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#1 10-10-2008 15:44:50

Maiden
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Lieu: Utopia
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Rageeeeee Againsttttttt Theeeee Machineeeee

http://www.cfrbeziers.com/jaquettes2/Rage_Against_The_Machine_nicoweb_front.jpg http://imagecache2.allposters.com/images/pic/LPG/51052~Rage-Against-The-Machine-Posters.jpg

I) L'Histoire d'un groupe

Rage Against the Machine (alias Rage ou RATM) est un groupe de rock américain, qui mélange des genres comme le metal, le rap et la funk. Originaire de Los Angeles en Californie, il a été créé en 1990 par Tom Morello et Zack de La Rocha. Avec l'arrivée de Tim Commerford et Brad Wilk, le groupe va marquer les années 1990 jusqu'à sa dissolution en 2000. Le groupe se reforme en janvier 2007 pour le festival de Coachella et continue de ce fait son retour sous le feu des projecteurs.


http://www.theage.com.au/ffximage/2007/09/19/RageAgainstTheMachine003_wideweb__470x334,0.jpg
De gauche a droite : Tom Morello [ guitariste ]
                              Tim Commerford [ bassiste + chant de fond ]
                              Zack de la Rocha [ chanteur ]
                              Brad Wilk [ batteur ]

Les origines de RATM remontent à l’époque où Zack de la Rocha et Tim Commerford allaient à l’école. Il se rencontrent et deviennent amis quand le premier apprend à l’autre comment voler de la nourriture à la cantine. Zack de la Rocha cultive alors un profond intérêt pour la musique, qu’il finit par transmettre à son ami Tim, qui commence par jouer de la basse. Par ailleurs, Zack de la Rocha entretient des relations avec le milieu rock de Huntington Beach, en Californie, et il commence à jouer de la guitare avec un groupe appelé « Hardstance », puis il rejoint Inside Out.
Pendant ce temps, Tom Morello joue de la guitare à Libertyville, dans l’Illinois, dans divers groupes de garage rock comme Electric Sheep, avec le guitariste de Tool, Adam Jones. Tom Morello finit par se rendre à Los Angeles, persuadé que c’est l’endroit idéal pour former un véritable groupe de rock. Dans un club de rap, il assiste à une prestation de Zack de la Rocha. Dès qu’il parvient à saisir le sens des paroles, Tom Morello adhère immédiatement aux idées qu’elles portent. Ensuite, Tom Morello rencontre Brad Wilk, qui a répondu à une annonce disant qu’un groupe cherchait un batteur. Zack de la Rocha appelle son vieil ami Tim Commerford : les choses sérieuses peuvent alors commencer.

II) Style artistique

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/01/RATM_at_Coachella.jpg

Musicalement, Rage Against the Machine mélange le heavy metal, à travers les riffs de guitare de Tom Morello, avec le phrasé rap de Zack de La Rocha. Dans une moindre mesure, on ressent aussi l’influence du jazz sur la basse de Tim Commerford, qui a joué dans un groupe de jazz dans les années 1980. Enfin, la batterie de Brad Wilk est chargée de rythmes funk.
Les Rage Against the Machine sont les précurseurs, avec les rappeurs Cypress Hill et Ice-T, d’un style mélangeant rap et metal apparu au début des années 1990. C’est un peu la version violente et hip-hop du « rock fusion » inspiré par les Red Hot Chili Peppers. En mixant rudement un rap incisif aux textes très politiques, inspiré directement de la virulence et du pouvoir de contestation de Public Enemy, avec les riffs d’un metal tétanisé (hérité des grands maîtres du genre : Black Sabbath, Led Zeppelin) et les rythmiques d’un funk puissant et combatif, le rock incandescent des RATM devient un modèle du genre.

« Rage Against the Machine explose dans l'industrie du disque comme une version musicale de The Anarchist Cookbook, l'ouvrage anarchiste de William Powell. Avec son mélange original de metal, de rap, et de politique d'extrême-gauche, le groupe réalise un premier album si puissant qu'il secoue les adolescents apathiques et leur fait prendre conscience des injustices du capitalisme. » En parlant de l’album Rage Against the Machine, fondateur et parfait exemple du style musical du groupe, il rajoute : « Virtuose défricheur, le guitariste Tommy Morello ajoute des interludes de scratching à ses solos époustouflants et à ses riffs inspirés de Black Sabbath. Dans Know Your Enemy, il est à l'honneur sur quatre passages successifs, tour à tour funky et frénétiques, jouant quelques mesures de speed metal avant de se jeter dans une sorte de bouillonnement hystérique. Pendant ce temps, Zack de La Rocha lance des rimes menaçantes avec une énergie implacable, rappe l'autopropagande urbaine de Bombtrack, récite la leçon d'histoire de Wake up, ode à Martin Luther King, Malcolm X et Cassius Clay, ou chevauche le groove radical de Township Rebellion qui est le récit de la lutte anti-impérialiste de Los Angeles à l'Afrique du Sud. De La Rocha est un maître de la colère brute, qu'il libère à mesure que les constructions sonores du groupe gagnent en intensité. Bullet in the Head, manifeste contre le monopole de la presse, culmine sur un mur de batterie signé Brad Wilk et une rafale dévastatrice de Morello, alors que de La Rocha aboie le refrain brutal jusqu'à extinction de voix. »

III) Pochettes des albums et chansons
Rage Against The Machine (1992)

1 Bombtrack
2 Killing In The Name   
3 Take The Power Back            
4 Settle For Nothing            
5 Bullet In The Head            
6 Know Your Enemy            
7 Wake Up            
8 Fistful Of Steel            
9 Township Rebellion        
10 Freedom        

http://images-eu.amazon.com/images/P/B000025SZ1.08.MZZZZZZZ.jpg
La pochette est basée sur une photo d’un moine bouddhiste, Thích Quảng Đức, s’immolant par le feu pour protester contre les exactions du régime dictatorial sud-vietnamien de Ngô Đình Diệm, soutenu par les États-Unis. Cette image violente, synonyme d’opposition au gouvernement américain, donne une idée du contenu de l’album.

Evil Empire (1996)

1 People Of The Sun        
2 Bulls On Parade        
3 Vietnow        
4 Revolver            
5 Snakecharmer            
6 Tire Me            
7 Down Rodeo            
8 Without A Face            
9 Roll Right            
10 Year Of Tha Boomerang        

http://images-eu.amazon.com/images/P/B000024VO8.08.MZZZZZZZ.jpg
De nouveau, la pochette transmet à l’avance le message du groupe. Elle représente un jeune homme, dans le style des images de propagande de l’ex-URSS, déguisé en super-héros, rappelant ainsi Superman ou d’autres héros de comics américains. Juste en dessous, le titre Evil Empire, qui est en fait le nom que donnait Ronald Reagan à l’URSS, suggère que les États-Unis ne sont peut-être pas si éloignés de cet « Empire du Mal ».
Zack de La Rocha lui-même déclare : « Vers la fin de la guerre froide, le gouvernement de Reagan a constamment essayé de nourrir la crainte dans l'opinion publique américaine, en qualifiant l'Union Soviétique d'Empire du Mal. D'une certaine façon, il se jetait lui-même la pierre car les États-Unis ont commis pas mal d'atrocités au XXe siècle. »

The Battle of Los Angeles (1999)

1 Testify        
2 Guerilla Radio            
3 Calm Like A Bomb       
4 Mic Check        
5 Sleep Now In The Fire            
6 Born Of A Broken Man            
7 Born As Ghosts            
8 Maria            
9 Voice Of The Voiceless            
10 New Millenium Homes            
11 Ashes In The Fall            
12 War Within A Breath            
http://images-eu.amazon.com/images/P/B00002R0VY.08.MZZZZZZZ.jpg
Il s’agit d’un graffiti sur un mur, représentant le contour d’un homme avec le poing levé, symbole de la lutte et de l’engagement. Le titre, The Battle of Los Angeles, suggère lui aussi cette idée de lutte, et il est d’ailleurs repris pour la tournée qui suit, puisque chaque représentation du groupe y est intitulée « The Battle of nom de la ville ».
The Battle of Los Angeles a été très influencé par le roman 1984 de George Orwell. Testify, Sleep Now in the Fire et Voice of the Voiceless, entre autre, incluent des citations directes du roman, et mentionnent des termes Orwellien clefs dans les paroles. Le titre de cet album serait un clin d'œil aux sanglantes émeutes de Los Angeles qui ont éclaté en 1992.

IV)Les textes et les critiques

La critique du système capitaliste :

C’est sans doute le thème qui revient le plus souvent dans les chansons du groupe. On en retrouve de nombreuses occurrences au fil des albums :

    * Bombtrack (Rage Against the Machine) rappelle comment les classes supérieures profitent des classes inférieures : « Landlords and power whores on my people they took turns. » (« Les propriétaires et les putes du pouvoir, chacun leur tour contre mon peuple. »)
    * Voice of the voiceless (The Battle of Los Angeles) prend la défense de Mumia Abu-Jamal (surnommé « The voice of the voiceless » (la voix de ceux qui n’en ont pas) par les médias parce qu’il défendait ceux à qui on ne donnait pas les moyens de se faire entendre). Rage dénonce ici la mainmise du pouvoir sur les médias : « You see the powerful got nervous, ‘cause he refused to be their servant. » (« Vous voyez, les dirigeants sont devenus nerveux parce qu’il a refusé d’être leur domestique. »)
    * Dans Testify (The Battle of Los Angeles), il est par exemple question de la course au pétrole qui entraîne de nombreuses guerres : « The pipeline is gushing, while here we lie in tombs » (« Les oléoducs débordent, pendant qu’ici on s’allonge dans des tombes ») ou encore « Mass graves for the pump and the price is set » (« Des tombes en masse pour la pompe et le prix est fixé »).
    * Dans Know your Enemy (Rage Against the Machine), RATM nous montre sa vision du rêve américain, bien différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans les médias : « Compromise, conformity, assimilation, submission, ignorance, hypocrisy, brutality, the elite. All of which are American Dreams. » (« Compromission, conformisme, assimilation, soumission, ignorance, hypocrisie, brutalité, l’élite. Tous sont des rêves américains. »)

La critique des médias :

On retrouve aussi régulièrement une dénonciation des médias qui montrent une réalité modifiée :

    * Ainsi, dans Take the Power Back (Rage Against the Machine), on peut entendre : « One-sided stories for years and years and years. » (« Un seul point de vue depuis des années et des années et des années. »)
    * Dans Bombtrack (Rage Against the Machine), le texte est encore plus explicite : « See through the news and views that twist reality. » (« Vois au-delà des infos et des points de vue qui déforment la réalité. »)
    * Testify (The Battle of Los Angeles) évoque la vision de la guerre du Golfe à travers les médias : « Mister Anchor assure me that Baghdad is burning. Your voice it is so soothing, that cunning mantra of killing. I need you my witness to dress this up so bloodless. » (« Monsieur le présentateur, assure-moi que Bagdad brûle. Ta voix, tellement apaisante, cet adroit mantra du massacre. J’ai besoin de toi, mon témoin, pour rendre ça moins sanglant. »)

Autre critiques :

Certains textes condamnent également la prépondérance de la religion dans la politique : Take the Power Back (Reprends le pouvoir) (Rage Against the Machine) dénonce l’emprise de la religion sur les Américains : « They want us to allege and pledge and bow down to their God. » (« Ils veulent que nous fassions allégeance et que nous nous engagions et que nous nous prosternions devant leur Dieu. »)
Dans ses textes, RATM suggère souvent des actions à mener pour illustrer ses propos : aussi, dans Bombtrack (Rage Against the Machine), de La Rocha nous dit « I warm my hands upon the flames of the flag… » (« Je me réchauffe les mains sur les flammes du drapeau… ») ; le groupe passe d’ailleurs à l’acte à Woodstock (Édition 1999), pendant la chanson Killing in the Name, où ils ont brûlé le drapeau américain sur scène.

V) Impact Idéologique
Le groupe se caractérise principalement par la rythmique des paroles signées de La Rocha, les effets de guitare de Morello et les prises de position politique dans et en-dehors de la sphère musicale (contre le racisme, le capitalisme et la mondialisation). Plutôt orienté vers l’extrême gauche, RATM est connu pour ses nombreuses revendications et son appui à différents mouvements de revendication sociaux et musicaux.
Avant tout, Rage Against the Machine utilisait sa musique comme mouvement social, et devint ainsi le groupe engagé le plus célèbre des États-Unis. Un aspect important du groupe est son engagement politique de gauche, qui l'a amené à manifester à plusieurs occasions contre la politique — intérieure et extérieure — des États-Unis. Au fil de son existence, RATM participa à plusieurs protestations en accord avec ses convictions.
Peu après les évènements du 11 septembre 2001, le groupe accusait les États-Unis d’être responsables de violences similaires aux attentats du World Trade Center à travers le monde. Cela entraîna la surveillance par la CIA de leur site officiel et surtout de leur forum de discussion, où des messages virulents à l’égard du gouvernement américain étaient publiés.

Avec l’intensification du mouvement « anti-Mumia » du Département de police de Philadelphie et de Maureen Faulkner (veuve du fonctionnaire assassiné Daniel Faulkner), les diverses organisations en faveur de la libération de Mumia Abu-Jamal organisèrent un concert pour capter l’attention de la « presse politique », avec la participation des Beastie Boys, de Bad Religion ou encore Gang Starr. Le concert fut signalé dans tous les médias, et sévèrement critiqué par l’élite du pays. En guise d’introduction au concert, Zack de La Rocha déclara : « On dirait bien que le fait de devoir travailler pour conserver les droits dont nous devrions tous pouvoir profiter légalement ne plaît pas à tout le monde ! »
Pendant le festival Lollapalooza de 1993 à Philadelphie, la renommée du groupe grandit lorsque ses membres protestèrent contre la censure et contre le comité Parents Music Resource Center (PMRC) en restant nus sur la scène pendant quatorze minutes complètes, avec en fond sonore la guitare et la basse. Avec un ruban de scotch sur la bouche, ils dévoilèrent leur poitrine où étaient inscrites les lettres P M R C . Ce jour-là, le groupe n’a donc pas joué, mais il est revenu deux jours plus tard pour donner un concert gratuit.
Le PMRC était un comité créé dans le but de réguler les paroles de chansons explicites sur la consommation de drogue, le sexe et la glorification de la violence (c’était seulement sur ce dernier thème que réagissait RATM). RATM considérait cela comme de la censure, et c’est ce qui motiva sa réaction.
Rage avait prévu de jouer dans la salle The George en honneur à George Washington, le 13 décembre 1997. Mais le shériff, William Weister, s’y opposa en essayant de stopper la représentation. Il avait lu des documents qui présentaient le groupe comme étant « militaire, radical, anti-démocratique, violent et qu'il promouvait l'absence de loi et l'anarchie ». La tentative d’annulation du concert n’aboutit pas, et le concert se termina sous une forte protection policière. Ce soir-là, Rage entama le concert avec sa version de Fuck Tha Police (« Nique la police »).


" Dans le cabaret de la globalisation, l'Etat se livre à un strip-tease au terme duquel il ne conserve que le minimum indispensable : sa force de répression.
Les " jetables " se révoltent : Femmes, enfants, vieillards, jeunes, indigènes, écologistes, homosexuels, lesbiennes, séropositifs, travailleurs, et tous ceux qui dérangent l'ordre nouveau, s'organisent et luttent."

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