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Daninho a écrit:
Lucenzo a écrit:
A 40€ le t-shirt, j'préfère prendre un beau G star
35e mec !
Et puis les Distinct sont grave stylé
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On l'aura souvent entendu celle-là « après j'arrête ! »... Une fois de plus donc, l'arrêt définitif d'une carrière annoncé. Gros Buzz, effet marketing ? Non... à en croire l'intéressé. Certes pour le coup, cela apporte un titre d'album explicite et bien trouvé qui trouve ici tout son sens. DisizTheEnd. Mr Serigne M'Baye tire sa révérence en nous balançant la dernière cartouche de son barillet. Après quatre ans d'absence tout de même. Peu de pub, une pochette sobre, c'est l'intimité que Disiz a privilégiée sur ce dernier opus. L'album, écouté d'une traite, met assez mal à l'aise tant l'artiste apparaît désabusé, nostalgique, presque résigné... L'illustration de l'album parle d'elle-même : Disiz, triste, regarde certainement la pluie tomber derrière une fenêtre. En somme, il assiste impuissant à la fin d'un règne, la fin d'une ère, celle du rap, de son rap qu'il a vu grandir en France. Car non, Disiz n'est plus le jeune loup des Rimeurs A Gages, biberonné à Rap Line, découvert par le grand public sur One Shot, celui qui avec « J'pète les plombs » avait fait tomber en rade de nombreux walkmans. Trente ans passés, il se livre, presque pour ne rien regretter. Laisser une épitaphe sur son propre tombeau de MC, saluer une dernière fois ceux qui le suivent depuis ses premières apparitions. Pourtant, il n'a jamais fait l'unanimité. Et cet album ne changera pas la donne, mais ça il le sait ! Trop gentil en apparence, trop lisse pour certains, pas assez ghetto pour d'autres, démago même, Disiz a pu souffrir de cette image, même si sa fierté ne le laissera jamais transparaître. Mais quoi que l'on en dise, Disiz ne pouvait tourner l'ultime page de sa carrière sans prendre une dernière fois le micro (en studio...).
Qu'en est-il après coup ? Une fois passé le malaise provoqué par ce que nous livre l'artiste, il laisse place à un plaisir évident. Tout d'abord, parce que l'album est impeccablement produit et que Disiz ne s'est pas perdu, offrant une couleur unie à l'ensemble, sans partir dans tous les sens et se perdre facilement. Il aurait pu ainsi inclure des sonorités africaines, des ambiances chaudes, des refrains mouvementés teintés de RnB... or, il n'en est rien ! L'intro, le début de la fin, ouvre un espace de confession un peu fourre-tout qui passe bien grâce à l'interprétation. Disiz balance ce qu'il a sur le cœur : « une page se tourne sur le rap français, je dois avouer que ça ne finit pas comme je l'aurai pensé, continuer serait inutile, je connais la fin du film, le rap j'en ai fait le tour comme j'ai fait le tour de ma ville, un point sur ma vie, j'en ai perdu le fil (...), on a menacé mes gosses, j'ai perdu tous mes potes, tout ça parce que je suis vrai, on m'a fermé toutes les portes ! »
S'en suivent deux gros titres, produits par le frère de La Fouine, Canardo. « Bête de Bombe 4 » et « C'est ça qu'est la vérité ». Blindé d'humour, original, excellemment mis en relief par le jeune producteur, ce sont sans conteste deux morceaux incontournables de l'album. Le premier reprend une ambiance et un rythme que l'on retrouvait sur l'inspecteur Disiz (l'artiste reprend d'ailleurs le ‘Brrrrrr ! J't'ai quène ah ah ah j't'ai quène !' Qui fait indéniablement son effet). Il n'en oublie pas pour autant de vider son sac : « Dans le rap y'a plus d'oseille, les gros vont mettre les voiles, si tu veux vendre des skeuds, prépare-toi à te foutre à poil ou bien faire des : (vocoder style...) Wowouwow ! C'est dur dans le ghetto... ». Disiz se permet même quelques phases marquantes comme celle-ci : « On se barre à plusieurs, moi et mon ego, le rap une touzepar, ça s'emboîte comme des légos ! ». Bref, le titre est bien patate et le clip qui l'illustre l'est également. Le morceau qui suit, « C'est ça qu'est la vérité », bénéficie du même traitement ! La prod est originale. Disiz laisse encore quelques rimes chocs même si son flow s'avère pour le coup bien moins captivant.
« Quand le peuple va se lever » permet à Disiz de s'exprimer sur ce qu'il craint. Un monde pourri. Pas une révélation en soit. Pauvreté, crise sociale et financière, religion, tout y passe. Le beat, très marche militaire ajoute un fond bien saccadé fort plaisant. En somme, un bon morceau, un peu naïf, mais sincère. Il en est de même pour « Odyssée (feat Okacha) ». Désire d'une plus grande reconnaissance pour le peuple noir, un cri du cœur pour Disiz, quelques références historiques, un listing de personnages marquants... bref, un départ pour quiconque souhaiterait se pencher sur l'Histoire, celle qui n'apparaît pas tout le temps dans les manuels scolaires...
D'autres morceaux recèlent encore d'excellentes qualités comme « Il est déjà trop tard » ou « J'ai changé »... En revanche, « L.O.V.E », dans lequel Disiz se rappelle de ses premiers amours, de ses coups de foudre, ses techniques de drague enfantines s'avère mou et vraiment peu intéressant, même si l'on peut aisément s'identifier à lui lorsqu'il narre certaines situations... plutôt amusantes d'ailleurs, mais vraiment sans plus ! Idem pour « Papa Lova ». Mignon tout plein. Disiz quitte son costume de MC pour endosser celui de papa poule. Beaucoup de tendresse, qui lui permet aussi de se confier sur le mal-être qui a pu l'atteindre, dans des moments de doute, durant lesquels ses enfants étaient là pour lui remonter le moral et l'aider à tenir bon.
En résumé, Disiz nous quitte sur un album abouti et non bâclé. Il soigne sa sortie, même si beaucoup prendront cette décision comme un simple moyen de créer un buzz, une manière économique de se faire de la pub. Le rappeur des Épinettes donne l'impression d'être sincère. Sincèrement dégoutté du monde rapologique français. Il aura connu et été acteur de ce que les amateurs hip-hop appellent l'âge d'or.
En 2005, après les émeutes en banlieues, l'émission Tracks avait réuni sur un plateau Joey Starr, Ekoué et Disiz, afin de réaliser autour d'une table un état des lieux. La description concernant Disiz se terminait ainsi : « Disiz La Peste détonne dans le hip hop, (...) son hip hop parodique et humoristique sort du ghetto rap. (...), contre la démagogie du rap de rue, ce métis franco-sénégalais, refuse de se laisser enfermer dans les clichés des banlieues, au point, pour les puristes, de trahir la cause hip hop... ». Alors non, Disiz n'a en aucun cas trahi la cause hip hop. Il a toujours su ramener un vent frais dans ce genre musical que beaucoup tente d'enfermer. Il en faut pour tous les goûts. Le rap permet certes de véhiculer des messages forts, mais ne doit pas se limiter à cela. Beaucoup de composantes font le rap et les styles sont nombreux. Quoi que l'on en dise, Disiz aura apporté, lui aussi, sa pierre à l'édifice ! Un édifice qui selon lui chancelle à l'heure actuelle... D'accord ou pas, il aura fait valoir sa voix...
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Disiz sait un des rappeurs qui innove en ce moment Bete de Bombe 4 est un monstre et le reste de l'album est trop bien fait surtout les instrus
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Il a toujours innové. j'ai hâte de voir ce qu'il va faire maintenant.
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Bah il n'arrête pas la musique, juste le rap
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Vous l'avez entendu Ballon d'or de El matador ??
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Beaucoup de monde m'en parle. Fais péter un lien.
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Dav- a écrit:
On l'aura souvent entendu celle-là « après j'arrête ! »... Une fois de plus donc, l'arrêt définitif d'une carrière annoncé. Gros Buzz, effet marketing ? Non... à en croire l'intéressé. Certes pour le coup, cela apporte un titre d'album explicite et bien trouvé qui trouve ici tout son sens. DisizTheEnd. Mr Serigne M'Baye tire sa révérence en nous balançant la dernière cartouche de son barillet. Après quatre ans d'absence tout de même. Peu de pub, une pochette sobre, c'est l'intimité que Disiz a privilégiée sur ce dernier opus. L'album, écouté d'une traite, met assez mal à l'aise tant l'artiste apparaît désabusé, nostalgique, presque résigné... L'illustration de l'album parle d'elle-même : Disiz, triste, regarde certainement la pluie tomber derrière une fenêtre. En somme, il assiste impuissant à la fin d'un règne, la fin d'une ère, celle du rap, de son rap qu'il a vu grandir en France. Car non, Disiz n'est plus le jeune loup des Rimeurs A Gages, biberonné à Rap Line, découvert par le grand public sur One Shot, celui qui avec « J'pète les plombs » avait fait tomber en rade de nombreux walkmans. Trente ans passés, il se livre, presque pour ne rien regretter. Laisser une épitaphe sur son propre tombeau de MC, saluer une dernière fois ceux qui le suivent depuis ses premières apparitions. Pourtant, il n'a jamais fait l'unanimité. Et cet album ne changera pas la donne, mais ça il le sait ! Trop gentil en apparence, trop lisse pour certains, pas assez ghetto pour d'autres, démago même, Disiz a pu souffrir de cette image, même si sa fierté ne le laissera jamais transparaître. Mais quoi que l'on en dise, Disiz ne pouvait tourner l'ultime page de sa carrière sans prendre une dernière fois le micro (en studio...).
Qu'en est-il après coup ? Une fois passé le malaise provoqué par ce que nous livre l'artiste, il laisse place à un plaisir évident. Tout d'abord, parce que l'album est impeccablement produit et que Disiz ne s'est pas perdu, offrant une couleur unie à l'ensemble, sans partir dans tous les sens et se perdre facilement. Il aurait pu ainsi inclure des sonorités africaines, des ambiances chaudes, des refrains mouvementés teintés de RnB... or, il n'en est rien ! L'intro, le début de la fin, ouvre un espace de confession un peu fourre-tout qui passe bien grâce à l'interprétation. Disiz balance ce qu'il a sur le cœur : « une page se tourne sur le rap français, je dois avouer que ça ne finit pas comme je l'aurai pensé, continuer serait inutile, je connais la fin du film, le rap j'en ai fait le tour comme j'ai fait le tour de ma ville, un point sur ma vie, j'en ai perdu le fil (...), on a menacé mes gosses, j'ai perdu tous mes potes, tout ça parce que je suis vrai, on m'a fermé toutes les portes ! »
S'en suivent deux gros titres, produits par le frère de La Fouine, Canardo. « Bête de Bombe 4 » et « C'est ça qu'est la vérité ». Blindé d'humour, original, excellemment mis en relief par le jeune producteur, ce sont sans conteste deux morceaux incontournables de l'album. Le premier reprend une ambiance et un rythme que l'on retrouvait sur l'inspecteur Disiz (l'artiste reprend d'ailleurs le ‘Brrrrrr ! J't'ai quène ah ah ah j't'ai quène !' Qui fait indéniablement son effet). Il n'en oublie pas pour autant de vider son sac : « Dans le rap y'a plus d'oseille, les gros vont mettre les voiles, si tu veux vendre des skeuds, prépare-toi à te foutre à poil ou bien faire des : (vocoder style...) Wowouwow ! C'est dur dans le ghetto... ». Disiz se permet même quelques phases marquantes comme celle-ci : « On se barre à plusieurs, moi et mon ego, le rap une touzepar, ça s'emboîte comme des légos ! ». Bref, le titre est bien patate et le clip qui l'illustre l'est également. Le morceau qui suit, « C'est ça qu'est la vérité », bénéficie du même traitement ! La prod est originale. Disiz laisse encore quelques rimes chocs même si son flow s'avère pour le coup bien moins captivant.
« Quand le peuple va se lever » permet à Disiz de s'exprimer sur ce qu'il craint. Un monde pourri. Pas une révélation en soit. Pauvreté, crise sociale et financière, religion, tout y passe. Le beat, très marche militaire ajoute un fond bien saccadé fort plaisant. En somme, un bon morceau, un peu naïf, mais sincère. Il en est de même pour « Odyssée (feat Okacha) ». Désire d'une plus grande reconnaissance pour le peuple noir, un cri du cœur pour Disiz, quelques références historiques, un listing de personnages marquants... bref, un départ pour quiconque souhaiterait se pencher sur l'Histoire, celle qui n'apparaît pas tout le temps dans les manuels scolaires...
D'autres morceaux recèlent encore d'excellentes qualités comme « Il est déjà trop tard » ou « J'ai changé »... En revanche, « L.O.V.E », dans lequel Disiz se rappelle de ses premiers amours, de ses coups de foudre, ses techniques de drague enfantines s'avère mou et vraiment peu intéressant, même si l'on peut aisément s'identifier à lui lorsqu'il narre certaines situations... plutôt amusantes d'ailleurs, mais vraiment sans plus ! Idem pour « Papa Lova ». Mignon tout plein. Disiz quitte son costume de MC pour endosser celui de papa poule. Beaucoup de tendresse, qui lui permet aussi de se confier sur le mal-être qui a pu l'atteindre, dans des moments de doute, durant lesquels ses enfants étaient là pour lui remonter le moral et l'aider à tenir bon.
En résumé, Disiz nous quitte sur un album abouti et non bâclé. Il soigne sa sortie, même si beaucoup prendront cette décision comme un simple moyen de créer un buzz, une manière économique de se faire de la pub. Le rappeur des Épinettes donne l'impression d'être sincère. Sincèrement dégoutté du monde rapologique français. Il aura connu et été acteur de ce que les amateurs hip-hop appellent l'âge d'or.
En 2005, après les émeutes en banlieues, l'émission Tracks avait réuni sur un plateau Joey Starr, Ekoué et Disiz, afin de réaliser autour d'une table un état des lieux. La description concernant Disiz se terminait ainsi : « Disiz La Peste détonne dans le hip hop, (...) son hip hop parodique et humoristique sort du ghetto rap. (...), contre la démagogie du rap de rue, ce métis franco-sénégalais, refuse de se laisser enfermer dans les clichés des banlieues, au point, pour les puristes, de trahir la cause hip hop... ». Alors non, Disiz n'a en aucun cas trahi la cause hip hop. Il a toujours su ramener un vent frais dans ce genre musical que beaucoup tente d'enfermer. Il en faut pour tous les goûts. Le rap permet certes de véhiculer des messages forts, mais ne doit pas se limiter à cela. Beaucoup de composantes font le rap et les styles sont nombreux. Quoi que l'on en dise, Disiz aura apporté, lui aussi, sa pierre à l'édifice ! Un édifice qui selon lui chancelle à l'heure actuelle... D'accord ou pas, il aura fait valoir sa voix...
Disiz
Dernière modification par Kobe.Bryant (09-06-2009 12:26:53)
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Dav- a écrit:
Beaucoup de monde m'en parle. Fais péter un lien.
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Sniper - Sans (re)pères
Rien à dire, juste à écouter
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J'ai rien dit.
Dernière modification par Walli (10-06-2009 20:19:08)
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Vous l'avez entendu l'intro de au clair du Bitume
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Kyshaic a écrit:
Les tee-shirt le Savoir est une arme sont classe !
J'en est un avec le signe Black Power et écrit en dessous: N'oublie pas ton histoire ou bien le monde t'oublieras
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Moi un des T-shirts les plus stylé que j'ai ya ecrit "Negro attitude" en gros et en bas en italique il y a ecrit L'attitude d'un negro n'est pas du à sa couleur
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negro6e a écrit:
Vous l'avez entendu l'intro de au clair du Bitume
au clair du bitume enfant du ghetto
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lyon-29 a écrit:
negro6e a écrit:
Vous l'avez entendu l'intro de au clair du Bitume
au clair du bitume enfant du ghetto
faut se faire de la thune pour remplir lfrigo
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lyon-29 a écrit:
n'empeche c'est bien trouver l'intro
Ouai il prouve sa culture
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Le groupe Bisso Na Bisso sortira le 15 juin prochain l'album « Africa », dont voici la cover et la trackliste.
Trackliste de « Africa » :
1. Intro Africa
2. Show ce soir
3. Electrochoc (feat Espoir 2000)
4. Chéri pas douté (feat Jocelyne Labylle)
5. Racines
6. Champions
7. Pas de différence (feat Christophe Maé)
8. Là-bas
9. Tonton
10. Même Combat (feat Sizzla)
11. Endetté (feat Manu Dibango)
12. Bon Voyage
13. Avec le sourire (feat Khaled)
14. We are Africa (feat Ismael Lo, Jacob Desvarieux, Les Nubians, Papa Wemba, Angélique Kidjo, Jérome Prister, Cheba Fadela, Mayra Andrade, Cheb Houcine, Ishmael, Cheb Akil, Queen Etémé…)
Par ailleurs, Bisso Na Bisso sera en concert le 3 juillet à l'Elysée Montmartre de Paris.
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ça ne fait que 10 ans
Mais bon ils sont un peu fatigué celà franchement qu'il reste planqué avec leur sons à la con j'espere que personne va l'acheter
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lyon-29 a écrit:
j'aurais préféré un album solo de passi mais bisso c'est pas mal
je pense qu'il n'a plus rien dire
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negro6e a écrit:
lyon-29 a écrit:
j'aurais préféré un album solo de passi mais bisso c'est pas mal
je pense qu'il n'a plus rien dire
Pourquoi ? Tu fixes une limite d'âge aux rappeurs ?
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