent comme des "conversations politiques" entre positions différentes, des processus de propositions-objections, réorganisant constamment les collectifs sociaux. La disparition d’une culture n’est donc pas nécessairement la "mort" d’un organisme, mais le passage à une autre configuration conversationnelle ; l’abandon de certaines métaphores collectives pour d’autres. L'analogie avec l'évolution des formes vivantes demeure intéressante et fructueuse car, comme les cultures langagières humaines, les espèces biologiques sont les produits d'une histoire : elles ne "meurent" pas comme les organismes, mais se transforment. Comme l’a montré l'anthropologue britannique Mary Douglas, aucune culture humaine n’est "homogène" : elle résulte toujours d’une différenciation interne entre partisans (ou adeptes) de valeurs plus individualistes, de valeurs plus collectives, de solutions organisationnelles hiérarchiques et enfin de formes de résistance passive ou active à toutes les valeurs en vigueur. Même dans les sociétés dites — à tort — "primitives" et supposées "sans histoire", il n’existe pas de stabilité culturelle, de consensus sans résistance, d’unicité sans variations individuelles ou collectives. De la même façon, il n'existe pas d'espèces "homogènes" constituées d'individus tous identiques, toute espèce se caractérise en effet par un répertoire de gènes communs mais aussi une diversité génétique entre les individus qui la composent. Dans une espèce donnée, l'apparition et la diffusion de nouveaux allèles résultera d'une compétition au sein du pool génétique, elle aussi marquée par une "résistance" au changement quantifiable en termes de dérive et d'antidérive génétique.
L'analogie entré évolution biologique et évolution culturelle doit toutefois être mesurée : il ne s'agit pas des mêmes espaces de temps, l'évolution du vivant courant sur des centaines de millions d'années, alors que les cultures humaines se distinguent des cultures des autres primates par le fait qu'elles se développent probablement seulement depuis quelques centaines de milliers d'années, certains linguistes datant même l'émergence du langage symbolique à moins de 60 000 ans.
Une autre différence substantielle, entre évolution des vivants et évolution des cultures humaines, est leur tendance à s'organiser sur certains plans en une "culture mondiale" unitaire : or si la vie ne se reproduit et n'évolue que par la mise en compétition d'une multitude d'espèces et d'organismes, elle ne connaît pas l'organisation unique. L'idée même d'une unique espèce ou d'un unique organisme serait absurde. On peut d'ailleurs s'interroger sur le sens que peut prendre la tendance à une société "planétaire".
Coévolution gène-culture[modifier]
D'autres liens plus directs ont été proposés entre l'évolution des cultures humaines et l'évolution biologique de l'espèce humaine sous le concept de coévolution gène-culture. Selon cette théorie développée par les sociobiologistes Charles J. Lumsden et Edward O. Wilson au début des années 1980, les traditions culturelles peuvent être décomposées en culturgènes c'est-à-dire en petites "unités" de culture. La transmission culturelle est donc fortement influencée par la nature de l'esprit humain qui est le produit d'une évolution biologique. Mais réciproquement, un comportement culturel peut aussi favoriser évolution génétique via la stabilisation de certains gènes qui donnent un avantage adaptatif dans le groupe où ce comportement culturel est observé.
Histoire et devenir des cultures humaines[modifier]
Depuis que les primates humains ont adopté le langage symbolique pour représenter leurs relations, celui-ci les a entraînés dans un mouvement rapide qui les distingue des cultures des autres primates (telles que les décrit par exemple l’éthologue Frans de Waal, lorsqu’il parle de « politique du Chimpanzé ») : les mots fixés par les systèmes de signifiants ne sont en effet jamais assez précis et englobants pour empêcher la controverse. Ainsi l’histoire des cultures (à commencer par celle des mythes étudiés par Claude Lévi-Strauss) est-elle celle d’une sorte de "course-poursuite" entre différentes façons de "prendre la vie".
Il est possible que la culture mondiale en formation réduise la richesse des possibilités des milliers de cultures encore existantes, mais elle pourra difficilement absorber dans un modèle unique les différentes "passions fondamentales" dont elle est le lieu d’expression, non seulement dans l’art ou la religion, mais aussi dans l’activité pratique et dans le débat politique.
Culture et transmission, la Toile[modifier]
Conscients de l’importance des médias (journaux, radio, téléphone, télévision, …), dans la diffusion de la culture, les gouvernements ont souvent eu la tentation de contrôler la diffusion des informations par la prise de contrôle des médias. Cela prit parfois des formes de propagande, soit via l’art, ou la nationalisation des moyens de diffusion par l’État.
À l’époque du web, l’approche moderne pour appréhender la diffusion de la culture par les médias, mais aussi par la langue, est sans doute celle de la médiologie. Ce qui caractérise aujourd’hui la diffusion par les médias, spécifiquement internet, c’est que l’individu n’est plus seulement destinataire de l’information (radio, télévision) ou émetteur dans une relation un à un (téléphone). Il peut aussi émettre à un grand nombre d’individus, par le biais de forums, messageries, blogs…
Cette forme de communication fait penser à l’apparition de l’imprimerie au xve siècle. On sait comment cette forme de diffusion bouleversa la société européenne, pour finalement assurer un fort développement lors de la Renaissance, à travers les grandes découvertes.
À notre époque, nous vivons un passage de la culture de l’écrit à une culture de l’information codée numériquement sur support électronique : disque, CD-ROM, diffusion par internet… Cette transformation radicale n’est pas sans poser des problèmes de propriété intellectuelle pour les artistes. Par exemple, l’industrie du disque peut être gravement menacée par la multiplication des actes de piratage.
Un autre aspect significatif de cette mutation est le fait que les bibliothèques sont maintenant amenées à s’ouvrir aux médias numériques. On appelle de plus en plus les bibliothèques des médiathèques, puisque le support du média n’est plus seulement le papier, mais un support numérique. Il s’agit alors de bibliothèques numériques. La sélection sur critères des ouvrages sur des écrans informatiques permet de trouver plus facilement l’ouvrage dans les rayonnages, et l’information recherchée.
Lorsque la médiathèque renferme des jeux, il s’agit alors d’une ludothèque.
Le nombre de sites web dans chaque pays, et notamment le nombre de sites web par habitant, est un indicateur de la diffusion contemporaine de la culture, autour de la langue.
Régis Debray pense que la transmission de la culture comporte une forte composante de croyance et de sacré. Selon lui, après deux premières révolutions, celle du codex (la Bible), et celle de l'imprimerie, l'humanité vit aujourd'hui une nouvelle révolution qui s'appuie sur les technologies de l'information et notamment sur la Toile 14
Culture et zones de contact entre civilisations[modifier]
L’Histoire montre que les zones de contact entre civilisations peuvent être sources de conflits, ou au contraire extrêmement fructueuses sur le plan des échanges culturels.
On peut citer par exemple les échanges maritimes dans la Grèce antique entre les cités et leurs colonies (Élée, Phocée…), dans la Rome antique, Venise, les zones de contact en Espagne entre musulmans et chrétiens (Califat de Cordoue), la Syrie après les conflits des Croisades, la route de la soie, le royaume de Roger II de Sicile (qui apporta une connaissance cartographique précieuse à l’occident à partir du savoir arabo-musulman, à Palerme ; les contributions de Al Idrissi en sont emblématiques.), les voyages de missionnaires et d’explorateurs, le commerce à partir de Bruges (villes hanséatiques et relations maritimes avec le sud de l’Europe), le protectorat français au Maroc…
C’est par ce type d’échanges que de nombreux traités scientifiques et philosophiques sont parvenus en occident, depuis la Grèce antique, l’Asie, la Mésopotamie, l’Inde, ainsi que des techniques très utiles : boussole, sextant, informations cartographiques, papier, imprimerie, chiffres arabes…
Culture générale d’un individu[modifier]

La culture d’un individu, aussi appelée culture générale, correspond à l’ensemble des connaissances qu’il a sur le monde.
Elle est en partie construite par l’éducation et l’enseignement, mais comprend de surcroît une part de construction active de la part de l’individu. Elle comprend aussi une dimension de structuration de l’esprit, vis-à-vis de l’ensemble des connaissances : La culture est ce qui reste lorsque l’on a tout oublié (attribué en général à Édouard Herriot). Cette structuration donne au sujet cultivé la capacité de rattacher facilement un quelconque domaine d’étude à ses connaissances. C’est la culture générale.
Ainsi, la culture générale peut inclure des connaissances aussi diverses que l’Histoire, la musique, l’art, la littérature, les sciences, l’astronomie, la géographie, la philosophie, le cinéma, le sport…
On voit cependant que cette conception de la culture, qui peut paraître élitiste, correspond en fait à la définition de la culture individuelle. Les cultures de différents groupes sociaux (culture populaire par exemple) peuvent comporter des formes de connaissances plus variées ou plus particulières.
Par rapport à ces formes de culture, la culture générale est le fond de culture minimal que devrait posséder un individu pour pouvoir s’intégrer dans la société.
Notes[modifier]

Salut Maiden, comment vas-tu ?

Hors ligne

 

#19366 15-03-2012 18:58:58

Bauvi-
-ctime
Serveur 1 et 2
Date d'inscription: 24-02-2012

Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Antonin-. a écrit:

fab_06_09_13 a écrit:

Bon bah allons y, on se défoule.  roll

La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, "un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte." (Guy Rocher, 1969, 88). Ensemble des productions matérielles ou immatérielles acquises en société.
Étymologie[modifier]
L’étymologie du mot culture, du mot latin colere (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations2.
Le terme (latin cultura) définit l’action de cultiver la terre au sens premier puis celle de cultiver l'esprit, l'âme au sens figuré (Dictionnaire Gaffiot).Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement. (Tusculanes, II, 13).
Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte, d'étymologie voisine (latin cultus), est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité mais réfère également à l'action de cultiver, de soigner, de pratiquer un art.
Voir les mots avec le suffixe -culture sur Wiktionnaire.
Pluralité de définitions[modifier]
Différentes définitions du mot culture reflètent les théories diverses pour comprendre ou évaluer l’activité humaine. En 1952, Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont rédigé une liste de plus de 150 définitions différentes du mot culture dans leur livre 3.
La définition que peuvent en faire les gouvernements lorsqu’ils fixent sa mission au Ministère de la Culture diffère de celle que l’on en donne dans les sciences humaines ou de celle qui correspond à la culture générale de chacun d’entre nous.
Il existe de puissants enjeux politiques et économiques pour définir et encadrer la culture. Lorsque les entrepreneurs tentent de faire valider la notion de "culture d'entreprise" ou les ingénieurs celle de "culture technique", ils contribuent à étendre l'amplitude des significations mais au prix d'en diluer certaines caractéristiques spécifiques, comme l'opposition plus traditionnelle entre des styles plus spontanés, artistiques, religieux, fondés, comme le disait Hegel, sur le "sentiment" et des types d'actions davantage fondés sur le calcul, la cognition, la règle. Bien que fréquemment les deux mondes s'entrecroisent, doit-on pour autant les confondre, contribuant alors a privilégier une conception totalisante de la culture ?
Le mot culture est parfois employé dans un sens restreint pour désigner l'industrie des "biens culturels", c'est-à-dire les entreprises et activités de production, de distribution et de gestion de droits d'exploitation de spectacles et de contenus audio-visuels reproductibles. Ce secteur, sous l'effet du développement des technologies de l'information et de la communication, est en pleine transformation et son avenir fait l'objet de controverses politiques tendues.
Selon Geert Hofstede : la culture est une programmation mentale collective propre à un groupe d’individus.
De manière plus spécifique, en éthologie, la culture animale désigne tout comportement, habitude, savoir, système de sens (en anthropologie) appris par un individu biologique, transmis socialement et non par héritage génétique de l’espèce à laquelle appartient cet individu. La culture se définit en ce sens comme un ensemble de connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l’expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde environnant. Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné. Ce mot reçoit alors des définitions différentes selon le contexte auquel on se réfère.
Mais la culture n'est pas réductible a son acception scientifique, car, comme l'indique la définition de l'UNESCO, elle concerne les valeurs à travers lesquelles nous choisissons aussi notre rapport a la science. En ce sens, elle relève davantage de la communauté politique des êtres humains que de "l'espèce' comme objet de science.
Culture individuelle et culture collective[modifier]
En langue française, le mot culture désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la "culture générale".
Après le milieu du xxe siècle, le terme prend une seconde signification. Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source d’ambiguïté.
Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung4, et qu’il existe un autre mot, Kultur5, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité. Ainsi, ce terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.
Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le mot culture :
la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses connaissances donnant la culture générale ;
la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.
Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante dynamique :
la culture individuelle comporte une dimension d’élaboration, de construction (le terme Bildung est généralement traduit en éducation), et donc par définition évolutive et individuelle ;
la culture collective correspond à une unité fixatrice d’identités, un repère de valeurs relié à une histoire, un art parfaitement inséré dans la collectivité ; la culture collective n’évolue que très lentement, sa valeur est au contraire la stabilité figé dans le passé, le rappel à l’Histoire.
C’est dans cette dichotomie que ces deux significations peuvent s’opposer :
La culture collective comporte une composante de rigidité pouvant s’opposer au développement des cultures individuelles, ou pouvant conduire à des contrecultures, concept qui est inimaginable avec le sens individuel, la connaissance ne pouvant être que positive.
La science, toujours en évolution, n’est de ce fait pas raccrochée au concept de culture individuelle, dans les acceptions populaires, alors qu’elle en est une des composantes principales dans la teneur initiale du terme.
Mais c’est par l’art et l’histoire que les deux concepts se rejoignent. La culture individuelle inclut la connaissance des arts et des cultures, celle des différentes cultures humaines, mais bien évidemment celle affiliée à la culture (collective) à laquelle l’individu s'apparente.
C’est là le point d’amalgame entre les deux acceptions : la culture (individuelle) est comprise comme connaissance de la culture (collective) dont on dépend. Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique.
Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture collective et la culture individuelle se recoupent en réalité, non seulement par leur homonymie, mais aussi par la filiation de l'espèce et de l’individu à une entité culturelle.
Langage courant[modifier]
L’utilisation populaire du mot culture dans beaucoup de sociétés occidentales, permet de réaliser un classement de son caractère en fonction de croyance, de la consommation de biens ou de l’exercice d’activités considérées comme élitistes : la cuisine, l’art, et la musique par exemple.
Types de composants[modifier]
Une représentation de la culture consiste à la regarder comme formée de quatre éléments qui sont « transmis de génération en génération en apprenant » 6 :
les valeurs ;
les normes ;
les institutions ;
les artefacts.
Julian Huxley donne une division légèrement différente, en mentifacts, socifacts et artifacts, pour des sous-systèmes idéologiques, sociologiques, et technologiques respectivement. La socialisation, du point de Huxley, dépend du sous-système de croyance. Le sous-système sociologique oriente l’interaction entre les gens. Les objets matériels et leur utilisation forment le sous-système technologique7.
En général, les archéologues se focalisent sur la culture matérielle, alors que l’anthropologie culturelle se focalise sur la culture symbolique, encore que in fine les deux groupes s’intéressent aux relations entre ces deux dimensions. De plus, les anthropologues conçoivent le mot "culture" pour se référer non seulement à la consommation de biens, mais au processus général qui produit de tels biens et leur donne une signification, et aux relations et pratiques sociales dans lesquelles de tels objets et processus sont imbriqués.
Les valeurs[modifier]
Les systèmes de valeurs comprennent des idées et des matériaux qui semble important dans la vie. Elles guident les croyances qui composent la culture en partie
Il est possible de reconnaître des systèmes de valeur associés de préférence à des civilisations. Ainsi, dans ce qu'on appelle encore l'Occident, il semble que la conversation culturelle se préoccupe beaucoup de la question de la règle, de la mesure, de la loi physique ou sociale, alors qu'en Extrême-Orient, l'affaire la plus importante concerne l'identité dans le monde. Les valeurs des sociétés villageoises (comme en Afrique ou en Amérique latine) portent davantage sur l'équilibre entre l'homme et la nature, garanti par l'intercession des hommes-médecine. Les valeurs des sociétés nomades sont plutôt attachées à résoudre les problèmes des antagonismes inévitables entre groupes sur le territoire commun. À l'intérieur de la sphère occidentale, le point de vue anglo-saxon insiste encore davantage sur la loi (culture de la common law, et de la rule of law). Ceci correspond à une religiosité inspirée des protestantismes préoccupés de l'usage rationnel du temps personnel (comme le montrait Max Weber), ce qui permet l'autodiscipline, libère un certain libéralisme et fait l'économie d'un contrôle par l'autorité collective.
En France, le plus laïc des pays occidentaux - tradition que l’on pourrait faire remonter au gallicanisme de Philippe le Bel, à la Pragmatique Sanction de Bourges, ou aux positions de Bossuet - on a plutôt affaire à une reprise administrative nationale de l'ancienne autorité catholique, où se trouve préservé un principe d'arbitrage divin et royal, désormais déposé dans l'État laïque. La Révolution française introduit un statut civil équivalent pour tous les citoyens, indépendamment des croyances ou appartenances religieuses, mais ne renie pas longtemps -avec Napoléon - le principe du pouvoir transcendant et paternaliste. Celui-ci subsiste aujourd'hui dans la trame culturelle de ce pays qui demeure de ce point de vue de tradition catholique. Néanmoins, comme partout ailleurs en Europe, on y rencontre le débat avec les deux religions et cultures du "Livre" (la Bible), qui forment les deux autres variantes de la culture occidentale au sens large : la tradition judaïque, qui insiste sur l'alliance entre Dieu et son peuple, au travers d'une loi interprétable; et la tradition musulmane, qui veut rétablir le principe de la liberté absolue de Dieu. On constate ici combien le monde des valeurs ne se développe pas au hasard, mais bien comme système logique de différences assumées. On observe aussi que ce caractère de conversation entre les valeurs demeure le plus souvent inconscient, caché par l'intransigeance de leurs partisans respectifs.
Les normes[modifier]
Les normes sont constituées par les attentes sur la façon dont les personnes doivent se comporter dans diverses situations. Chaque culture a des méthodes, appelées sanctions, pour imposer ses normes. Les sanctions varient avec l’importance de la norme ; les normes qu’une société impose formellement ont le statut de lois.
On notera qu’en France, la langue française a le statut de langue officielle, et qu’à ce titre, elle est la langue de l’administration et du droit civil.
Aux États-Unis, il existe une tradition normative très importante en matière industrielle et financière. Les normes comptables en Europe sont actuellement assez largement inspirées des normes américaines.
Les institutions[modifier]
Les institutions sont les structures de la société dans et par lesquelles les valeurs et les normes sont transmises.
On a vu que, dans le cas de la France, la défense de la langue fut prise très tôt en charge par le souverain, François Ier pour le statut de langue officielle du français par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539)8, Richelieu pour l’Académie française. De là est née, en France et dans la plus grande partie de l’Europe, une tradition qui lie la culture avec les institutions publiques.
Aux États-Unis, il n’existe pas une emprise aussi importante de la puissance publique sur la culture proprement dite. Ainsi, de nombreuses grandes entreprises ont des collections d’œuvres d'art telles qu’elles ouvrent des musées privés. Des hommes d'affaires et milliardaires n'hésitent pas à réaliser du mécénat et par leur philanthropie alimentent de grandes fondations (qui portent d'ailleurs souvent leur nom) et qui ont développé des actions dans le secteur de la culture, des arts et de l'enseignement artistique (des grands musées comme le Metropolitan ou Guggenheim à New-York, les Fondations comme Ford, Carnegie, etc.)). Les industries culturelles, mettant en œuvre les bases d'un véritable management culturel, se sont dès le départ développées sur un modèle d'entreprises privées avec au fil des décennies un mouvement de forte concentration financière faisant des grands groupes américains du secteur les principaux protagonistes d'un oligopole mondial des industries de l'entertainment et des médias (Time Warner, Disney, Fox, ...). Ainsi, depuis les années 1950, l’industrie américaine du cinéma, concentrée à Hollywood, domine non seulement économiquement mais aussi symboliquement, la distribution des films à grand succès et la consécration des grandes vedettes.
En France, la majorité des institutions culturelles sont des organisations en gestion publique ou des organisations de type associatif mais avec une forte dépendance à des collectivités publiques: académies, musées, bibliothèques, médiathèques, conservatoires, salles de concert et de théâtre, orchestres, opéras, Maisons des jeunes et de la culture. La France a été l'une des premières démocraties modernes à se doter d´un ministère de la Culture en 19599. Elle fut suivie par de nombreux autres pays en Europe mais selon des formules adaptées à leur contextes respectifs. Les "petits pays" (petits par leur taille) comme les Pays-Bas, la Finlande, l´Autriche ou le Portugal, ont dans leurs organisations gouvernementales respectives un ministère plus large (Éducation par exemple) auquel est rattaché un secrétariat d´État chargé de la Culture. Les pays à structure fédérale ont des équivalents dans leurs régions (en réalité des états fédérés) qui exercent la compétence culturelle. Ainsi, en Allemagne, dans chaque Land on trouve dans le gouvernement une direction de la Culture et des Arts, le plus souvent rattachée à l´Enseignement, la Recherche et la Formation professionnelle (ce qui s´explique notamment par l´importance des institutions d´enseignement artistique). L´Espagne s´est quant à elle dotée d´un ministère de la Culture en 1978, dès que la page du franquisme fut tournée. Le Royaume Uni constitue un exemple des plus intéressants dans la prise en compte de l´action étatique en faveur de la culture. Car il s´agissait d´abord pour le gouvernement d´intervenir et de soutenir les institutions artistiques et en particulier celles du spectacle vivant (théâtre, danse, musique) telles que la Royal Shakespeare Company, le Royal Opera House Covent Garden, les grands orchestres londoniens, etc.
On trouve donc un schéma assez voisin dans les pays européens. Dans le cas de la musique classique par exemple, onobserve que toutes les institutions musicales (hormis quelques notables exceptions) bénéficient du soutien de collectivités publiques (État, régions, villes). Le Royaume-Uni toutefois se distingue du reste de l'Europe car les institutions musicales y sont plus autonomes, assez rarement des établissements publics. En revanche dans le domaine des musées, une forte proportion des institutions sont publiques. De ce point de vue, le Royaume-Uni se distingue des États-Unis, les traditions culturelles des deux pays étant assez distinctes.
Que ce soit en France ou en Europe, certains lieux privés peuvent être considérées comme des institutions : des châteaux privés comme Chenonceau, des abbayes comme Fontfroide à Narbonne, l'écomusée d'Alsace ou encore de grandes manifestations d'animation existant depuis longtemps comme le Puy du Fou) issus d’uune initiative locale, même si le rayonnement est national. Depuis une trentaine d’années les collectivités locales (communes, départements et régions) se sont dotées de leur propre politique culturelle et jouent un rôle essentiel dans l’animation et la régulation de la vie culturelle locale. Ces politiques, souvent menées en partenariat avec les services de l’État, participent de plusieurs logiques : faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre, soutenir la création et les artistes, contribuer au développement économique et renforcer l’image des collectivités locales.
Depuis le Traité de Maastricht certains aspects de la culture font maintenant partie des responsabilités de l’Union européenne, dans le cadre des principes de subsidiarité. En particulier, l’Union européenne doit veiller à l’application de la politique linguistique européenne, qui pose certaines difficultés de mise en œuvre.
On a ainsi deux modèles assez distincts : le modèle américain, caractérisé par une alliance forte entre public et privé (où le privé joue un rôle prépondérant en matière purement culturelle), et le modèle européen, essentiellement public.
Les artefacts[modifier]
Les artefacts — choses ou aspects de la culture matérielle — décrivent des valeurs et des normes d’une culture.
Les grandes manifestations de la culture collective[modifier]

Culture et art[modifier]


La Grande Mosquée de Kairouan est l'une des œuvres architecturales majeures de la civilisation arabo-musulmane ayant servi de modèle à de nombreuses mosquées de l'Occident musulman. L'édifice est le principal monument de Kairouan classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988, Tunisie.
La culture est aussi indissociable du patrimoine artistique, au sens où elle est un rattachement à des valeurs traditionnelles. Cet aspect de la culture est beaucoup plus marqué en Europe et en Asie, qu’en Amérique et surtout aux États-Unis, pour des raisons historiques évidentes.
Néanmoins, les États-Unis admirent le patrimoine culturel européen, car il s’agit de leurs racines culturelles : on le constate dans les acquisitions des œuvres d'art, dans leur présence dans les lieux artistiques (Paris, Bruges, Venise, Égypte…), dans les mécénats américains pour la restauration de quelques éléments symboliques du patrimoine européen (château de Versailles…), dans les échanges musicaux (chefs d'orchestre…), etc. Le respect des Américains pour l’histoire monarchique de la France paraît surprenant au premier abord, mais il révèle cet attachement à un patrimoine historique qu’ils n’ont pas, et une reconnaissance au rôle joué par la France dans l’Histoire et dans la défense des libertés aux États-Unis.
Lorsqu’on parle de patrimoine, on pense le plus souvent au patrimoine bâti et à l’architecture, mais c’est aussi la sculpture, la peinture, le vitrail, la musique, la littérature, le folklore, la langue. Depuis plusieurs années, l'UNESCO a développé un programme en direction du patrimoine immatériel (convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel avec 3 actions clés : 1) la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente; 2) la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Géants et dragons processionnels de France et de Belgique ou en Italie, le Canto a tenore qui est un chant pastoral sarde) ; 3) le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.
En Asie et en Afrique du Nord, on trouve un patrimoine extraordinairement riche, dans les civilisations chinoise, indienne, arabe et berbère par exemple. Le patrimoine de l’Afrique noire est aussi redécouvert (arts premiers).
Culture et langage[modifier]
Voir aussi : Catégorie langue et culture
La langue est probablement, dans les sociétés humaines, ce qui permet le mieux de véhiculer une culture, tant orale qu’écrite. C’est ainsi que la culture française s’est développée dans l’Europe des Lumières, en fait essentiellement parce qu’elle était parlée dans plusieurs cours princières. Cette prééminence du français était due au rayonnement culturel de la France au xviiie siècle, et à l’admiration que des souverains étrangers (en Prusse, en Russie…) portaient, à tort ou à raison, aux souverains français.
Cette prééminence avait en réalité été préparée par l’édit de Villers-Cotterêts, signé par François Ier en 1539, qui établissait le français comme langue officielle, c’est-à-dire comme langue de l’administration et du droit (écrit). Puis, au xviie siècle, de grands écrivains donnèrent au français classique ses lettres de noblesse. La France est probablement[réf. souhaitée] l’un des seuls pays au monde où la langue parlée (et officielle) est soutenue par un système d’académies, qui en contrôlent le bon usage. L’Académie française fut fondée dans ce sens par Richelieu en 1635.
Aujourd’hui, la langue anglaise est devenue une langue véhiculaire, porteuse d’un grand nombre d’informations dans des domaines comme le militaire, la finance, la science, et aussi et surtout l’informatique, la plupart des langages informatiques étant historiquement formés sur des mots de la langue anglaise. Les normes, en particulier comptables (l’informatique étant issue à l’origine de la comptabilité générale), tendent à imposer un certain modèle culturel.
En France, après la Seconde Guerre mondiale, on tendit à réagir contre cette forme d’impérialisme linguistique en établissant des liens culturels avec les pays de langue française dans le monde : la francophonie. La protection de la langue française est aujourd'hui intégrée dans le droit français : article 2 de la Constitution de 1958, loi Toubon, etc.
On voit également s’établir des liens culturels autour de l’espagnol, entre l’Espagne et l’Amérique du Sud par exemple.
L’arabe est également un bon exemple des liens culturels établis autour de cette langue parlée le plus souvent dans le monde musulman, et qui véhicula une brillante civilisation entre le viiie et le xve siècle.
Le multilinguisme est, au moins officiellement, reconnu dans la politique linguistique de l'Union européenne, comme portant une valeur de diversité culturelle10.
Le langage étant l’un des modes de communication les plus importants (mais pas le seul), on voit apparaitre des modèles linguistiques de communication fondés sur les fonctions du langage. Dans le schéma de Jakobson, par exemple, on voit ces concepts culturels liés au message lui-même, contenus notamment dans le code de communication.
Culture et technique[modifier]
Sciences et techniques sont en interaction permanente, puisque les techniques sont les applications des sciences dans la société. Parler des manifestations techniques de la culture revient donc à aborder ses relations avec les sciences.
On constate, depuis plus de trois siècles, une incompréhension entre les sciences (plus précisément les sciences "exactes") et la culture, voire à des conflits.
Jacques Ellul a notamment développé la thèse selon laquelle la technique s'auto-accroît, imposant ses valeurs d'efficacité et de progrès technique, niant l'homme, ses besoins, et notamment sa culture.
Claude Allègre note, dans Un peu de science pour tout le monde :
« Dans un monde que la rationalité façonne, l’irrationalité tend à prendre le pouvoir, comme le montre l’essor sans précédent des astrologues, cartomanciens, et sectes de tout poil. La raison principale de cette dérive est qu’au nom d’une spécialisation nécessaire et toujours exigeante, les scientifiques se sont isolés et ont laissé la science s’abstraire de la culture générale. Or, il n’y a pas d’avenir pour un savoir humain, quel qu’il soit, en dehors de la culture, et il ne saurait être de culture dans le monde d’aujourd’hui qui tienne la science à distance. »
Le philosophe Hans Jonas montre en effet, dans le Principe responsabilité (1979), que l’homme tend à adopter, vis-à-vis de la science et surtout de ses applications technologiques, un comportement prométhéen. Il prône le principe de précaution et se trouve à l’origine des principes philosophiques du développement durable.
L’astrophysicien Jean Audouze, ancien directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris, dresse le même constat, et appelle de ses vœux une réconciliation entre la science et la culture.
Importance et place de la culture collective[modifier]

La diversité culturelle dans les communautés humaines[modifier]
On distingue à travers le monde, les cultures écrites et les cultures orales.
La langue, écrite ou orale, joue ainsi un rôle essentiel dans l’élaboration d’une forme de connaissance sociale, qui est la pensée du sens commun, socialement élaborée et partagée par les membres d’un même ensemble social ou culturel. On appelle quelquefois cette connaissance commune une représentation sociale.
Dans le domaine de l’archéologie et de l’anthropologie, la culture se définit comme étant l’ensemble des connaissances et des comportements qui caractérisent une société humaine, ou plus généralement un groupe humain à l’intérieur d’une société.
Seulement quelques cultures sont parvenues à l’état de civilisation dans l’Histoire de l’humanité.
Même s’il existe une culture dominante dans une société, généralement formée autour de la culture de l’élite, il se forme toujours des groupes sociaux dont les intérêts, les pratiques, sont particuliers par rapport à la culture dominante. On trouve ainsi diverses formes de cultures, comme la culture populaire, la culture de masse, la culture de jeunesse, ou ce que l’on appelle la subculture (ou culture intime).
Dans la définition que donne l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel, la diversité culturelle apparait comme un élément déterminant :
« Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine »11.
La culture enfantine se distingue de celle des adultes, car les systèmes de représentation d’un enfant et d’un adulte sont nécessairement différents.
Faire dialoguer des personnes de cultures différentes peut nécessiter une médiation interculturelle. Des personnes se sont spécialisées dans la médiation culturelle.
La culture par rapport à la nature[modifier]
Beaucoup de personnes aujourd’hui identifient souvent la culture ou la « civilisation » à un état évolué de l’humanité, qui s’opposerait, selon eux, à l’état sauvage, la « nature » étant un état sauvage selon eux. Beaucoup de projets réalisés du xviiie siècle au début du xxe siècle, qui eurent lieu dans le cadre de la révolution industrielle, s'orientèrent dans le sens précédent.
Tel n’était pourtant pas le cas de beaucoup de philosophes des Lumières, comme John Locke qui fonda la philosophie politique sur la loi de la nature (law of nature), Robert Boyle, auteur d’ouvrages sur la méthode expérimentale (voir philosophie de la nature), Jean-Jacques Rousseau (rêveries d’un promeneur solitaire), Samuel von Pufendorf (qui inspira la constitution des États-Unis), ou de nombreux courants de peinture au xixe siècle (école de Barbizon, impressionnisme…).
Dans les dernières décennies, de nombreux philosophes se sont inquiétés des rapports avec la nature (René Dubos, Hans Jonas…).
Selon la philosophie moderne, et en particulier dans le sillage de Claude Lévi-Strauss, on considère que la culture est naturelle à l'homme, en tant que tous les hommes en ont une et qu'un quelconque "état de nature" (état pré-culturel) ne serait que pure fiction. Pour ce thème, voir l'article Jean-Jacques Rousseau.
Des découvertes récentes tendent à démontrer que la nature, le biologique, influence la culture. Par leurs recherches, Robert Stoller et ses collaborateurs ont montré que, dans des cas d'erreur sur la détermination du sexe à la naissance résultant d'une anomalie biologique non apparente, des forces de la nature agissent « sur les attitudes et comportements d'un enfant à travers ses jeux, son habillement, ses choix de pertenaires de jeu, etc., autrement dit, que l'inné peut influencer l'acquis. »12
Voir aussi : état de nature, Philosophie de la nature, développement durable
Même si la culture physique était à l’origine cantonnée aux gymnases, le développement des activités sportives modernes tend à se rapprocher de la nature : alpinisme, ski (notamment le ski de fond), cyclisme, kayak, canyoning…
Le facteur culturel dans la mondialisation[modifier]
Sans doute la mondialisation fait intervenir des enjeux culturels considérables. Après la fin de la guerre froide, on assiste ainsi parfois à ce que l’on appelle un choc des civilisations.
Depuis la chute du mur de Berlin (1989), on tend ainsi à voir apparaître un modèle prédominant, le modèle anglo-saxon réputé "libéral", mais où, en fait, on trouve un engagement très fort de la puissance publique américaine dans l’industrie de l’armement et l’industrie informatique. L’emprise américaine est particulièrement forte sur les aspects culturels, et joue sur les interactions multiples (entreprises, partenariats avec des ONG) à partir des composants fondamentaux de la culture (valeurs, normes, institutions, artefacts). L'influence socioculturelle s'exerce par l'intermédiaire du social learning, et de ses composantes que sont l'enseignement, la langue, et le cinéma13.
Ce modèle anglo-saxon, appuyé sur l’anglais comme langue véhiculaire, tend à imposer certains modes de fonctionnement dans les institutions mondiales, notamment commerciales, qui, selon certains observateurs, peuvent traduire une forme d’impérialisme culturel et linguistique.
Le développement de la culture de masse depuis les années 1930, dans le sillage de l’américanisation, a favorisé des modes de consommation et de production qui ne sont plus forcément aujourd’hui compatibles avec les contraintes sociétales contemporaines.
Face à cette forme de domination, certains pays réagissent en prônant la diversité culturelle, et s’organisent en conséquence.
En France, l’expression exception culturelle tend à prendre un sens péjoratif, dans la mesure où les solutions adoptées pour défendre la diversité culturelle passent par des formes d’action concentrées autour de l’État (aides publiques et subventions aux différentes formes de médias…), qui ne vont pas nécessairement dans le sens de la qualité de la création culturelle.
La culture par rapport au patrimoine[modifier]
Article détaillé : Patrimoine (culture).
Spontanément, l'expression patrimoine culturel fait penser à un patrimoine matériel (sites, monuments historiques, œuvres d'art, ...). L'UNESCO a établi en 1972 une liste du patrimoine mondial, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde.
Cette conception du patrimoine a évolué depuis une quinzaine d'années. On lui a d'abord adjoint une liste Mémoire du monde (1992), qui recense les collections documentaires d'intérêt universel (déclaration des droits de l'homme et du citoyen, instauration du système métrique, mémoire du canal de Suez, ...).
En 1997, la notion de patrimoine oral et immatériel de l'humanité a été définie par l'UNESCO.
On s'oriente donc progressivement vers une conception du patrimoine qui inclut à la fois un patrimoine matériel, mais aussi un patrimoine culturel immatériel (PCI).
Ce changement de conception du patrimoine n'est pas sans avoir de conséquence sur les représentations sociales et la psychologie sociale des communautés, puisque les traditions vivantes (carnaval de Binche par exemple) et documentaires sont reconnues au même titre que les monuments et œuvres d'art du passé.
Lorsque des effets similaires se produisent sur un ensemble d’individus appartenant à une même communauté, on parlera plutôt de biais culturel.
Les relations entre culture et entreprises privées[modifier]
Article détaillé : Culture d'entreprise.
L’objectif des entreprises n’est pas le plus souvent de produire de la culture. Néanmoins, et même dans les secteurs autres que la culture, d’une part, on trouve de plus en plus de liens avec les activités culturelles, et d’autre part la notion de culture d'entreprise se développe, avec l’apparition de chartes définissant les valeurs partagées des personnes travaillant dans une même entreprise.
Historiquement, ce fut la création des comités d'entreprise qui permit d’abord aux employés de bénéficier d’activités culturelles proches de leur lieu de travail (prêt de livres, de disques…).
Plus récemment, les activités de mécénat se sont multipliées, afin de renforcer l’image des entreprises : par exemple le sport (voile, tennis, football, cyclisme…), pour donner une image d’esprit d'équipe.
Le mécénat tend à s’ouvrir aujourd’hui à des activités plus artistiques. On peut voir par exemple des entreprises privées participer à l’organisation d’expositions. Ainsi une entreprise du secteur pétrolier peut trouver des intérêts à participer à des expositions en relation avec la culture arabo-musulmane par exemple.
Dans le cadre de stratégies de développement durable et de responsabilité sociétale, on trouve aujourd’hui une multiplication des messages des entreprises autour de chartes d’entreprise, et de mécénats culturels ou sociaux. Ces différents aspects ont pour objectif de renforcer l’image de l’entreprise.
Ce type d’activité est très naturel aux États-Unis, où les relations entre entreprises et ONG s’établissent facilement. Ce mode de fonctionnement décentralisé et privé n’est pas encore totalement passé dans les mœurs dans beaucoup de pays européens, particulièrement en France, où la puissance publique, on l’a vu, joue traditionnellement un rôle important. Les ONG culturelles peuvent pourtant favoriser l’éducation dans les pays en développement (en Afrique par exemple), et renforcer les liens.
Néanmoins, si l’entreprise considère le mécénat comme de la communication pure dans ses rapports d’activité annuels (voir responsabilité sociétale), cela peut cacher dans certains cas des insuffisances dans les stratégies.
La culture d'entreprise, impulsée par les décideurs, et expliquée aux employés et aux parties prenantes de l’entreprise, devrait ainsi participer, d’une manière générale, à la construction d’une culture stratégique d’entreprise.
Évolution, diffusion et sélection culturelles[modifier]

Principes généraux de l’évolution culturelle[modifier]
Les cultures concernant la seule espèce humaine, et que l'on peut repérer dans le vivant au lien étroit qu'elles entretiennent avec le langage symbolique et avec les formes spécifiques d'organisation, les techniques et technologies qui en découlent, se modifient sans cesse depuis leur émergence, il y a plusieurs centaines de milliers d'années. Elles se situent dans le prolongement des cultures des primates qui furent nos ancêtres, et qui ressemblaient plausiblement en partie à celles qui sont encore celles de "nos cousins" les grands singes. Toutefois, entre l'utilisation de la voix (dans l'aria des gibbons) ou le recours à l'instrumentation simple, voire jour de relations sociales très complexes (chez les chimpanzés), et le fonctionnement découlant d'une interposition d'une grille de signifiants commune entre les individus d'une même société et le monde, il existe une rupture. Celle-ci est difficilement niable, quels que soient les efforts -méritoires et fort utiles - pour abolir la notion de "propre de l'homme", qui reste à expliquer, notamment pour ce qu'il a entraîné une divergence assez extraordinaire entre le destin de notre espèce et ceux des autres, les plus proches.
Il se manifeste deux lignes d'analyse antagoniques sur ce problème : l'une met en avant légitimement l'appartenance de l'humanité à la nature, et se défie des préjugés religieux (préférant situer l'origine de l'homme dans une décision divine), ou de la réticence largement partagée à accepter que nous sommes aussi une espèce animale. La seconde, fondant les sciences humaines et sociales, tente de résister à un "naturalisme" réducteur en défendant leur domaine propre, irréductible à d'autres niveaux de réalité : le domaine d'une anthropologie qui trouve précisément son territoire dans l'étude de ce que l'homme ne partage pas avec les autres animaux. Il faut sans doute dépasser les formes dogmatiques de cet antagonisme inévitable pour définir plus finement le rapport entre "continuité naturelle" entre cultures des primates et cultures humaines, et l'apparition d'une divergence spécifique. Pour ce faire, on peut recourir jusqu'à un certain point à l'analogie entre la "longue évolution" (du vivant) et la "très courte" (de la culture humaine) : des biologistes (comme Jean Claude Ameisen) ont étudié l'histoire des bactéries, afin de comprendre l'incroyable complexité des mécanismes assurant vie et mort des cellules dans les organismes multicellulaires. Ils concluent à la nécessité de reconstituer des "époques disparues", pour interpréter la situation présente, et comprendre des phénomènes cle cancer. D'autres biologistes se sont intéressés davantage à l'histoire des espèces elles-mêmes : dans tous les cas, l'analogie avec les histoires humaines se révèle heuristique, quitte à payer le prix de l'anthropomorphisme en dotant les gènes ou les cellules de traits humains intentionnels comme des "intérêts", ou des "stratégies". En revanche, les spécialistes des sciences humaines utilisent peu le recours aux savoirs biologiques. Ils ont sans doute tort en partie, mais leurs arguments n'ont rien à voir avec une variante du "Créationnisme" : ils tentent seulement de mettre au point des outils d'analyse qui ne soient pas d'abord importés d'autres disciplines, alors que dans leur propre domaine (notamment pour la période de moins de 30 000 ans pour laquelle ils disposent de traces incontestables de la culture symbolique : rites funéraires, représentations, systèmes de signes), la diversité et la confluence, bref le mouvement des cultures, semble obéir en priorité à des lois spéciales.
Analogies avec l'évolution biologique[modifier]
Tout comme il y a une évolution biologique, certains éthologues, ainsi que plusieurs généticiens, estiment qu’il y a une évolution culturelle, et que cette évolution se fait par mutation, puis est transmise par des "gènes" de la culture, appelés mèmes, qui subissent une pression sociale et environnementale, aboutissant à leur disparition ou au contraire à leur expansion (propagation).
La spécificité durable des cultures humaines est qu’elles fonctionnent comme des "conversations politiques" entre positions différentes, des processus de propositions-objections, réorganisant constamment les collectifs sociaux. La disparition d’une culture n’est donc pas nécessairement la "mort" d’un organisme, mais le passage à une autre configuration conversationnelle ; l’abandon de certaines métaphores collectives pour d’autres. L'analogie avec l'évolution des formes vivantes demeure intéressante et fructueuse car, comme les cultures langagières humaines, les espèces biologiques sont les produits d'une histoire : elles ne "meurent" pas comme les organismes, mais se transforment. Comme l’a montré l'anthropologue britannique Mary Douglas, aucune culture humaine n’est "homogène" : elle résulte toujours d’une différenciation interne entre partisans (ou adeptes) de valeurs plus individualistes, de valeurs plus collectives, de solutions organisationnelles hiérarchiques et enfin de formes de résistance passive ou active à toutes les valeurs en vigueur. Même dans les sociétés dites — à tort — "primitives" et supposées "sans histoire", il n’existe pas de stabilité culturelle, de consensus sans résistance, d’unicité sans variations individuelles ou collectives. De la même façon, il n'existe pas d'espèces "homogènes" constituées d'individus tous identiques, toute espèce se caractérise en effet par un répertoire de gènes communs mais aussi une diversité génétique entre les individus qui la composent. Dans une espèce donnée, l'apparition et la diffusion de nouveaux allèles résultera d'une compétition au sein du pool génétique, elle aussi marquée par une "résistance" au changement quantifiable en termes de dérive et d'antidérive génétique.
L'analogie entré évolution biologique et évolution culturelle doit toutefois être mesurée : il ne s'agit pas des mêmes espaces de temps, l'évolution du vivant courant sur des centaines de millions d'années, alors que les cultures humaines se distinguent des cultures des autres primates par le fait qu'elles se développent probablement seulement depuis quelques centaines de milliers d'années, certains linguistes datant même l'émergence du langage symbolique à moins de 60 000 ans.
Une autre différence substantielle, entre évolution des vivants et évolution des cultures humaines, est leur tendance à s'organiser sur certains plans en une "culture mondiale" unitaire : or si la vie ne se reproduit et n'évolue que par la mise en compétition d'une multitude d'espèces et d'organismes, elle ne connaît pas l'organisation unique. L'idée même d'une unique espèce ou d'un unique organisme serait absurde. On peut d'ailleurs s'interroger sur le sens que peut prendre la tendance à une société "planétaire".
Coévolution gène-culture[modifier]
D'autres liens plus directs ont été proposés entre l'évolution des cultures humaines et l'évolution biologique de l'espèce humaine sous le concept de coévolution gène-culture. Selon cette théorie développée par les sociobiologistes Charles J. Lumsden et Edward O. Wilson au début des années 1980, les traditions culturelles peuvent être décomposées en culturgènes c'est-à-dire en petites "unités" de culture. La transmission culturelle est donc fortement influencée par la nature de l'esprit humain qui est le produit d'une évolution biologique. Mais réciproquement, un comportement culturel peut aussi favoriser évolution génétique via la stabilisation de certains gènes qui donnent un avantage adaptatif dans le groupe où ce comportement culturel est observé.
Histoire et devenir des cultures humaines[modifier]
Depuis que les primates humains ont adopté le langage symbolique pour représenter leurs relations, celui-ci les a entraînés dans un mouvement rapide qui les distingue des cultures des autres primates (telles que les décrit par exemple l’éthologue Frans de Waal, lorsqu’il parle de « politique du Chimpanzé ») : les mots fixés par les systèmes de signifiants ne sont en effet jamais assez précis et englobants pour empêcher la controverse. Ainsi l’histoire des cultures (à commencer par celle des mythes étudiés par Claude Lévi-Strauss) est-elle celle d’une sorte de "course-poursuite" entre différentes façons de "prendre la vie".
Il est possible que la culture mondiale en formation réduise la richesse des possibilités des milliers de cultures encore existantes, mais elle pourra difficilement absorber dans un modèle unique les différentes "passions fondamentales" dont elle est le lieu d’expression, non seulement dans l’art ou la religion, mais aussi dans l’activité pratique et dans le débat politique.
Culture et transmission, la Toile[modifier]
Conscients de l’importance des médias (journaux, radio, téléphone, télévision, …), dans la diffusion de la culture, les gouvernements ont souvent eu la tentation de contrôler la diffusion des informations par la prise de contrôle des médias. Cela prit parfois des formes de propagande, soit via l’art, ou la nationalisation des moyens de diffusion par l’État.
À l’époque du web, l’approche moderne pour appréhender la diffusion de la culture par les médias, mais aussi par la langue, est sans doute celle de la médiologie. Ce qui caractérise aujourd’hui la diffusion par les médias, spécifiquement internet, c’est que l’individu n’est plus seulement destinataire de l’information (radio, télévision) ou émetteur dans une relation un à un (téléphone). Il peut aussi émettre à un grand nombre d’individus, par le biais de forums, messageries, blogs…
Cette forme de communication fait penser à l’apparition de l’imprimerie au xve siècle. On sait comment cette forme de diffusion bouleversa la société européenne, pour finalement assurer un fort développement lors de la Renaissance, à travers les grandes découvertes.
À notre époque, nous vivons un passage de la culture de l’écrit à une culture de l’information codée numériquement sur support électronique : disque, CD-ROM, diffusion par internet… Cette transformation radicale n’est pas sans poser des problèmes de propriété intellectuelle pour les artistes. Par exemple, l’industrie du disque peut être gravement menacée par la multiplication des actes de piratage.
Un autre aspect significatif de cette mutation est le fait que les bibliothèques sont maintenant amenées à s’ouvrir aux médias numériques. On appelle de plus en plus les bibliothèques des médiathèques, puisque le support du média n’est plus seulement le papier, mais un support numérique. Il s’agit alors de bibliothèques numériques. La sélection sur critères des ouvrages sur des écrans informatiques permet de trouver plus facilement l’ouvrage dans les rayonnages, et l’information recherchée.
Lorsque la médiathèque renferme des jeux, il s’agit alors d’une ludothèque.
Le nombre de sites web dans chaque pays, et notamment le nombre de sites web par habitant, est un indicateur de la diffusion contemporaine de la culture, autour de la langue.
Régis Debray pense que la transmission de la culture comporte une forte composante de croyance et de sacré. Selon lui, après deux premières révolutions, celle du codex (la Bible), et celle de l'imprimerie, l'humanité vit aujourd'hui une nouvelle révolution qui s'appuie sur les technologies de l'information et notamment sur la Toile 14
Culture et zones de contact entre civilisations[modifier]
L’Histoire montre que les zones de contact entre civilisations peuvent être sources de conflits, ou au contraire extrêmement fructueuses sur le plan des échanges culturels.
On peut citer par exemple les échanges maritimes dans la Grèce antique entre les cités et leurs colonies (Élée, Phocée…), dans la Rome antique, Venise, les zones de contact en Espagne entre musulmans et chrétiens (Califat de Cordoue), la Syrie après les conflits des Croisades, la route de la soie, le royaume de Roger II de Sicile (qui apporta une connaissance cartographique précieuse à l’occident à partir du savoir arabo-musulman, à Palerme ; les contributions de Al Idrissi en sont emblématiques.), les voyages de missionnaires et d’explorateurs, le commerce à partir de Bruges (villes hanséatiques et relations maritimes avec le sud de l’Europe), le protectorat français au Maroc…
C’est par ce type d’échanges que de nombreux traités scientifiques et philosophiques sont parvenus en occident, depuis la Grèce antique, l’Asie, la Mésopotamie, l’Inde, ainsi que des techniques très utiles : boussole, sextant, informations cartographiques, papier, imprimerie, chiffres arabes…
Culture générale d’un individu[modifier]

La culture d’un individu, aussi appelée culture générale, correspond à l’ensemble des connaissances qu’il a sur le monde.
Elle est en partie construite par l’éducation et l’enseignement, mais comprend de surcroît une part de construction active de la part de l’individu. Elle comprend aussi une dimension de structuration de l’esprit, vis-à-vis de l’ensemble des connaissances : La culture est ce qui reste lorsque l’on a tout oublié (attribué en général à Édouard Herriot). Cette structuration donne au sujet cultivé la capacité de rattacher facilement un quelconque domaine d’étude à ses connaissances. C’est la culture générale.
Ainsi, la culture générale peut inclure des connaissances aussi diverses que l’Histoire, la musique, l’art, la littérature, les sciences, l’astronomie, la géographie, la philosophie, le cinéma, le sport…
On voit cependant que cette conception de la culture, qui peut paraître élitiste, correspond en fait à la définition de la culture individuelle. Les cultures de différents groupes sociaux (culture populaire par exemple) peuvent comporter des formes de connaissances plus variées ou plus particulières.
Par rapport à ces formes de culture, la culture générale est le fond de culture minimal que devrait posséder un individu pour pouvoir s’intégrer dans la société.
Notes[modifier]

Salut Maiden, comment vas-tu ?

Bien et toi ?

Oups, trompé de compte. hmmhmm

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#19367 15-03-2012 19:00:04

Darky.
-abi
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#19368 15-03-2012 19:00:36

Bauvi-
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

cc pk tu met une bite en image ?
merci


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#19369 15-03-2012 19:03:09

Marshall_
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

La dinde est un oiseau de basse-cour élevé pour sa chair. En Mésoamérique, elle était un des seuls animaux élevés par les peuples indigènes pendant des milliers d'années. Les Européens la connaissent par les premiers colons espagnols qui la ramenèrent d'Amérique du Nord (Mexique) en Europe au xvie siècle1. Domestiquée depuis plus de 1 000 ans par les Mexicains, elle est connue depuis comme Guajolote, du nahuatl Huexōlōtl et elle représente une part importante de la gastronomie mexicaine.
Le mâle porte le nom de dindon et le petit porte le nom de dindonneau. La dinde glougloute.
Sommaire  [masquer]
1 Liste des espèces
2 Poids économique
3 Maladies
4 Photographies
5 Vidéo
6 Remarques linguistiques
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Liens internes
8.2 Liens externes
Liste des espèces[modifier]

D'après la classification de référence (version 2.2, 2009) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :
Meleagris gallopavo Linnaeus, 1758 – Dindon sauvage
Meleagris ocellata Cuvier, 1820 – Dindon ocellé
Les dindes domestiques proviennent quasi-exclusivement du Dindon sauvage, le Dindon ocellé étant très rare en élevage2.
Poids économique[modifier]

La France serait le deuxième producteur mondial, avec 625 000 t/an (déclaration de la France à la FAO en 2004, pour 2 millions de tonnes de volailles de toutes espèces confondues produites en 2004 en France). Le tonnage produit en 2005 était de 550 600 tonnes équivalent carcasse (tec) selon l'OFIVAL (devenu l'Office de l'élevage en 2005). Plus du tiers de la production française est voué à l'export (220 000 tec en 2005 selon l'Office de l'élevage). La plupart de ces exportations sont destinées à des pays européens, au premier rang desquels se trouve l'Allemagne. Depuis plusieurs années, la production française de dinde, confrontée à une baisse de la consommation intérieure et des exportations sur le marché européen, se replie.
Maladies[modifier]

Cet oiseau est particulièrement sensible à plusieurs zoonoses, dont :
la grippe aviaire et notamment au virus H5N1 ; les éleveurs sont tenus d’appliquer scrupuleusement les mesures de confinement obligatoires dans les zones à risque. On ne recense en France qu’un seul cas de H5N1, déclaré en 2006 dans un élevage de dindes (situé à Versailleux, dans l'Ain).
Plusieurs souches de salmonelles y compris pour les dindes élevées à l'extérieur, surtout pour les gros élevages et surtout d’octobre à décembre au moment du pic de production industrielle des dindes de Noël, selon un rapport de l'EFSA listant les facteurs connus de risque pour l'Union Européenne. Les cheptels détectés positifs à la Salmonella en Europe étaient tous, selon l'EFSA, concentrés dans six pays. Certaines de ces souches peuvent infecter l'humain. La vaccination diminue ce risque selon l'EFSA3.
Facteur supplémentaire de risque : tous les élevages de dindes de la planète proviennent d'un petit nombre de reproducteurs importés puis sélectionnés depuis trois siècles, ce qui a entraîné une perte de diversité génétique, qui rend les souches domestiquées probablement plus sensibles aux flambées épidémiques.
Photographies[modifier]


Plumage du dindon
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d0/Male_north_american_turkey_supersaturated.jpg/503px-Male_north_american_turkey_supersaturated.jpg


Dindon près du lac de Bambois en Belgique
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Dindon2.JPG/800px-Dindon2.JPG

Élevage de dindes
http://k.mouhoubi.free.fr/monblog/wp-content/porc-irlandais-a-la-dioxine1228671317.jpg


Dindon
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/97/Large_White_turkey_male.jpg/397px-Large_White_turkey_male.jpg
Vidéo[modifier]




Dindon domestique paradant devant une femelle. Film de 20 secondes réalisé dans une basse-cour de Collonges-la-Rouge, France
Remarques linguistiques[modifier]

Ramené en Europe par les conquistadors espagnols en 1521, lors de la Conquête du Mexique, que l'on croyait être les Indes, ce volatile a pris le nom de « poule d'Inde », puis par usage « d'Inde » et enfin « dinde ».
Le mot « dinde » est parfois utilisé comme un terme péjoratif désignant une femme, et notamment une jeune fille, considérée comme sotte ou stupide. À ce sujet, voir idiotisme animalier.
En gaga (parler stéphanois), l'appellation est différente : on parle d'un dinde pour le mâle. La femelle est alors appelée « dindonne ».
Expression lorraine et champenoise : « être fier comme un dindon ». Se dit également en Bourgogne.
Notes et références[modifier]

↑ Bruce Thomas Boehrer, Animal characters : nonhuman beings in early modern literature [archive], Philadelphia : University of Pennsylvania Press, 2010, p. 141
↑ Dindons étrangers [archive]. Consulté le 22 décembre 2010
↑ Rapport « Partie B - Facteurs relatifs à la prévalence de Salmonella chez les dindes » [archive] EFSA)
Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]
Sur les autres projets Wikimedia :
Dinde, sur Wikimedia Commons Dinde, sur Wikispecies Dinde, sur le Wiktionnaire
Dindon sauvage
Dinde de Noël
Volaille
Action de Grâce (Thanksgiving)
Liste des races de dindons
Turducken
Liens externes[modifier]
Référence ITIS : Meleagridinae (fr) (+ version anglaise (en))
Référence ITIS : Meleagris Linnaeus, 1758 (fr) (+ version anglaise (en))
Référence Animal Diversity Web : Meleagridinae (en)
Référence Animal Diversity Web : Meleagris (en)
Référence Alan P. Peterson : Meleagris dans Galliformes (en)
Référence NCBI : Meleagris (en)



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#19370 15-03-2012 19:03:48

Old_Jr
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#19371 15-03-2012 19:03:53

Bauvi-
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

cc Tom Dindon


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#19372 15-03-2012 19:05:39

Captain_Maid
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Pétage de plomb.

Guy Debord
La societé du spectacle
Page 1
2




I. La séparation achevée


« Et sans doute notre temps... préfère l'image à la chose, la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être... Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est profane, c'est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l'illusion croît, si bien que le comble de l'illusion est aussi pour lui le comble du sacré. »


Feuerbach (Préface à la deuxième édition de L'Essence du christianisme)
 
 
 


1


Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation.
 
 
 


2


Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l'unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l'image autonomisé, où le mensonger s'est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.
 
 
 


3


Le spectacle se représente à la fois comme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d'unification. En tant que partie de la société, il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l'unification qu'il accomplit n'est rien d'autre qu'un langage officiel de la séparation généralisée.
 
 
 


4


Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.
 
 
 


5


Le spectacle ne peut être compris comme l'abus d'un mode de la vision, le produit des techniques de diffusion massive des images. Il est bien plutôt une Weltanschauung devenue effective, matériellement traduite. C'est une vision du monde qui s'est objectivée.
 
 
 


6


Le spectacle, compris dans sa totalité, est à la fois le résultat et le projet du mode de production existant. Il n'est pas un supplément au monde réel, sa décoration surajoutée. Il est le coeur de l'irréalisme de la société réelle. Sous toute ses formes particulières, information ou propagande, publicité ou consommation directe de divertissements, le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante. Il est l'affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. Forme et contenu du spectacle sont identiquement la justification totale des conditions et des fins du système existant. Le spectacle est aussi la présence permanente de cette justification, en tant qu'occupation de la part principale du temps vécu hors de la production moderne.
 
 
 


7


La séparation fait elle-même partie de l'unité du monde, de la praxis sociale globale qui s'est scindée en réalité et en image. La pratique sociale, devant laquelle se pose le spectacle autonome, est aussi la totalité réelle qui contient le spectacle. Mais la scission dans cette totalité la mutile au point de faire apparaître le spectacle comme son but. Le langage spectaculaire est constitué par des signes de la production régnante, qui sont en même temps la finalité dernière de cette production.
 
 
 


8


On ne peut opposer abstraitement le spectacle et l'activité sociale effective ; ce dédoublement est lui-même dédoublé. Le spectacle qui inverse le réel est effectivement produit. En même temps la réalité vécue est matériellement envahie par la contemplation du spectacle, et reprend en elle-même l'ordre spectaculaire en lui donnant une adhésion positive. La réalité objective est présente des deux côtés. Chaque notion ainsi fixée n'a pour fond que son passage dans l'opposé : la réalité surgit dans le spectacle, et le spectacle est réel. Cette aliénation réciproque est l'essence et le soutien de la société existante.
 
 
 


9


Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.
 
 
 


10


Le concept de spectacle unifie et explique une grande diversité de phénomènes apparents. Leurs diversités et contrastes sont les apparences de cette apparence organisée socialement, qui doit être elle-même reconnue dans sa vérité générale. Considéré selon ses propres termes, le spectacle est l'affirmation de l'apparence et l'affirmation de toute vie humaine, c'est-à-dire sociale, comme simple apparence. Mais la critique qui atteint la vérité du spectacle le découvre comme la négation visible de la vie ; comme une négation de la vie qui est devenue visible.
 
 
 


11


Pour décrire le spectacle, sa formation, ses fonctions, et les forces qui tendent à sa dissolution, il faut distinguer artificiellement des léments inséparables. En analysant le spectacle, on parle dans une certaine mesure le langage même du spectaculaire, en ceci que l'on passe sur le terrain méthodologique de cette société qui s'exprime dans le spectacle. Mais le spectacle n'est rien d'autre que le sens de la pratique totale d'une formation économique-sociale, son emploi du temps. C'est le moment historique qui nous contient.
 
 
 


12


Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». L'attitude qu'il exige par principe est cette acceptation passive qu'il a déjà en fait obtenue par sa manière d'apparaître sans réplique, par son monopole de l'apparence.
 
 
 


13


Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
 
 
 


14


La société qui repose sur l'industrie moderne n'est pas fortuitement ou superficiellement spectaculaire, elle est fondamentalement spectacliste. Dans le spectacle, image de l'économie régnante, le but n'est rien, le développement est tout. Le spectacle ne veut en venir à rien d'autre qu'à lui-même.
 
 
 


15


En tant qu'indispensable parure des objets produits maintenant, en tant qu'exposé général de la rationalité du système, et en tant que secteur économique avancé qui façonne directement une multitude croissante d'images-objets, le spectacle est la principale production de la société actuelle.
 
 
 


16


Le spectacle soumet les hommes vivants dans la mesure où l'économie les a totalement soumis. Il n'est rien que l'économie se développant pour elle-même. Il est le reflet fidèle de la production des choses, et l'objectivation infidèle des producteurs.
 
 
 


17


La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une vidente dégradation de l'être en avoir. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l'avoir au paraître, dont tout « avoir » effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. En même temps toute réalité individuelle est devenue sociale, directement dépendante de la puissance sociale, façonnée par elle. En ceci seulement qu'elle n'est pas, il lui est permis d'apparaître.
 
 
 


18


Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels, et les motivations efficientes d'un comportement hypnotique. Le spectacle, comme tendance à faire voir par différentes médiations spécialisées le monde qui n'est plus directement saisissable, trouve normalement dans la vue le sens humain privilégié qui fut à d'autres époques le toucher ; le sens le plus abstrait, et le plus mystifiable, correspond à l'abstraction généralisée de la société actuelle. Mais le spectacle n'est pas identifiable au simple regard, même combiné à l'écoute. Il est ce qui échappe à l'activité des hommes, à la reconsidération et à la correction de leur oeuvres. Il est le contraire du dialogue. Partout où il y a représentation indépendante, le spectacle se reconstitue.
 
 
 


19


Le spectacle est l'héritier de toute la faiblesse du projet philosophique occidental qui fut une compréhension de l'activité, dominé par les catégories du voir ; aussi bien qu'il se fonde sur l'incessant déploiement de la rationalité technique précise qui est issue de cette pensée. Il ne réalise pas la philosophie, il philosophie la réalité. C'est la vie concrète de tous qui s'est dégradée en univers spéculatif.
 
 
 


20


La philosophie, en tant que pouvoir de la pensée séparée, et pensée du pouvoir séparé, n'a jamais pu par elle-même dépasser la théologie. Le spectacle est la reconstruction matérielle de l'illusion religieuse. La technique spectaculaire n'a pas dissipé les nuages religieux où les hommes avaient placé leurs propres pouvoirs détachés d'eux : elle les a seulement reliés à une base terrestre. Ainsi c'est la vie la plus terrestre qui devient opaque et irrespirable. Elle ne rejette plus dans le ciel, mais elle héberge chez elle sa récusation absolue, son fallacieux paradis. Le spectacle est la réalisation technique de l'exil des pouvoirs humains dans un au-delà ; la scission achevée à l'intérieur de l'homme.
 
 
 


21


A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil.
 
 
 


22


Le fait que la puissance pratique de la société moderne s'est détachée d'elle-même, et s'est édifié un empire indépendant dans le spectacle, ne peut s'expliquer que par cet autre fait que cette pratique puissante continuait à manquer de cohésion, et était demeurée en contradiction avec elle-même.
 
 
 


23


C'est la plus vieille spécialisation sociale, la spécialisation du pouvoir, qui est à la racine du spectacle. Le spectacle est ainsi une activité spécialisée qui parle pour l'ensemble des autres. C'est la représentation diplomatique de la société hiérarchique devant elle-même, où toute autre parole est bannie. Le plus moderne y est aussi le plus archaïque.
 
 
 


24


Le spectacle est le discourt ininterrompu que l'ordre présent tient sur lui-même, son monologue élogieux. C'est l'auto-portrait du pouvoir à l'époque de sa gestion totalitaire des conditions d'existence. L'apparence fétichiste de pure objectivité dans les relations spectaculaires cache leur caractère de relation entre hommes et entre classes : une seconde nature paraît dominer notre environnement de ses lois fatales. Mais le spectacle n'est pas ce produit nécessaire du développement technique regardé comme développement naturel. La société du spectacle est au contraire la forme qui choisit son propre contenu technique. Si le spectacle, pris sous l'aspect restreint des « moyens de communication de masse », qui sont sa manifestation superficielle la plus écrasante, peut paraître envahir la société comme une simple instrumentation, celle-ci n'est en fait rien de neutre, mais l'instrumentation même qui convient à son auto-mouvement total. Si es besoins sociaux de l'époque où se développent de telles techniques ne peuvent trouver de satisfaction que par leur médiation, si l'administration de cette société et tout contact entre les hommes ne peuvent plus s'exercer que par l'intermédiaire de cette puissance de communication instantanée, c'est parce que cette « communication » est essentiellement unilatérale ; de sorte que sa concentration revient à accumuler dans les mains de l'administration du système existant les moyens qui lui permettent de poursuivre cette administration déterminée. La scission généralisée du spectacle est inséparable est inséparable de l'Etat moderne, c'est-à-dire de la forme générale de la scission dans la société, produit de la division du travail social et organe de la domination de classe.
 
 
 


25


La séparation est l'alpha et l'oméga du spectacle. L'institutionnalisation de la division sociale du travail, la formation des classes avaient construit une première contemplation sacrée, l'ordre mythique dont tout pouvoir s'enveloppe dès l'origine. Le sacré a justifié l'ordonnance cosmique et ontologique qui correspondait aux intérêts des maîtres, il a expliqué et embelli ce que la société ne pouvait pas faire. Tout pouvoir séparé a donc été spectaculaire, mais l'adhésion de tous à une telle image immobile ne signifiait que la reconnaissance commune d'un prolongement imaginaire pour la pauvreté de l'activité sociale réelle, encore largement ressentie comme une condition unitaire. Le spectacle moderne exprime au contraire ce que la société peut faire, mais dans cette expression le permis s'oppose absolument au possible. Le spectacle est la conservation de l'inconscience dans le changement pratique des conditions d'existence. Il est son propre produit, et c'est lui-même qui a posé ses règles : c'est un pseudo sacré. Il montre ce qu'il est : la puissance séparée se développant en elle-même, dans la croissance de la productivité au moyen du raffinement incessant de la division du travail en parcellarisation de gestes, alors dominés par le mouvement indépendant des machines ; et travaillant pour un marché toujours plus tendu. Toute communauté et tout sens critique se sont dissous au long de ce mouvement, dans le quel les forces qui ont pu grandir en se séparant ne se sont pas encore retrouvées.
 
 
 


26


Avec la séparation généralisée du travailleur et de son produit, se perdent tout point de vue unitaire sur l'activité accomplie, toute communication personnelle directe entre les producteurs. Suivant le progrès de l'accumulation des produits séparés, et de la concentration du processus productif, l'unité et la communication deviennent l'attribut exclusif de la direction du système. La réussite du système économique de la séparation est la prolétarisation du monde.
 
 
 


27


Par la réussite même de la production séparée en tant que production du séparé, l'expérience fondamentale liée dans les sociétés primitives à un travail principal est en train de se déplacer, au pôle de développement du système, vers le non-travail, l'inactivité. Mais cette inactivité n'est en rien libérée de l'activité productrice : elle dépend d'elle, elle est soumission inquiète et admirative aux nécessités et aux résultats de la production ; elle est elle-même un produit de sa rationalité. Il ne peut y avoir de liberté hors de l'activité, et dans le cadre du spectacle toute activité est niée, exactement comme l'activité réelle a été intégralement captée pour l'édification globale de ce résultat. Ainsi l'actuelle « libération du travail », l'augmentation des loisirs, n'est aucunement libération dans le travail, ni libération d'un monde façonné par ce travail. Rien de l'activité volée dans le travail ne peut se retrouver dans la soumission à son résultat.
 
 
 


28


Le système économique fondé sur l'isolement est une production circulaire de l'isolement. L'isolement fonde la technique, et le processus technique isole en retour. De l'automobile à la télévision, tous les biens sélectionnés par le système spectaculaire sont aussi ses armes pour le renforcement constant des conditions d'isolement des « foules solitaires ». Les spectacle retrouve toujours plus concrètement ses propres présuppositions.
 
 
 


29


L'origine du spectacle est la perte d'unité du monde, et l'expansion gigantesque du spectacle moderne exprime la totalité de cette perte : l'abstraction de tout travail particulier et l'abstraction générale de la production d'ensemble se traduisent parfaitement dans le spectacle, dont le mode d'être concret est justement l'abstraction. Dans le spectacle, une partie du monde se représente devant le monde, et lui est supérieure. Le spectacle n'est que le langage commun de cette séparation. Ce qui relie les spectateurs n'est qu'un rapport irréversible au centre même qui maintient leur isolement. Le spectacle réunit le séparé, mais il le réunit en tant que séparé.
 
 
 


30


L'aliénation du spectateur au profit de l'objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconsciente) s'exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L'extériorité du spectacle par rapport à l'homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représentent. C'est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.
 
 
 


31


Le travailleur ne se produit pas lui-même, il produit une puissance indépendante. Le succès de cette production, son abondance, revient vers le producteur comme abondance de la dépossession. Tout le temps et l'espace de son monde lui deviennent étrangers avec l'accumulation de ses produits aliénés. Le spectacle est la carte de ce nouveau monde, carte qui recouvre exactement son territoire. Les forces même qui nous ont échappé se montrent à nous dans toute leur puissance.
 
 
 


32


Le spectacle dans la société correspond à une fabrication concrète de l'aliénation. L'expansion économique est principalement l'expansion de cette production industrielle précise. Ce qui croît avec l'économie se mouvant pour elle-même ne peut être que l'aliénation qui était justement dans son noyau originel.
 
 
 


33


L'homme séparé de son produit, de plus en plus puissamment produit lui-même tous les détails de son monde, et ainsi se trouve de plus en plus séparé de son monde. D'autant plus sa vie est maintenant son produit, d'autant plus il est séparé se sa vie.
 
 
 


34


Le spectacle est le capital à un tel degré d'accumulation qu'il devient image.
 
 
 


II. La marchandise comme spectacle


« Car ce n'est que comme catégorie universelle de l'être social total que la marchandise peut être comprise dans son essence authentique. Ce n'est que dans ce contexte que la réification surgie du rapport marchand acquiert une signification décisive, tant pour l'évolution objective de la société que pour l'attitude des hommes à son égard, pour la soumission de leur conscience aux formes dans lesquelles cette réification s'exprime... Cette soumission s'accroît encore du fait que plus la rationalisation et la mécanisation du processus de travail augmentent, plus l'activité du travailleur perd son caractère d'activité pour devenir une attitude contemplative. »


Lukàcs (Histoire et conscience de classe)
 
 
 


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A ce mouvement essentiel du spectacle, qui consiste à reprendre en lui tout ce qui existait dans l'activité humaine à l'état fluide, pour le posséder à l'état coagulé, en tant que choses qui sont devenues la valeur exclusive par leur formulation en négatif de la valeur vécue, nous reconnaissons notre vieille ennemie qui sait si bien paraître au premier coup d'oeil quelque chose de trivial et se comprenant de soi-même, alors qu'elle est au contraire si complexe et si pleine de subtilités métaphysiques, la marchandise.
 
 
 


36


C'est le principe du fétichisme de la marchandise, la domination de la société par « des choses suprasensibles bien que sensibles », qui s'accomplit absolument dans le spectacle, où le mode sensible se trouve remplacé par une sélection d'images qui existe au-dessus de lui, et qui en même temps s'est fait reconaître comme le sensible par excellence.
 
 
 


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Le monde à la fois présent et absent que le spectacle fait voir au monde de la marchandise dominant tout ce qui est vécu. Et le monde de la marchandise est ainsi montré comme il est, car son mouvement est identique à l'éloignement des hommes entre eux et vis-à-vis de leur produit global.
 
 
 


38


La perte de la qualité, si évidente à tous les niveaux du langage spectaculaire, des objets qu'il loue et des conduites qu'il règle, ne fait que traduire les caractères fondamentaux de la production réelle qui écarte la réalité : la forme-marchandise est de part en part l'égalité à soi-même, la catégorie du quantitatif. C'est le quantitatif qu'elle développe, et elle ne peut se développer qu'en lui.
 
 
 


39


Ce développement qui exclut le qualitatif est lui-même soumis, en tant que développement, au passage qualitatif : le spectacle signifie qu'il a franchi le seuil de sa propre abondance ; ceci n'est encore vrai localement que sur quelques points, mais déjà vrai à l'échelle universelle qui est la référence originelle de la marchandise, référence que son mouvement pratique, rassemblant la Terre comme marché mondial, a vérifié.
 
 
 


40


Le développement des forces productives a été l'histoire réelle inconsciente qui a construit et modifié les conditions d'existence des groupes humains en tant que condition de survie, et élargissement de ces conditions : la base économique de toutes leurs entreprises. Le secteur de la marchandise a été, à l'intérieur d'une économie naturelle, la constitution d'un surplus de la survie. La production des marchandises, qui implique l'échange de produits variés entre des producteurs indépendants, a pu rester longtemps artisanale, contenue dans une fonction économique marginale où sa vérité quantitative est encore masquée. Cependant, là où elle a rencontré les conditions sociales du grand commerce et de l'accumulation des capitaux, elle a saisi la domination totale de l'économie. L'économie tout entière est alors devenue ce que la marchandise s'était montrée être au cours de cette conquête : un processus de développement quantitatif. Ce déploiement incessant de la puissance économique sous la forme de la marchandise, qui a transfiguré le travail humain en travail-marchandise, en salariat, aboutit cumulativement à une abondance dans laquelle la question première de la survie est sans doute résolue, mais d'une manière telle qu'elle doit se retrouver toujours : elle est chaque fois posée de nouveau à un degré supérieur. La croissance économique libère les sociétés de la pression naturelle qui exigeait leur lutte immédiate pour la survie, mais alors c'est de leur libérateur qu'elles ne sont pas libérées. L'indépendance de la marchandise s'est étendue à l'ensemble de l'économie sur laquelle elle règne. L'économie transforme le monde, mais le transforme seulement en monde de l'économie. La pseudo-nature dans laquelle le travail humain s'est aliéné exige de poursuivre à l'infini son service, et ce service, n'étant jugé et absous que par lui-même, en fait obtient la totalité des efforts et des projets socialement licites, comme ses serviteurs. L'abondance des marchandises, c'est à dire du rapport marchand, ne peut être plus que la survie augmentée.
 
 
 


41


La domination de la marchandise s'est d'abord exercée d'une manière occulte sur l'économie, qui elle-même, en tant que base matérielle de la vie sociale, restait inaperçue et incomprise, comme le familier qui n'est pas pour autant connu. Dans une société où la marchandise concrète reste rare ou minoritaire, c'est la domination apparente de l'argent qui se présente comme l'émissaire muni des pleins pouvoirs qui parle au nom d'une puissance inconnue. Avec la révolution industrielle, la division manufacturière du travail et de la production massive pour le marché mondial, la marchandise apparaît effectivement, comme une puissance qui vient réellement occuper la vie sociale. C'est alors que se constitue l'économie politique, comme science dominante et comme science de la domination.
 
 
 


42


Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenue à l'occupation totale de la vie sociale. Non seulement le rapport à la marchandise est visible, mais on ne voit plus que lui : le monde que l'on voit est son monde. La production économique moderne étend sa dictature extensivement et intensivement. Dans les lieux les moins industrialisés, son règne est déjà présent avec quelques marchandises-vedettes et en tant que domination impérialiste par les zones qui sont en tête dans le développement de la productivité. Dans ces zones avancées, l'espace social est envahi par une superposition continue de couches géologiques de marchandises. A ce point de la « deuxième révolution industrielle », la consommation aliénée devient pour les masses un devoir supplémentaire à la production aliénée. C'est tout le travail vendu d'une société qui devient globalement la marchandise totale dont le cycle doit se poursuivre. Pour ce faire, il faut que cette marchandise totale revienne fragmentairement à l'individu fragmentaire, absolument séparé des forces productives opérant comme un ensemble. C'est donc ici que la science spécialisée de la domination doit se spécialiser à son tour : elle s'émiette en sociologie, psychotechnique, cybernétique, sémiologie, etc., veillant à l'autorégulation de tous les niveaux du processus.
 
 
 


43


Alors que dans la phase primitive de l'accumulation capitaliste « l'économie politique ne voit dans le prolétaire que l'ouvrier », qui doit recevoir le minimum indispensable pour la conservation de sa force de travail, sans jamais le considérer « dans ses loisirs, dans son humanité », cette position des idées de la classe dominante se renverse aussitôt que le degré d'abondance atteint dans la production des marchandises exige un surplus de collaboration de l'ouvrier. Cet ouvrier soudain lavé du mépris total qui lui est clairement signifié par toutes les modalités d'organisation et surveillance de la production, se retrouve chaque jour en dehors de celle-ci apparemment traité comme un grande personne, avec une politesse empressée, sous le déguisement du consommateur. Alors, l'humanisme de la marchandise prend en charge « les loisirs et l'humanité » du travailleur, tout simplement parce que l'économie politique peut et doit maintenant dominer ces sphères en tant qu'économie politique. Ainsi « le reniement achevé de l'homme » a pris en charge la totalité de l'existence humaine.
 
 
 


44


Le spectacle est une guerre de l'opium permanente pour faire accepter l'identification des biens aux marchandises ; et de la satisfaction à la survie augmentant selon ses propres lois. Mais si la survie consommable est quelque chose qui doit augmenter toujours, c'est parce qu'elle ne cesse de contenir la privation. S'il n'y a aucun au-delà de la survie augmentée, aucun point où elle pourrait cesser sa croissance, c'est parce qu'elle n'est pas elle-même au delà de la privation, mais qu'elle est la privation devenue plus riche.
 
 
 


45


Avec l'automation, qui est à la fois le secteur le plus avancé de l'industrie moderne, et le modèle où se résume parfaitement sa pratique, il faut que le monde de la marchandise surmonte cette contradiction : l'instrumentation technique qui supprime objectivement le travail doit en même temps conserver le travail comme marchandise, et seul lieu de naissance de la marchandise. Pour que l'automation, ou toute autre forme moins extrême de l'accroissement de la productivité du travail, ne diminue pas effectivement le temps de travail social nécessaire à l'échelle de la société, il est nécessaire de créer de nouveaux emplois. Le secteur tertiaire, les services, sont l'immense tirement des lignes d'étapes de l'armée de la distribution et de l'éloge des marchandises actuelles ; mobilisation des forces supplétives qui rencontre opportunément, dans la facticité même des besoins relatifs à de telles marchandises, la nécessité d'une telle organisation de l'arrière-travail.
 
 
 


46


La valeur d'échange n'a pu se former qu'en tant qu'agent de la valeur d'usage, mais sa victoire par ses propres armes a créé les conditions de sa domination autonome. Mobilisant tout usage humain et saisissant le monopole de sa satisfaction, elle a fini par diriger l'usage. Le processus de l'échange s'est identifié à tout usage possible, et l'a réduit à sa merci. La valeur d'échange est le condottiere de la valeur d'usage, qui finit par mener la guerre pour son propre compte.
 
 
 


47


Cette constante de l'économie capitaliste qui est la baisse tendancielle de la valeur d'usage développe une nouvelle forme de privation à l'intérieur de la survie augmentée, laquelle n'est pas davantage affranchie de l'ancienne pénurie puisqu'elle exige la participation de la grande majorité des hommes, comme travailleurs salariés, à la poursuite infinie de son effort ; et que chacun sait qu'il lui faut se soumettre ou mourir. C'est la réalité de ce chantage, le fait que l'usage sous sa forme la plus pauvre (manger, habiter) n'existe plus qu'emprisonné dans la richesse illusoire de la survie augmentée, qui est la base réelle de l'acceptation de l'illusion en général dans la consommation des marchandises modernes. Le consommateur réel devient consommateur d'illusions. La marchandise est cette illusion effectivement réelle, et le spectacle sa manifestation générale.
 
 
 


48
La valeur d'usage qui était implicitement comprise dans la valeur d'échange doit être maintenant explicitement proclamée, dans la réalité inversée du spectacle, justement parce que sa réalité effective est rongée par l'économie marchande surdéveloppée : et qu'une pseudo-justification devient nécessaire à la fausse vie.
 
 
 


49
Le spectacle est l'autre face de l'argent : l'équivalent général abstrait de toutes les marchandises. Mais si l'argent a dominé la société en tant que représentation de l'équivalence centrale, c'est-à-dire du caractère échangeable des biens multiples dont l'usage restait incomparable, le spectacle est son complément moderne développé où la totalité du monde marchand apparaît en bloc, comme une quivalence générale à ce que l'ensemble de la société peut être et faire. Le spectacle est l'argent que l'on regarde seulement, car en lui déjà c'est la totalité de l'usage qui s'est échangée contre la totalité de la représentation abstraite. Le spectacle n'est pas seulement le serviteur du pseudo-usage, il est déjà en lui-même le pseudo-usage de la vie.
 
 
 


50
Le résultat concentré du travail social, au moment de l'abondance économique, devient apparent et soumet toute réalité à l'apparence, qui est maintenant son produit. Le capital n'est plus le centre invisible qui dirige le mode de production : son accumulation l'étale jusqu'à la périphérie sous formes d'objets sensibles. Toute l'étendue de la société est son portrait.


We stand tight in the darkest night,
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#19373 15-03-2012 19:05:58

Desmond.
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

vos gueules wsh


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#19374 15-03-2012 19:07:01

Captain_Maid
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

Pour terminer de niquer la page :

http://libcom.org/files/images/library/soviet_propaganda%5B1%5D.jpg


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#19375 15-03-2012 19:07:03

Old_Jr
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Re: [MIB] » Here come the Men in Black « [MIB]

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